Notre-Dame- de- Bonsecours
"Notice historique et descriptive" par l'abbé Léon Jérôme 1898
Tombeau de Stanislas, mausolée du coeur de Marie Leszcsinska, mausolée de Stanislas élevé dans l'église Saint-Roch
![](imny19/22.jpg)
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Quelque 4000 à 8000 bourguignons tués à la bataille de Nancy en 1477 sont enterrés en 1484 dans une fosse, sur un terrain appartenant aux dames prêcheresses
Pour remercier la Vierge Marie de la victoire du Duc de Lorraine,
un religieux , nommé Jean Villey de Scesse
, demanda en 1484 la permission au Duc de clore de murailles ce champ
des morts , d'y construire une chapelle avec une petite maisonnette où
il se proposait de vivre en ermite et de terminer ses jours .
René II approuva ce dessein par lettres patentes du 28 octobre 1484 .
Et il décida que la chapelle serait placée sous le vocable de
Notre-Dame de Bonsecours " en recordation (rappel) et perpétuelle
mémoire de la victoire que , moyennant la grâce de Dieu et l'aide et
intercession de la glorieuse Vierge Marie sa mère , il avait obtenu en
ce lieu " .
Ce nom de Bonsecours était aussi une allusion délicate à l'appui que
les Suisses avaient prêté à René II .
Pourtant Jean de Villey ne mit pas son projet à exécution ; peut-être
fut il empêché par la mort .
Un chanoine de St Georges , Ambroise de Charnières , reprit le dessein
sur une invitation de René II et le réalisa .
Une petite chapelle fut bâtie avec une maison attenante .
La construction ne se fit pas sans peine , les Dames Prêcheresses qui
possédaient avec la maladrerie de la Madeleine , presque tout le
faubourg St Pierre actuel , élevèrent des difficultés .
Charnières , pour être maître de son terrain , dut leur payer , par
jugement du 21 août 1498 , la somme de 4 francs , monnaie de Lorraine .
La chapelle fut consacrée à la fin de l'année
1498 par l'évêque de Toul , Olry de Blâmont .
Officiellement elle se nommait Notre-Dame de Bonsecours ou encore
Notre-Dame de la Victoire et des Rois , en souvenir de la Bataille
gagnée la veille du jour des Rois ; mais le peuple l'appelait
simplement chapelle des Bourguignons , à cause des morts qui y étaient
enterrés au cimetière voisin .
Cette
chapelle, dite des Bourguignons ou Notre-Dame de la Victoire et des
rois ou Notre-Dame- de- Bonsecours
ainsi qu’une maison pour le chapelain ermite sont représentés par
Israël Silvestre dans les deux gravures ci-dessous.
En 1505, le sculpteur de la porterie Mansuy Gauvain honore une commande de René II et crée une Vierge; cette dernière abrite sous son manteau le genre humain avec d’une part des ecclésiastiques et d’autre part des laïcs ( roi, prince, nobles, peuple)
Le mur d’enceinte du cimetière ainsi qu’ une croix sont réalisés en 1523 à la demande de Renée de Bourbon, femme d’Antoine, duc de Lorraine
Le duc Antoine et sa femme, Renée de Bourbon (Musée des Offices Florence)
En 1609, les Pères Minimes de Nancy assurent le gardiennage (choix d’Henri II);
En 1629 la chapelle est agrandie d’une nef par Charles IV et un bâtiment est créé pour les religieux; les lieux seront de plus en plus fréquentés au 17ème comme lieux de pèlerinage ( peste de 1630- 1631, guerre de Trente ans , occupations des Français, famine, miracles, grâces)
Les ducs de Lorraine Charles IV
, Charles V, François III qui combattent dans l’armée autrichienne
déposent dans la chapelle les drapeaux gagnés sur les Turcs (*) (**)
(*)
On y déposa successivement avec pompe , en hommage à la Vierge , six
étendards, pris en différentes guerres aux infidèles : deux auraient
été donnés par Charles V ( Saint-Gothard 1665); un , par Charles
François de Lorraine, prince de Commercy, qui l'avait arraché aux mains
d'un janissaire, à la bataille de Mohacz , en 1687; un, donné par
l'empereur Charles VI, et pris à la bataille de Peterwardein, en 1716;
deux autres enfin de là bataille de
Mehadia , en 1738 (pris par
François III).
(**) Résumé des guerres
entre les Turcs, l'Autriche, la Hongrie avec les participations des
ducs de Lorraine
Médaille par
Lorenzo Maria Weber 1697-1775
FRANCISCVS.III.D.G.LOTH.B......
François III de Lorraine et son entrée à Florence vers1739
Italie, Florence. Francesco III. 1737-1765. Médaille (Bronze, 86,5 mm, 181 g 12), une fonte originale de Lorenzo Maria Weber, 1739. FRANCISCVS.III.D.G.LOTH.BAR.ET.M.ETR.D.REX.HIER. Buste lauré, drapé et cuirassé de François III de Lorraine à droite, portant une cuirasse richement décorée de scènes de bataille. Rév. SPES PVBLICA / ADVEN OPT PRINC / MDCCXXXIX Le Grand-Duc à cheval à droite, accueilli par une personnification à genoux de la ville devant l'arc de triomphe de la Porta San Gallo à Florence; ci-dessous, signature, I.M.WEBER. Domanig 275. Molinari 160. Vannel-Toderi 373.
Veue et Perspectiue de la Chapelle des Bourguignons (Israël Silvestre)
Cimetière des
Bourguignons / carte de 1770
Veue
de Nostre Dame de Bourgogne, près Nancy(Israël Silvestre)
Chapelle, bâtiments de l’ermite et des religieux, croix du
cimetière,
mendiants, tours de Saint-Nicolas ( à gauche), pèlerins;
le mur du cimetière et la croix datent de 1523
Au pied de la croix, les vers inscrits par Renée de Bourbon, femme du
Duc Antoine:
Mil quatre cens soixante et seize advint,
Que Charles duc de Bourgogne icy vint,
Accompaigné de soudars et gens d'armes,
Guidant Nancy surprendre à force d'armes.
Veille des Roys, qu'on départ le gasteau,
Il fut occis en passant un ruysseau,
Et la plus part de ses hommes de guerre
Furent occis et semez sur la terre,
Puis recueillis par le commandement
Du preux René qui vertueusement
Obtint sur eulx glorieuse victoire,
Dont les corps sont cy gisants. En mémoire
De ce conflict, Renée de Bourbon,
Noble princesse ayant vouloir très bon,
Femme du très illustre duc Anthoine,
Fils de René, notre duc de Lorraine,
A faict bastir ce cymetière et croix
L'an mille cinq cens avec vingt et trois.
Priez à Dieu que par sa saincte grâce
Aux trespassez pardon et mercy face.
Amen
Au 18ème siècle:
Les grilles de Jean Lamour
(photo Palais des Ducs de Lorraine Musée Lorrain)
La vierge au manteau
bel exemple de sculpture lorraine du 16ème
L’ architecture est d’ Emmanuel Héré
Détails architecturaux des différents niveaux
Sainte Catherine et Saint Stanislas, patrons du roi et de la reine
de
Pologne;
ces statues mutilées sous la Révolution ont été restaurées en 1850
par Jiorné Viard
Vers 1860- 1865, le chœur est agrandi à l’occasion des cérémonies de
couronnement de la statue de la Vierge par Pie IX; une niche est
aménagée pour la statue par Jules Laurent dans un style rocaille avec
puits de lumière
Charitas, la devise des Minimes ( ordre fondé par Saint François
de
Paule) et les anges et guirlandes de fleurs à la clé de la porte
d’entrée
Au second attique, les armoiries actuelles de Stanislas
remplacent celles qui ont été martelées sous la Révolution.
(aigles polonais associés aux chevaux du grand duché de
Lituanie et au buffle des Leszczynski)
Vue générale / Photo Agence Pierre-Yves Caillault
La prière de René II avant la bataille de Nancy en 1477
Ancienne fenêtre ( la seule de la nef) à gauche et exemple des
vitraux
actuels qui datent de 1903 1904 et sont l’œuvre de Joseph Janin
En bas ( à droite), médaillons représentant l’histoire de Bon- Secours
La statue de la Vierge devant la première chapelle en 1505
Photo Agence Pierre-Yves Caillault
Photo Agence Pierre-Yves Caillault
Peintes par Le Provençal de 1742 à 1749, les
voûtes de l’église comportent un superbe décor baroque qui représente
l’Annonciation, l’Assomption et l’Immaculée Conception sur un fond de
ciel nuageux avec des anges et des ornements de verdure.
Quatre travées divisent la nef; le chœur est plus étroit;
superbe décor polychrome: marbres, stucs de Louis et Nicolas
Mansiaux, ferronneries de Jean Lamour à l’origine;
deux niveaux de baies très hautes; formes géométriques simples des
soubassements
L’Assomption de la Vierge, enlevée dans le ciel par les anges
la tête est couronnée de 17 étoiles
14 anges musiciens célèbrent sa gloire
guirlandes de fleurs; le décor en trompe-l'œil de la voûte est de
Claude- Joseph Gille dit Provençal (1742)
La Vierge de Bonsecours, statue offerte par René II en 1505
Tout le groupe est d’une seule pierre ( de Savonnières);
l’œuvre est de Mansuy Gauvain;
la polychromie date du 18ème siècle
Laïcs et ecclésiastiques agenouillés sous le manteau de la Vierge dans
une attitude de supplication ( mains jointes)
En haut, l’ange Gabriel annonçant la naissance du Christ à la
Vierge
assise devant le livre ouvert des Ecritures
(iconographie traditionnelle de l’Annonciation)
L’Immaculée Conception
la Vierge pose le pied sur le serpent tentateur; deux anges
l’accompagnent portant le lys ( pureté) ou regardant la terre
Mausolée de Catherine Opalinska et Mausolée de Stanislas
Mausolée de Catherine Opalinska (Photo Musée Lorrain- Palais des Ducs de Lorraine)
Sculpteur
lorrain: Nicolas-Sébastien
Adam dit le jeune ou le cadet (1705-1778)
Mausolée
de Stanislas élevé dans l'église Saint-Roch
Détails du mausolée de Stanislas réalisé par Louis-Claude Vassé,
sculpteur néo-classique et commandé par son beau-père Louis XV
inhumation 4 mars 1766
Stanislas ne pouvait se faire enterrer à côté des Ducs de Lorraine (aux
Cordeliers) dont il avait pris la place
Sous la révolution, le monument fut sauvé car transféré à la chapelle
de la Visitation alors transformée en musée
Allégorie de Lorraine à genoux, bouleversée, fixant le roi tandis que
la Charité, allaitant un enfant, pleure; le globe terrestre est
recouvert du voile de deuil.
Ici repose Stanislas , surnommé le Bienfaisant ; éprouvé par
toutes
sortes de vicissitudes sans en être abattu, toujours roi, même dans
l'exil, admiré du monde entier, né pour faire en tout lieu le bonheur
des peuples, accueilli avec tendresse par Louis XV, son gendre, il
gouverna la Lorraine plutôt en père qu'en maître, pourvut à ses besoins
et ne cessa de l’embellir ; à jamais pleuré des malheureux qu'il
secourut, des cités qu'il répara, de la religion qu'il édifia par ses
exemples et défendit encore par ses écrits. Mort le 25 février 1766,
âgé de 88 ans».
Avec peu de richesses, mais qu’une sage administration fit fructifier,
il conçut avec sagesse mille projets pour le bien public, les entreprit
avec ardeur et les exécuta avec magnificence.
Sur
les derniers jours de Stanislas, sa mort, son autopsie,...
voir Casten Rönnow, premier médecin et confident du Roi
A droite, un portrait de Stanislas 1er, roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar
(entourage de Jean Girardet; Vente Versailles le 29/11/22 10500€)
Inscriptions
au revers de la toile : "Stanislas Roy donné par lui à Mde de Ludre
chanoinesse d'Epinal ; le 5 novembre 1751"
Inscriptions sur la toile "Donné par le roi à Gabriel Florent Francois
Mo de Ludre, de Frolois et de Richarmenil Primier Gentilhomme de sa
chambre"
Les personnages :
Gabriel Florent François de Ludre, Comte de Ludre puis 2e. Marquis de
Frolois (1738 - 1833), Comte d'Afrique et de Guise, Seigneur de Ludre,
de Richardménil et de Messein. Capitaine des Dragons du Roi de France,
Premier Gentilhomme de la Chambre du Duc Stanislas Ier. de Lorraine,
Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Fils aîné de Charles Louis de
Ludre, marquis de Bayon puis de Frolois, et de la baronne Catherine
Françoise Hyacinthe de Hausen, dame de Walle.
Elisabeth-Christine de Frolois, l’une des Dames chanoinesses d’Epinal a
vécu dans cette ville entre 1727 et 1763. « Il y avait 4 chapitres en
Lorraine dont ceux de Remiremont et d’Épinal, y séjournaient les filles
de bonnes familles qui bénéficiaient en plus d’une rente annuelle. »
Les chanoinesses d'Épinal étaient des dames nobles formant le chapitre Saint-Goery.
Comparaison avec le portrait attribué à Jean
Girardet (1709-1778) à gauche,
toile située au Musée Lorrain, Palais des Ducs de Lorraine
Détail du mausolée baroque de Catherine Opalinska par
Nicolas-Sébastien
Adam, grand sculpteur lorrain; l’ange et la reine agenouillée
forment
une diagonale , depuis le manteau jusqu’à l’index pointé vers les cieux
qui montre les splendeurs célestes. 1749.
Ici
repose, aux pieds de la Reine des cieux, Catherine Opalinska, reine de
Pologne, grande duchesse de Lituanie, duchesse de Lorraine et de Bar.
Fille et mère de Rois, éminemment remarquable par sa piété envers Dieu,
sa charité pour les pauvres, la pureté de ses mœurs et l’ élévation
toute royale de son caractère ; toujours égale dans l’une ou l’autre
fortune, avec la même grandeur d'âme qu'elle supporta l’adversité et la
prospérité, elle vit son dernier jour, le 19 mars 1715, à l'âge de 67
ans.
Stanislas Ier roi de Pologne, grand-duc de Lituanie, duc de Lorraine et
de Bar, éleva ce monument religieux de sa douleur et de celle de son
peuple à son épouse bien-aimée, si digne de l'être.
Louis-Michel
VAN LOO (1707-1771), atelier de. Portrait de Catherine Opalinska, Reine
de Pologne et Duchesse de Lorraine. (à droite) Huile sur toile.
H_86 cm L_68 cm. 4500 € Nevers le 20/11/22
Cette
oeuvre est à rapprocher du tableau conservé au musée lorrain de
Nancy (à gauche) et donné à l'atelier de Van Loo
Monument du cœur de Marie Leszczynska par Louis- Claude Vassé;
le corps avait été enterré à Saint-Denis.
Le cœur et le linceul sont supportés par deux anges en pleurs qui
découvrent le portrait de la reine en médaillon (1768)
Cœur, ici déposé d'après son dernier vœu, de Marie Sophie, épouse
de Louis XV, fille de Stanislas, digne du trône, de son père et du
ciel. Morte à Versailles le 24 juin 1768.
Ce tableau de F.
Senémont est une allégorie qui illustre la remise du cœur de Marie
Leszczynska par la France à la Lorraine. (Musée lorrain / Palais
des Ducs de Lorraine)
Deux années après la mort de Stanislas le 22/09/1766, on amena à Bonsecours le cœur de sa fille la reine de France Marie Leszczynska dont le corps avait été enterré dans les caveaux de Saint-Denis. La cérémonie fut solennelle et la maison de campagne de Senémont, initialement nommée « la Chatte », d’où partit le convoi garda ensuite longtemps le nom de "Cœur de Côte". Elle correspondait alors au 13 de l’avenue de Boufflers.
Chaire à prêcher en bois stuqué, non détruite à la Révolution;
de style rocaille annonciateur des décors de la Place Royale
Les panneaux de la rampe représentent Saint Pierre, Saint Paul et
Saint-Luc et un décor tétramorphe ( attributs des évangélistes);
sculpteur inconnu
Deux vitraux du chœur, don de l’impératrice Eugénie en 1869
le peintre est Laurent-Charles Maréchal (messin)
Présentation de l’enfant Jésus au Temple
Mariage de la Vierge
L’archange Saint-Michel, l’une des huit statues / saints de la nef
il est le chef de la milice céleste et le défenseur de l’église; ainsi,
il combat les anges rebelles et le dragon de l’apocalypse. Il conduit
les morts et pèse la âmes le jour du Jugement
La balance est le symbole de la justice divine.
Au-dessus de la cuve galbée, le dosseret de l’abat-voix représente
la
crucifixion avec la Vierge, Marie-Madeleine et Saint-Jean
deux palmes dorées soutiennent l’abat-voix
L’aigle de Saint-Jean et le bœuf de Saint-Luc ou la leçon de
théologie,
en soutien de la cuve de la chaire
Saint Stanislas, patron, avec Sainte-Catherine, de la reine et du
roi
de Pologne
le martyre de Saint- Stanislas montre l’assassinat de l’évêque en 1079
par le roi Boleslas II; Stanislas est un saint national en Pologne.
19ème siècle.
Détail d’un confessionnal par Eugène Vallin: commande du baron de
Méneval ministre plénipotentiaire de France près la cours de Bavière,
tout comme les marbres qui pavent la nef et le cœur. 1884.
L’ange et les Attributs de la Miséricorde
Deux anges tiennent la couronne de la Vierge, l’un symbolise la
Lorraine et l’autre la France
La couronne de la Vierge a été offerte par Pie IX (suite aux vœux d’un
grand seigneur romain qui souhaita qu’on couronne d’or les vierges les
plus anciennes)
Programme
de restauration des décors intérieurs en 2004-2008
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Nancy
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH – mission complète
Coût prévisionnel des travaux : 3 710 k€ HT
Réouverture officielle de l’église après sa restauration, les 28 et
29/06/2008 en présence de Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des
Monuments Historiques.
Messe célébrée en langues polonaise et française par Monseigneur Papin,
en présence du Père Watorek .
Photo Michel Boulangé.
En conclusion:
Chapelle
de pèlerinage au départ puis église
funéraire, elle rappelle:
- la bataille du 5 janvier 1477 contre les Bourguignons avec les
soldats enterrés dans la fosse commune; Bonsecours est nécropole pour
les Bourguignons
- Une première chapelle et l’installation des religieux Minimes ( par Henri II 1609)
- les victoires remportées par les chrétiens en Hongrie
- le lieu de prière des Ducs, en maintes circonstances
- La nouvelle église construite par Stanislas, roi de Pologne (1741)
- les cérémonies funèbres de Stanislas, de la Reine et de leur fille, reine de France
- les profanations de 1793 et la dispersion des biens
- la reconstitution après le Concordat ( restauration du Chœur en 1806,…) et les visites du futur Charles X qui consacre la Vierge, de Louis Philippe, de la princesse Eugénie
- les Polonais viennent se recueillir devant leurs anciens roi et reine
Récemment, des étudiants polonais spécialisés dans la restauration de monuments choisissent Bonsecours comme projet d’études; l’appel d’offre est lancé; les travaux prendront fin en juin 2008.
Façade prévue par Emmanuel Héré (d'après son recueil)
Ch. Pichot / Notre-Dame- de- Bonsecours 1855
Par le sculpteur Siméon Drouin, Saint-Charles Borromée 1645-1646
Vestige d'un monument de Nancy à Notre-Dame de Bonsecours, statue aujourd'hui à l'église Saint-Laurent de Racecourt (Vosges)
Siméon Drouin
(ou Simon Drouin ; Simone ou Simeone Droino en Italien), né en Lorraine
à la fin du XVIe siècle (peut-être en 1591) et mort à Nancy vers la fin
de l'année 1651, est un sculpteur actif à Rome et à Nancy pendant la
première moitié du XVIIe siècle.
Cercueil
du
caveau de Notre-Dame- de- Bonsecours à Nancy dans son état actuel
(Phot. Ch. André).
Il contient les restes de Stanislas Leszczynski, de Catherine
Opalinska, du duc et de la duchesse Ossolinski et le cœur de Marie
Leszczynska, réunis après les profanations de l'époque révolutionnaire.
Plaque funéraire, apposée au mur du caveau de l'église Notre-Dame- de- Bonsecours à Nancy (Phot. Ch. André)
Quelques dates
Pour les détails de la pompe funèbre du roi Stanislas, c'est ICI
Notre-Dame de Bonsecours en cire
Cette cire s'inspire assez nettement de la statue de Mansuy Gauvain. Notre Dame, richement vêtue, est placée sur un piédestal. Elle couvre de son manteau huit personnages : à sa droite, le Pape, un cardinal, un évêque, un prêtre ; à sa gauche, le roi et la reine de France (Louis XVI et Marie-Antoinette ?), une dame de la cour et une religieuse. Louis XVI a déposé couronne et sceptre aux pieds de la Vierge. Deux anges écartent un rideau de velours rouge. Contrairement à la plupart des Vierges au manteau, celle-ci n'est pas couronnée.
Parfaitement conservée, cette cire se trouvait à l'église Notre Dame de Bonsecours à Nancy. On peut remarquer une fois encore le souci de détail anatomique (phalanges, ongles, ridules, traces de barbe...) et la finesse de la cire employée. Quelques fils d'attache permettent de fixer les personnages.
![](imny19/53.jpg)
1630
Callot, Jacques (1592-1635). Dessinateur. Graveur
Gravure à l'eau-forte sur papier ; 124 x 76
Il s'agit du frontispice de l'ouvrage Miracles et grâces de Notre-Dame-de-Bonsecours-lès-Nancy de Nicolas Julet. En bas, au centre : "Imprimés du commandem[en]t de Monseig[neur] l'illustrissime Cardinal de Lorraine". Julet, Nicolas : Miracles et grâces de Notre-Dame-de-Bonsecours-lès-Nancy, Nancy : S. Philippe, 1630
Intérieur de la chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours avec, au premier plan, saint François de Paule à droite et saint Charles Borromée à gauche, tous deux agenouillés devant un autel sur lequel est posé un tableau représentant la Vierge, debout et abritant des princes et des ecclésiastiques sous son manteau
Document de droite avec la fontaine de Bonsecours Marie-France Hans- Nancyretro
Gravures
![18](imny19/18.jpg)
![](imny19/35.jpg)
La Meurthe et l'église de Bonsecours par le peintre Henri Louyot (1863-?)
![](imny19/46.jpg)
L'église de Bonseours et le port de Jarville sur le canal, au début du 20ème siècle
(plan ci-dessous)
![](imny19/31.jpg)
Le tournant de la Meurthe à Jarville, début XXe siècle
La Californie, endroit sauvage et marécageux, berges de la Meurthe et au pied des hauts-fourneaux et des crassiers. Au loin Bonsecours.
Bonsecours, la Meurthe et le crassier de Jarville en 1911
1911, l'église de Bonsecours, les Hauts fourneaux et le port de Jarville sur le canal, la Meurthe.
Jarville-la-Malgrange, Musée de l’Histoire du Fer
entrepreneur émigré à Nancy dans le quartier de Bonsecours avec la guerre de 1870.
![](imny19/51.jpg)
On voit l'église de Bonsecours les usines Lang, les cités.
![](imny19/52.jpg)
Situation des usines "les fils d'Emmanuel Lang" (plan de 1931 Thiébaut BM Nancy)
Comme dans le cas de Daum, l'émigration se prolongea longtemps après 1872. Quelques employés avaient des rapports personnels avec les Lang.
Lors de l'organisation en usines des entreprises après 1871, le problème fut, non seulement de recruter une large main-d'œuvre, mais aussi de s'assurer de sa stabilité. C'est pour cela que les employeurs commencèrent à accorder des avantages à leurs ouvriers. Les industriels alsaciens-lorrains jouèrent un rôle de premier plan pour le développement de ces avantages à Nancy après 1871. Les avantages qu'on leur offrait étaient d'ordre matériel, financier et moral. La mesure la plus apte à assurer la stabilité de la main-d'œuvre fut la création de logements ouvriers, les cités ouvrières, qui logeaient les ouvriers pour des loyers modérés ou même gratuitement. (cf)
Pour en savoir plus, article du 16 octobre 1904
En 1876, Jules François Goüy et son épouse font don sur la propriété de Renémont (le château) du terrain pour la construction d'un oratoire public. Jarville dépend de Bonsecours et n'a pas de curé.
En 1898, Jarville est séparé de Bonsecours et un curé est nommé (Fulgence Jean Marie STREF).
Jules François Goüy décédé, Camille Albert Goüy de Bellocq-Feuquières prend le relais et finance une grande partie de l'église et du presbytère.
Camille Albert Goüy se moquait régulièrement du curé obligé de monter à une échelle pour sonner les cloches. Comme celui-ci lui signalait qu'il n'avait pas d'argent, la réponse fut simple "dessinez, je paye". (Alain Faron, groupe Facebook nancyretro)
![](imny19/57.jpg)
1902 Première église et presbytère, Jarville
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Vue générale de l'église nouvelle avec clocher et du presbytère
![](imny19/55.jpg)
Eglise du Sacré-Cœur à Jarville-la-Malgrange, façade et parvis
Le clocher a été inauguré en 1903
Comme la basilique du Sacré-Cœur de Nancy, style roman-byzantin et Rougieux pour architecte, clocher à coupole, surmonté de la statue de Jésus du Sacré-Cœur ….reproduisant le Sacré-Cœur de Montmartre. Présence de deux petites chapelles à coupole. Comme à Nancy, cloches de M. Robert, rue Pichon à Nancy.
![](imny19/56.jpg)
Le dôme
31 mars 1912 Inauguration de la nouvelle église
"La nouvelle église. — On a inauguré solennellement dimanche dernier la nouvelle église de Jarville, construite par M. Blin, sur les plans très élégants de M. A. Rougieux, architecte.
Ce n'est pas une église entière à proprement parler, mais un important prolongement de l'ancienne, qui ne consistait qu'en une vaste nef en forme de grange lorraine.
Les travaux reçus et inaugurés dimanche 17 mars consistent en un choeur et avant-choeur, percé de larges et hautes baies et en un transept, doublant ainsi l'ancienne église.
Les constructions actuelles ont été fort habilement raccordées à l'ancienne nef, quoique d’un style tout différent.
D'élégantes colonnes, donnant grand air à l'ensemble, soutiennent les arcs doubleaux.
Le tout a été poussé vigoureusement par de nombreux entrepreneurs nancéiens de divers corps de métiers.
On a beaucoup admiré une dizaine d'excellents vitraux peints, oeuvre de la Maison Janin Itères, et tout récemment offerts à l'église de Jarville, qui, de simple grange il y a vingt ans, peut rivaliser aujourd'hui avec n'importe quelle église neuve de la région.
La dépense totale pour les travaux en cours s'élève à près de 15o.ooo francs."