Didier Bugnon,
géographe et ingénieur
Didier Bugnon
(1676-1736) est quelque peu oublié
En 1713, il est nommé premier géographe et ingénieur.
Un père
ingénieur des fortifications de Givet, un
grand-père venu de Poitiers en Lorraine à cause des guerres de
religion, Didier
Bugnon, géographe et ingénieur nait à Metz en 1676. Français, il
souhaite en
vain être ingénieur en France ; il sera nommé par le Duc de Lorraine
dans une
matière qui se rénove fin 17ème début 18ème et devient plus
scientifique, la
cartographie.
Ce domaine commence seulement en Lorraine en 1520 avec la carte de
Lorraine par
Martin Waldseemuller la maison lorraine souhaitant glorifier son
indépendance,
demande de René II semble-t-il. Puis ce fut en 1585 la carte de la
Lorraine
vers le Midy réalisée par Gérard Mercator suivie en 1700 par le sieur
Sanson
qui réalise « La Lorraine qui comprend les duchés de Lorraine et de Bar
et les
bailliages des eveschés et villes de Metz, Toul, Verdun ».
Même après la mort du Duc Léopold, Didier Bugnon voudra travailler avec
sa
patrie la France (carte des évêchés).
Sept enfants naitront à Nancy à partir de 1703 où il se marie avec Anne
Compagnol.
Après avoir réalisé la carte de l’évêché de Metz en 1695, il obtient en
1701 le
titre de géographe ordinaire de Léopold qui lui confie une description
exacte
de ses états après la longue période de troubles subie pat le duché de
Lorraine. Dès son arrivée à Nancy, Didier Bugnon n’aura de casse que
d’obtenir
son anoblissement qui n’interviendra qu’en 1725 pour services rendus
depuis
plus de vingt ans. Pour satisfaire ses prétentions nobiliaires, Il
cherchera
dès le départ à se retrouver des origines nobles dans le Poitou de ses
ancêtres.
On lui octroie les armoiries suivantes :
« D’azur à trois besants d’or, deux en chef et un en pointe, à la croix
pattée
d’argent mise en cœur, et pour cimier un bras dextre armé, la main au
naturel,
tenante une sphère armillaire d’or surmontée d’une croix pattée de même
issant
d’un armé morné orné de ses bourrelet et lambrequins, aux métaux et
couleur de
l’écu"sa
façon de travailler qui consiste à envoyer un formulaire bien
préparé au curé de chaque paroisse pour décr
En 1713, il est nommé premier géographe et ingénieur.
On connait sa façon de travailler qui consiste à envoyer un formulaire
bien
préparé au curé de chaque paroisse pour décrire dans les moindres
détails jusqu’au
moindre ermitage ou la plus petite habitation, en indiquant les
personnes,
biens, animaux, terres,… en essayant de respecter une échelle où quatre
divisions représentent 3000 pas géométriques soit une lieue. 1800
villages sont
répertoriés en 1708 et Bugnon pense que le travail prendra 30 ans. La
précision
n’est que relative. Il voyage aussi en prenant des esquisses au crayon
en
fonction des données recueillies verbalement ici ou là. Le duc Léopold
ne lui
facilite guère la charge en étant très imprécis sur le « cahier des
charges »
pendant toute la période 1704-1729 ; le travail n’avancera guère. Les
données
sont adressées « au Sieur Bugnon vis-à-vis l’hôtel de Ferrary, rue du
Haut
bourgeot à Nancy ». On indique aussi une autre adresse, le 121 rue
Notre-Dame
(bloc Saint- Sébastien- rue des Ponts-rue de la Hache – rue Notre-Dame)
Au final, il est l’auteur de quelques cartes et d’un ouvrage oublié
mais aussi
d’une nombreuse correspondance. Dom Calmet utilisera ses cartes dans
son
Histoire de la Lorraine en 1729 mais Bugnon n’est pas dupe et
n’apprécie guère,
lui qui fait périodiquement sa « publicité » au fur et à mesure de
l’avancement
de ses cartes. Hors les demandes officielles du Duc, il travaille
également
beaucoup pour les particuliers, les seigneurs, les abbayes,…
Il meurt à Nancy en 1736 et sera inhumé dans l’église Notre-Dame.
On peut dire qu’il aura contribué à aider le Duc Léopold à mettre de
l’ordre
dans le duché.
On le disait de caractère modéré, de moeurs patriarcales, de commerce
agréable et
d’esprit conciliant.
La liste des cartes et ouvrages réalisés par Didier Bugnon est la
suivante :
- En 1690, la carte du duché de Luxembourg ;
- En 1692, la carte de la province de la Sarre;
- En 1695, la carte de la Lorraine, et celle des Trois- Evêchés, qu'il
envoya
par Turgot, intendant de Metz et au Duc de Bourgogne ;
- En 1701, la carte de la Lorraine ;
- En 1709, la carte abrégée des Etats de Lorraine « en partie sur celle
qu'il
avait dressée pour Mgr le duc de Bourgogne, en 1693 elle mesurait 14
pouces, 2
lignes de longueur, et 11 pouces, 6 lignes, de hauteur, elle était
destinée au
Polium (pouillé ou recensement) géographique des duchés, elle fut
gravée, sans
son consentement, par 'un imprimeur de La Haye qui commit des erreurs
en la
publiant;
- En 1715, le plan du cours de la Meuse « pour la jonction de l'Océan
et de la
Méditerranée. Ce projet était étudié par M. de Boves, directeur des
places des
Pays-Bas autrichiens de la part de S. A. R., et par M. de Bauvilliers
de la
part du Roi, ces derniers reconnurent la possibilité de cette jonction
des deux
mers, au moyen d'écluses et de bassins sur la Meuse, depuis Verdun
jusqu'à la
Saône ;
- Vers 1724, les cinq cartes qui se trouvent dans l’Histoire de
Lorraine de Dom
Calmet.
- Polium (pouillé) géographique des duchés de Lorraine et de Bar, en 1
706,
avec celui des Trois-Evêchés ;
- Sommaire de tous les États de Lorraine, extrait des dénombrements de
1706 à
1708.
- Dictionnaire des lieux de la Lorraine et du Barrois et des
Trois-Evêchés ;
- Caravanes ou cortèges des marchands d'Asie, en 1708 ;
- Inventaire alphabétique de tous les lieux qui composent les duchés de
Lorraine et de Bar, avec les principaux droits attribués à chacun des
lieux;
- Recueil des paroisses, par prévôté, par bailliage, par duché.
-
- Le Plan des Villes
et Citadelle de Nancy en 1720, c'est
ICI
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