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Autour des rives de Meurthe

Réhabilitations, constructions fin 20ème siècle, début 21ème siècle

Voir aussi Chantier Stanislas- Meurthe en photos entre 1964 et 2014

monnaie du pape
port de plaisance
roses
parc Gaudron
paon
Kanazawa
datura
pont Bazin
houx
jardin d'eau
brique
résidences
mirabilis
jardin d'eau
mirabilis
port de plaisance
fuchsia
port de plaisance
laser
port de plaisance
TABLE
jardin d'eau
mosaïque
anciens abattoirs
bourgeons
industries
1
passerelle
viornes
la Méchelle
viornes
l'Autre Canal
1
école d'architecture
1
hameau Victor
bourgeons
centre Pierquin
1
centre Pierquin
viornes
centre Pierquin
viornes
centre Florentin
1
promenade
1
accostage


Site urbain récemment réaménagé depuis quelque 20 ans par Alexandre Chemetoff et situé entre la Meurthe et le canal de la Marne au Rhin.

Jusqu’à la deuxième partie du 19ème siècle, cette zone inondable était très peu habitée, d’ailleurs défense de Nancy médiévale, constituée de jardins et prés.

On y trouve cependant des tanneries, des moulins et deux ports ( Le Crosne et Port aux- Planches).
En 1616, on érige sur le bord de la Meurthe près du pont de Malzéville une machine destinée à charger et décharger les marchandises; c'était une grue, appelée Kran en allemand, d'où le nom de Crone, donné au port et aux bâtiments que l'on y construisit.

L’implantation d’une gare en 1878 sur une voie de ceinture et de deux bassins sur le canal  (Saint-Georges et Sainte-Catherine), ont permis l’industrialisation au 19ème.

 L’annexion de l’Alsace-Moselle pousse de nombreux industriels (Daum : verrerie, Fruhinholz : tonnellerie et réservoirs, Diebold : malterie, Nordon : chaudronnerie et aussi constructions électriques et mécaniques…) à se réfugier en Lorraine restée française et plus particulièrement sur ce site, où infrastructures et main d’œuvre sont présentes . La sidérurgie, le commerce de gros, le stockage, la distribution trouvent de la place, une gare, des ports; les abattoirs arrivent début 20ème, une usine de déchets et les Grands moulins s’agrandissent.  L’habitat construit par les industriels se mélange aux industries sans être aussi présent que dans une ville-usine.

 La synergie entre le canal, la voie ferrée, l’espace à proximité du centre ville et les accroissements économique et démographique de Nancy fin 19ème siècle, ont conduit à un quartier similaire aux waterfronts des villes portuaires ou fluviales.




1896

Rives de Meurthe en 1693 (à gauche) et 1835 (à droite)
Tanneries et Grands Moulins; Grandes prairies inondables et jardins;
le faubourg Saint-Georges est très peu développé avant l’arrivée du canal et du train

Sur la Grande Prairie en allant vers Tomblaine, on pourra lire un article de 1925


La vie et les maisons en bois dans la Prairie de Tomblaine (voir plan ci-dessus) au début du 20ème siècle.




Les tanneries en 1908, d'après un sépia de René Wiener



Rue des Tanneries



Rue des Tanneries, au début du 20ème siècle

Jadis, cette rue se continuait par la rue César Bagard, mais la construction du canal de la Marne au Rhin, l'a coupée et l'on a fait depuis deux voies distinctes.
La première partie est restée la rue des Tanneries et la seconde est devenue, jusqu'en 1894, le Chemin derrière les Tanneries. A cette époque, le 18 mai 1894, elle s'est appelée officiellement rue Bagard, en l'honneur du grand sculpteur lorrainCésar Bagard.
Les Tanneries de Nancy, s'étendaient et s'étendent début 20ème encore du côté de la rivière. Elles ont conservé au début du 20ème siècle leur aspect pittoresque d'autrefois, entre la Pépinière, le canal et le bras mort de la Meurthe, dans le faubourg Sainte-Catherine, appelé longtemps faubourg des Tanneries.
Les Tanneries de Nancy sont anciennes, puisqu'il y avait à Nancy une maîtrise et corporation de cordonniers et tanneurs, qui fut établie par lettres-patentes de Charles III le 12 octobre 1554 et confirmée par Henri II en 1624, par Léopold en 1721 et par Stanislas, le 28 mai 1764. Les patrons de cette maîtrise étaient les deux saints Crépin et Crépinien.
Quant aux savetiers de Nancy, ils formaient une corporation qui reçut des statuts en 1727.
En 1651, on voit qu'une permission est donnée à deux tanneurs de corroyer leurs cuirs sur le ruisseau qui descend de l'étang Saint-Jean, près de l'esplanade, entre les deux villes (place Stanislas actuelle)

Les Tanneries actuelles du faubourg Sainte-Catherine, donnèrent quelque temps leur nom à tout ce quartier hors les murs.
 « Sous le règne de Léopold, on fit une levée pour aller à Essey depuis Nancy. En 1742 le roi de Pologne y lit faire 4 ponts, dont le premier fut  enlevé par les glaces en 1751 et rétabli la même année. Ce prince ayant fait ouvrir du côté des Tanneries la porte Sainte-Catherine avec des ponts dans la direction de la rue Sainte-Catherine, les Tanneries qui n'avaient été jusque-là que des baraques de planches peu solides, uniquement destinées à mettre à l'abri des injures de l'air, les ouvriers ou leurs marchandises, sont devenues, depuis quelque temps, des habitations fort commodes, et bien bâties, étant situées sur une belle chaussée, près de la ville, conduisant aux Grands-Moulins et rejoignant celle d'Essey. » (Lionnois)

Il serait intéressant de faire un parallèle entre le Nancy de 1905 avec ses puissantes firmes commerciales et industrielles et le Nancy de 1840 et ses 35000 habitants.
A cette époque du milieu du 19ème siècle, on signalait pourtant les industries suivantes à Nancy :
Confection d'instruments de physique et de mathématiques, lampes, balances, machines, toiles métalliques, cheminées de cuivre, reliure, serrurerie, jupons piqués en laine et en coton, serviettes damassées, cadres ornés et dorés,… corsets orthopédiques, gants, fleurs artificielles, tapisserie, passementerie, chapellerie, lutherie, arquebuserie, ébénisterie, fonderie de cloches, gravure, lithographie, imprimerie, fonderie de caractères, fabrique d'instruments aratoires de Mathieu de Dombasle, modes, lingerie, sept fabriques de draps, alpagas, draps moirés, étoffes chinées, zébrées, en mosaïque, draps écossais, tartans, damiers, cachemires,..  deux filatures de laine, six fabriques de bonneterie de laine, six teintureries en bleu pour les cotons, une en rouge, six fabriques de toiles de coton, un tissage de croisés à Bonsecours, les percales et les mudapolams, …
Il y avait aussi dix fabriques d'huiles, une de ouate, une de papiers peints et de maroquins chagrinés, trois fabriques de vermicelle et de pâtes d'Italie, trois amidonneries, une fabrique de carbonate de magnésie, …


Plan de Barbier / Les Rives de Meurthe en 1896
Gare Saint-Georges de marchandises (depuis 1875)
et chemin de fer de ceinture (Champigneulles-Jarville);
canal; implantations industrielles

Le site industrialo-urbain  des Rives de Meurthe est  enclavé.

 A partir des années 1960-1970, avec le développement du transport routier, la crise économique, les inondations, une spirale de crise apparaît avec décroissance des industries et de la population notamment dans la partie centrale du site. Les friches se développent,

Le renouveau démarre en 1983 avec la volonté marquée des élus: étude d’un projet global, maîtrise des inondations, maîtrise foncière et amélioration de la circulation modifient profondément le site.

On trouve aujourd’hui dans cette zone de quelque sepy km entre Maxéville et Jarville des entreprises (maintien de l’industrie et  du tertiaire),  une zone d’habitation, un espace culturel et de loisirs, un pôle santé et des espaces publics .


La gare de Nancy-Saint-Georges a été désaffectée dans les années 1990, elle a été démolie au début des années 2000. Elle se trouvait au bout de la rue des Tiercelins, dans l'est de la ville, près du canal de la Marne au Rhin.
Gare aux marchandises, elle était ouverte uniquement au trafic fret. Artiste: Victor Masson vers 1890.

1996 Port Sainte-Catherine avec l'école d'architecture à droite

Partie centrale du site des Rives de Meurthe vers les années 2000

Les docks nancéiens, situation près du canal de la Marne / Plan de 1911

Grands moulins Vilgrain, ancien silo Vilgrain


Les Grands Moulins (cf)

Le quartier Meurthe-Canal de Nancy a connu d’importants remaniements depuis les années 1980, effaçant quelque peu les traces de son passé de faubourg industriel. Une intervention contemporaine subtile a permis de préserver le caractère originel du silo des minoteries Vilgrain tout en lui conférant un nouvel usage d’habitation, faisant ainsi honneur à la mémoire des lieux. Entre-Deux-Guerres (1918-1939)
XXIe siècle (2000-...)

La famille Vilgrain rachète en 1884 une minoterie existante sur le Bras Vert de la Meurthe pour en faire un ensemble  industriel. Une nouvelle minoterie est construite sur les plans de Pierre Le Bourgeois entre 1913 et 1917. D’après les archives, plusieurs silos en béton sont ensuite édifiés dans les années 1920-1930. Le silo de déchargement le long du canal en fait vraisemblablement partie. Les Grands Moulins Vilgrain, incendiés par les Allemands en 1944, sont reconstruits par l’agence nancéienne de Jacques et Michel André en 1946.

 Dans les années 1980, la Ville de Nancy se lance dans la reconquête du quartier confiant le plan d’urbanisme à Rémy Butler et Alexandre Chemetoff. Cela aboutit à de multiples démolitions dans les années 1990. Les Grands Moulins, partiellement en activité, sont eux-mêmes menacés. Le silo est un des derniers témoins du passé industriel du quartier. En 2001, les architectes Alain Cartignies et Marie-José Canonica entreprennent sa reconversion en logements.  Le caractère industriel de l’édifice et son « historicité »sont préservés.

1923 : Date probable de la construction du silo
2009-2011 :  reconversion en logements

Les Grands Moulins probablement vers 1860 au vu des vêtements des personnages (crinolines,..) et donc avant l'installation de Vilgrain en 1884 et les importantes modifications des bâtiments

Grands Moulins de Paris, situation

Les Grands Moulins Vilgrain, photogrphie ancienne



Au début du 20ème siècle, promenade avec en toile de fond les Grands Moulins

Le long du canal, le silo reconverti dresse sa haute silhouette dans le contexte bâti hétérogène propre à cet ancien quartier industriel, entre maisons ouvrières du début du XXe siècle et immeubles d’habitation des années 2000.

Photographie aérienne du site des Grands Moulins (Google Earth)

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Près des Grands Moulins, "le Pont Cassé"

 La "Rue du Pont-Cassé" est aujourd'hui la rue des Cristalleries, prolongement de la rue Bazin

Ce que dit  Emile Badel en 1904:

Ancien chemin de banlieue, tirant son origine du pont, élevé, au-dessus du bras mort de la Meurthe, près duquel se trouve une croix.
Ce pont suspendu — simple passerelle en fer — restauré récemment, est appelé depuis des siècles, le pont cassé, et les vieux Nancéiens du faubourg racontent à son sujet de terribles histoires d'accidents et de catastrophes.
Tout près du pont, vers les Grands Moulins, se dresse une croix commémorative, qui a donné au pont de pierre de la route le nom de Pont de la Croix."

Les évènements au niveau de ce lieu:

1758 Comblement de la portion du lit de la Meurthe, connue sous le nom de morte du Pont-Cassé, à l'extrémité du faubourg Sainte-Catherine
1868 Comblement de la morte du Pont-Cassé, faubourg Sainte-Catherine, qui constituait, aux portes de la ville, un véritable foyer d'infection.

1874 …..Près du Pont- Cassé, où l'on construit les bâtiments d'une verrerie qui occupera plus de 450 ouvriers, on voit une croix ombragée par quatre marronniers : cette croix a été élevée en souvenir de l'écroulement du pont, qui entraîna, dit-on, plusieurs personnes dans sa chute.

"Les Amoureux", tableau d'Emile Friant 1888

Sur le plan de cette date,une passerelle

Les deux ponts de la rue des Grands Moulins permettant d'accéder à l'entreprise au début du 20ème siècle

le pont de droite est celui reprédenté dansd le tableau d'Emile Friant "les Amoureux" ( ou la Grande Idylle)

Situation du pont restant au 21ème siècle sur Google Earth

Depuis le pont cassé, dessin par Lucien Quintard 1885 ou 86

Sur les plans de 1885, le pont n'apparait pas, il est toujours détruit

Les deux ponts à l'entrée des Grands Moulins

Autre vue du pont à l'entrée des Grands Moulins

Les lavandières 1889 précisément Document Image Est Auteur Joseph Delarue

Situation du "Pont Cassé" ,des deux ponts à l'entrée des Grands Moulins et des lavandières

Plan  de 1770

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Barrage sur la Meurthe

Le barrage de Nancy régule le débit de la Meurthe. En cas d’augmentation importante du volume de la rivière, il s’efface pour ne pas entraver l’écoulement de l’eau. Accessible uniquement aux piétons et aux cyclistes, la passerelle surplombant le barrage appartient à un ensemble d'aménagements urbains de plus en plus fréquentés car propices aux promenades le long du cours d’eau.

Suite aux inondations de 1982 et 1983, l’agglomération de Nancy engage des travaux d’aménagement du cours de la Meurthe. La maîtrise d’œuvre en est assurée par les Services de la Navigation du Nord-Est, pour le compte du District urbain de Nancy – devenu Communauté Urbaine du Grand Nancy en 1995 – qui délègue la maîtrise d’ouvrage à la Société lorraine d’économie mixte d’aménagement urbain (SOLOREM).

Réalisés de 1988 à 2000 sur quatre sections successives de la rivière, ces travaux concernent une dizaine de kilomètres entre le port de Frouard et le pont de Tomblaine. La dernière section, réalisée entre 1993 et 2000, comprend l’aménagement de l’ancien bras de décharge, la création du plan d’eau de la Méchelle et enfin la reconstruction du barrage de Nancy.

La réalisation du nouveau barrage est confiée à l’entreprise SAEE Ramelli. Il est édifié entre 1996 et 1998 à cent mètres en aval de l’ancien, qui est démoli. L’aménagement de ses abords est confié à l’Atelier de paysages Bruel Delmar.

La gestion de l’ouvrage, propriété de la communauté urbaine du Grand Nancyest confiée depuis à la Société Hydroélectrique de la Moselle (SHM).


 Fin de la construction, 1998

Description du barrage:
D’une longueur de 100 m pour 6,10 m de largeur, le barrage de Nancy se compose d'installations distinctes. Un seuil déversant fixe en béton  comprenant trois passes de 8 m de largeur jouxte la rive Est. Il permettrait l’accès à une future écluse si la Meurthe venait à être canalisée.

La partie centrale, mobile, comporte trois vannes à clapets d’une vingtaine de mètres de large. Chacun des clapets est animé par des vérins hydrauliques qui permettent de réguler l’écoulement des eaux. D’imposantes parois en béton armé les supportent et accompagnent par leur profil crénelé le sens d’écoulement de la rivière. Une passerelle piétonne en acier surplombe ces parois en béton armé et permet ainsi de relier les deux rives. Outre une passe à poissons, l’ensemble intègre également une microcentrale hydroélectrique, implantée sur la rive ouest de la Meurthe.

Alors que l’ancien ouvrage se présentait de biais, le nouveau barrage s'implante perpendiculairement à la rivière pour permettre un meilleur écoulement de l’eau. Les aménagements paysagers de ses abords, soignés, convoquent à la fois le végétal et le minéral, dont les deux culées du barrage, composées de gabions. (CAUE de Lorraine)


Situation du barrage sur la Meurthe

Vue aérienne du barrage sur la Meurthe

Le barrage vu depuis Saint-Max (au niveau de la VEBE actuelle) Autochrome Gerardin 1909

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Anciens abattoirs, technopôle Renaissance

Photo Est Républicain Manifestation d'artistes Pop en 2019

Le vaste site des abattoirs de Nancy construits au début du XXe siècle a connu une mutation progressive, ancrée dans un projet urbain plus large de requalification du secteur industriel des Rives de Meurthe. Il accuielle aujourd’hui le pôle nautique et le Technopôle Renaissance.

Les abattoirs ont été édifiés selon les plans de l’architecte Albert Jasson entre 1909 et 1912. Moderne pour l’époque, ils rassemblent leur propre marché aux bestiaux, des locaux sanitaires, des étables et des pièces frigorifiques. Dans les années 1960, d’importantes modifications sont nécessaires pour adapter le site au transport par poids lourds. L’activité des abattoirs nancéiens est transférée en 1996 dans la ZAC d’Epinal-Mirecourt.

Entre-temps, les premiers travaux d’aménagement de la Meurthe sont menés en 1986 pour lutter contre les inondations. La progressive reconversion des abattoirs s’inscrit dans un programme plus vaste de renouvellement urbain de l’ancien secteur industriel des Rives de Meurthe, dirigé par l'architecte-urbaniste Alexandre Chemetoff.

Un pôle nautique est construit sur les plans de François Noël en 1994-1998. Le reste du site est destiné au Technopôle Renaissance, inauguré en 2013. Il réunit l’Agence de développement et d’urbanisme de l’aire urbaine nancéienne (ADUAN) dans les anciennes écuries reconverties par Alexandre Chemetoff, une société d’aménagement urbain dans un bâtiment neuf de l'agence Beaudouin & Husson et un espace d’expérimentation pour les étudiants en architecture et en ingénierie, dans l’ancien marché aux bestiaux reconverti par Nadine Stelmaszyk.

1909-1912 : Construction des abattoirs
1996 : Transfert et fermeture
2013 : Inauguration du Technopôle Renaissance

Description
L’organisation industrielle des abattoirs est encore lisible aujourd’hui après une démolition sélective qui a permis de remettre en valeur les bâtiments principaux. Le site s’organise selon un axe central marqué à l’entrée par les anciens bureaux de la direction et la maison d’octroi. Cet espace central séparait autrefois le marché aux bestiaux des abattoirs.

La requalification de la grande halle par l’architecte Nadine Stelmaszyk vise une restitution à l'identique. L'intervention est donc extrêmement sobre

(cf  CAUE de Lorraine)

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Vers le Pont d'Essey, pont construit en 1749



Situation des ponts d'Essey et de Malzéville



Ponton du sport nautique à Pont d'Essey





La Meurthe au Pont d'Essey avec le château de Saint-Max



Le pont d'Essey par Alfred Renaudin 1902



le pont de Bouxières par Louis Hestaux
Collection particulière
Groue Nancyretro Facebook



Le pont de Bouxières et la Meurthe
Ce pont routier a été démoli dans les années 80 semble-t-il et reconstruit à quelque 50 m de là; situé à l'entrée de Bouxières
Aquarelle de L. Gentil 1928

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Ile du Foulon, Tomblaine, rives de Meurthe

D'où vient ce nom de Foulon?

 Créée artificiellement dans le courant du XIIIe siècle, l’île du Foulon avait pour première vocation d’accueillir le moulin municipal, afin que les habitants disposent bien de leur dose de farine pour fabriquer leur pain. Une activité ensuite accrue, suite au rachat de l’installation par la société Vilgrain, peu avant la Grande Guerre. Puis, juste après ce conflit mondial, la fabrication de farine a laissé place à la production d’électricité, avec l’arrivée d’une turbine hydraulique. De quoi, dans la foulée, développer sur cette île le travail de filature et de tissage.
Une dernière activité qui s’est progressivement éteinte, laissant son nom au lieu : un foulon (ou moulin à foulon) était un appareil servant à battre (fouler) certains tissus pour les assouplir. (Est Républicain). Aujourd’hui, l’île du Foulon et sa voisine l’île de l’Encensoir sont classées « Espace naturel du Grand Nancy »



Lavandières sur le bord de la Meurthe à Tomblaine, près du restaurant "la Louise" (photo plus bas)
Eglise Saint-Pierre dans le fond



le moulin de Tomblaine et les lavandières à proximité. (cf) 



Mars 1948, Tomblaine vue aérienne avec
 l'île du Foulon, le moulin sur le ruisseau du Moulin et les rives où se trouvaient les lavandières.



Bords de Meurthe à Tomblaine au 19ème siècle par E. Roussel

Peintre et aquarelliste, il est né à Lunéville au milieu du XlXe siècle. Il fut l'élève de Maxime Lalanne et Auguste Allongé.
E. Roussel participa au Salon de Nancy de 1880 à 1895 avec des paysages (Environs de Nancy, Bords de la Meurthe, Moutons dans la prairie de Tomblaine...) des vues de Nancy (Place Stanislas, Place d'Alliance...) des vues de ports (Marseille, Quai de la Fraternité, Entrée du port du Tréport, Boulogne sur Mer...) et des études d'animaux.
Bibl. : Harcos "Peintres et graveurs lorrains"

Bar restaurant " chez la Louise " au 20ème siècle
Où l'on mangeait de la petite friture de poissons et de la tête de veau gribiche qui arrivait tout droit des abattoirs.

Le mur du château et l'usine à turbine au fond; usine Potalux



île du Foulon, à deux époques, avant après. Restaurant "Chez Louise", en bleu. Potalux. Usine à turbine.



Rives de Meurthe avec le moulin Foulon / usine à turbines dans le fond



Café-restaurant Thomassin au début 20ème siècle qui deviendra "La Louise" dans les année 50



Henri SCHLUCK (Nancy 1920-2007).
"Le café de la Meurthe à Tomblaine par un matin d'hiver en 1979".
Le moulin Foulon dans le fond / Usine à turbine
Chez Louise dans les années 1950 et établissement Thomassin début 20ème
 Huile sur toile signée. 46 x 55,5 cm.



Robert Breitwieser (Mulhouse 1899 - 1975) huile sur panneau "Nancy, la Meurthe" et du même artiste

" Place Stanislas, Nancy », coin rue des Dom’s / rue Gambetta,
Huile sur carton 21x24cm pas de date

Un peu plus sur cet artiste :
« Vers 1918-1919, Robert Breitwieser fréquente l’Académie des Beaux-arts de Stuttgart, suit des séances de travail dans les académies libres de Montparnasse. Le peintre alsacien y découvre l’École moderne des impressionnistes qui influença toute sa carrière, recherchant des effets de variation de lumière dans la représentation des corps, des portraits et des visages.

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La Californie

La Californie, endroit sauvage et marécageux, berges de la Meurthe et au pied des hauts-fourneaux et des crassiers.
Son nom vient- il du nom d'un restaurant (voir référence en 1891 par exemple) ou bien le restaurant a-t-il pris le nom de l'endroit?
 Rien à voir comme on le lit parfois avec la venue de Buffalo Bill à Nancy en juillet 1905.
Désiré Henriel est restaurateur de cet établissement en 1889 et au-moins jusqu'en 1898. En 1899, on trouve un Eugène Hachotte.
Biblio 1, 2, 3, 4, 5, 6,7,8



La vanne et le restarant "la Californie", la Meurthe



L'établissement "la Californie"



Le crassier de Jarville et des hauts-fourneaux de la société des forges et aciéries du Nord et de l’Est, en 1920.
Rappelons qu’un crassier est constitué de scories de hauts- fourneaux, mélange de la gangue stérile du minerai de fer et des cendres de coke. On parle plutôt de laitier, mais aussi de scories et de crasses. D’un point de vue minéralogique, les constituants des HF sont essentiellement des silicates ou des silico-aluminates de chaux. La quantité de laitier produite correspond directement à la richesse du minerai de fer utilisé.
L’historique de cette société est rappelée ici, avec d’autres photos des HF de Jarville



L'emplacement des 2 crassiers sur le plan de Nancy de 1931



1912- Entre Jarville et Laneuveville et la Meurthe au moment des fêtes de l'aviation des 7 et 8 avril



Photo de Paul Michels, la Californie



La Californie, endroit sauvage et marécageux, berges de la Meurthe et au pied des hauts-fourneaux et des crassiers. Au loin Bonsecours.



La Californie, crassier, usine / hauts fourneaux comme un tableau sombre pour représenter l'Est industriel

Conclusion : globalité d’un dynamisme urbain

- Le renouveau du quartier Meurthe-Canal ou Rives de Meurthe n’est pas seulement une simple reconversion ou réhabilitation d’un quartier en difficulté; c’est aussi une modification de l’image même de Nancy, en étendant son centre. C’est  un enjeu global comme cela a été fait pour les waterfronts américains ou britanniques

- Ce qui a été réalisé et ce qui est prévu consiste en un quartier très équilibré et non anarchique comme précédemment, avec habitations, activités industrielles et tertiaires, espaces culturels, ceci en relation avec d’autres programmes prévus ou réalisés par la ville comme Nancy Grand Cœur, Haut du Lièvre,..

- Ce renouveau, cette requalification s’inscrit dans une notion de développement durable par réduction de l’étalement urbain au profit de la réutilisation d’espaces péricentraux en friches.

Le site des anciens abattoirs sur la ZAC d’Austrasie, compte, à proximité, l’Autre Canal, salle de musiques actuelles,  le Paddock, lieu d’accueil de start-up actives dans l’économie numérique ou durable, la Poudrière, espace de travail partagé, le Fab Living Lab, « Fab lab » de l’Université de Lorraine, l’Ecole d’architecture. La présence de l’ensemble de ces établissements crée un véritable écosystème tourné vers la création et l’innovation.

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