Autour du
premier café de Nancy
En 1713, il est nommé premier géographe et ingénieur.
Autour du premier café de Nancy sous forme d'énigme
L'énigme:
En ce lieu de Nancy Liberté et Justice
pour anecdotes mais aussi une place de premier dans l’histoire de la
ville.
- Les
basses faces en décembre 2013 et le tableau dit « de Pange »
représentant la Place Stanislas vers 1760.
- Visage de la statue de la Liberté d’Auguste Bartholdi offerte par la
France aux Etats-Unis et placée ensuite sur Bedloe’s Island à l'entrée
du port de New York (1886) ;
- La méridienne au coin de la rue Héré et de la place Stanislas.
Basses faces
En face de l’hôtel de ville, les deux pavillons appelés basses faces
(1) ou trottoirs (2)
(1) Ces pavillons ont été
construits par Claude Mique et Claude-Thomas Gentillâtre ; pour des
raisons militaires, ils sont moins hauts que les autres pavillons. Les
arcades sont ornées de refends et stylobate, de balustrades avec
groupes d’enfants, de pots à feux, …Stanislas aurait dépensé quelque
140000 livres pour leur construction.
(2) devant les pavillons furent
construits par arrêté de 1760 des zones en pierre permettant la
promenade ; la pierre fut remplacée par l’asphalte en 1840.
Par lettre patente datée de 1753, Stanislas accorde la concession de
ces bâtiments à la fois aux anciens propriétaires des terrains
correspondants et aussi à des relations, soit quelque 26 personnes,
moyennant un loyer annuel de 40 à 90 livres qui sera payé jusqu’à la
Révolution, époque à laquelle les occupants purent alors acheter leurs
habitations. On imagine l’étroitesse des logements au départ, le
partage des portes et fenêtres, compte-tenu de ce nombre élevé
d’habitants sur une aussi petite surface.
On citera en particulier un concessionnaire, Pierre Masson, premier cafetier de
Nancy, qui obtient une concession à son nom et à ceux de Choumy et
Breton. Il leur est attribué les lots faisant angle sur la Place et retour sur la rue du
Passage (rue Héré), côté fontaine de
Neptune.
C’est donc dans ce lieu qu’on trouve
le premier café (établissement) de Nancy.
Le café (boisson) venu du Moyen-Orient apparait en Europe au début
17ème siècle (Venise) et ensuite en Autriche et en France vers la
moitié du 17ème. Marseille, Paris puis Lyon, Dijon, Rouen,… créent des
établissements où l’on consomme cette boisson. Comme repère de date, le
Procope, célèbre et luxueux café parisien qui sera fréquenté par les
intellectuels, écrivains et révolutionnaires, date de 1677.
Comme lieux de rencontre, de restauration, et de socialisation, on
trouvait à Nancy, outre les tavernes ou restaurants, des établissements
de jeux, des « billards » (Place Carrière, Place de l’Esplanade). Le
premier café apparait en 1755 à l’angle de la Place Royale (Place
Stanislas) et de la Rue du Passage (rue Héré). D'autres références
donnent la date de 1734. Le gérant M. Masson vendait café et journaux.
Après Masson et sa veuve, on retrouve en 1765 un certain Jean François
Gérard de Grandville peut-être l’oncle du caricaturiste puis cinq ou
six autres personnages (Henri, la veuve Meinier, Derancourt, Richaume)
jusqu’aux célèbres Baudot (jusqu’en 1893) et l’alsacien Julien Walter.
Dans le temps, l’établissement change de nom, et aussi de périmètre,
d’abord café Royal, puis café du Peuple, puis café Impérial, puis
encore café Royal, puis café Stanislas en 1831….jusqu’au Jean Lamour de
nos jours.
Nous ne pouvons oublier de citer deux autres établissements
présents à
Nancy avant la Révolution juste après l’implantation du Café Royal :
l’un le café de Strasbourg, 53 rue des Dominicains transféré ensuite au
55 (Maison Adam), l’autre rue du Pont- Mouja.
Rapidement, d’autres établissements sont créés (au Théâtre de la
Comédie où à l’entrée de la nouvelle Pépinière (café de la Terrasse),….
Les cafés proprement dits restèrent peu nombreux dans les faubourgs de
Nancy ; le café breuvage se prenait dans les auberges. Aux
Trois-Maisons, les cafés cités dans la littérature sont crées à partir
de 1830 : café de Metz, rue de Metz vers Saint-Fiacre, un autre rue de
Metz toujours près de la rue de Boudonville, un autre le café de la
Croix, un autre angle de la rue du Ruisseau et de la rue du Faubourg
des Trois-Maisons, le café du Jet d’eau, le café de l’Agriculture, le
café du Centre.
Au contraire, en Ville Neuve et en Ville Vieille, les cafés se
développent beaucoup entre 1766 et la Révolution. En parallèle, le
nombre de billards progresse également. Les cafés étaient très
surveillés sur le plan du jeu comme l’indique une ordonnance de 1769
qui interdit tout jeu de cartes, dés, trictrac, roulette…sous peine
d’amende et suppression d’enseigne.
Voisinant libraires et imprimeurs établis dans ces Basses Faces, nous
devons citer l’emplacement du 24 ou 26 de la rue Héré, lieu où se
trouvait le restaurant du célèbre Christophe Alnot, né à Nancy en 1778,
cuisinier du roi de Prusse et chez qui chaque visiteur séjournant à
Nancy se devait d’aller. Il était le fils d’Augustin Alnot, chef de la
corporation des cuisiniers en 1789 (3) et chef de cuisine de Stanislas.
Il est également connu comme peintre, restaurateur de tableaux et
surtout comme conservateur du Musée de Nancy de 1840 à 1848, succédant
à Dominique Claudot. En l'an IV, il demeurait chez son père, dans la
rue du Passage (rue Héré).
Au début 19ème siècle, d’autres noms de cafés furent célèbres comme le
café Clérin, le café Baudot, le « Petit Dunkerque » et ses huîtres, le
café de la Terrasse,…
(3) La Révolution joue un rôle déterminant dans l'expansion de
la cuisine française, dans la mesure où elle abolit les corporations.
Ainsi, à partir de 1789, tout chef peut désormais produire et vendre ce
qu'il désire comme préparation alimentaire. Jusque là, les marchés
étaient organisés en corporations dirigés par l’administration et la
Royauté afin d’empêcher les artisans d’une corporation de s’approprier
ce qui appartenait à une autre corporation. Dans certains cas cependant
la frontière était équivoque et posait problème comme dans le cas des
rôtisseurs et charcutiers ou certains produits pouvaient concerner
d’autres corporations.
Liberté
Personne
ne connait le nom de la personne qui se cache derrière le visage de la
statue de la « Liberté éclairant le monde ». Parmi les trois ou quatre
hypothèses, l’une est que ce visage serait celui de la femme de Frédéric-Auguste Bartholdi,
Jeanne-Emilie Baheux, croisée à l’occasion du mariage d’un ami
du sculpteur à la sortie du café Walter. Bartholdi sortant du café a un
coup de foudre pour cette modiste de la rue d’Amerval. Ils se
retrouvent quelques années après aux Etats-Unis où la jeune femme s’est
installée et ils ne se quittent plus.
Et si cette hypothèse liée au café de l’énigme n’est pas la bonne, on
peut choisir l’autre hypothèse, le
visage de Sarah, New-Yorkaise qui fut la seconde femme
d’Adolphe Salmon, ami de Bartholdi, émigré lorrain originaire de
Donnelay village au Sud de Dieuze. « Grave, grande, moderne, lumineuse…
et américaine ! Voilà comment Bartholdi voyait Sarah.
Pub 1924
Justice
C'est à l'angle de ce Café qu'est placé un
cadran solaire réalisé par l'Abbé de Barenger, Professeur de Théologie
en l'Université ; ce cadran permettait à chacun de régler sa montre.
Au haut de ce cadran on trouvait
cette inscription:
« Il divise le temps et le roi nous rend le bonheur »
Sol libram Unquit, libram sol asserit Urbis.
Pour signifier qu'au mois d'octobre où le
soleil a quitté le signe de la Balance, le Roi, comme le soleil de la
France, en assurant son Parlement à la ville de Nancy, par son Edit de
1771, lui rend la Balance de Thémis, "renforce la balance de la ville".
Nancy est confirmée dans sa cour judiciaire.
L'édit du 10 octobre 1771 en effet
supprime le parlement de Metz crée en 1633 par Louis XIII et intègre
son ressort à la cour souveraine de Nancy créée en 1768. Le personnel
de la Cour de Nancy était doublé ce qui remplit de joie les Nancéiens.
Le parlement sera rétabli à Metz en
1775 avec ses précédentes juridictions alors que la Cour Souveraine est
transformée en parlement. En 1789, tous les parlements de France sont
supprimés.
En 1840, à la place de ce cadran
dessiné sur le mur, un ingénieur de Lunéville, nommé Jandel place une
méridienne dessinée sur une planche de bois.
Le grand salon du restaurant Walter