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Henri Guingot (Nancy 1897- Epinal 1952), dessinateur et sculpteur

et Louis Guingot

Généalogie par Brigitte Hellio Caquelin

 Biographie résumée de Louis Guingot écrite par Albert Conte




Louis-Henri-Joseph Guingot est le fils de Louis Guingot (Remiremont 1864- Lay- Saint- Christophe 1948), peintre de l'École de Nancy et membre fondateur de l'École de Nancy. Avec son fils Henri Guingot, il est l’inventeur, en 1914, du camouflage militaire.

Henri Guingot est élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Nancy où il suit les cours d’architecture d’Albert Jasson et d’Emile André ainsi que des cours de sculpture sous l’égide de Victor Prouvé. Sculpteur, on connait surtout ses réalisations du monument aux morts de Boismont, du monument d’Armand Léderlin à Thaon (ce dernier est un grand industriel dans le domaine de la teinturerie et de la blanchisserie) ainsi que sa statue de Jeanne d’Arc d’Epinal ou encore le tympan de l’église d’Epinal. On connait de lui également de nombreux bustes, des médailles, des modèles de faïence pour la faïencerie de Saint-Clément ou celle de Lunéville, des portraits.

Il participe à la décoration du Pavillon de la Lorraine à l’exposition internationale de Paris en 1937.

On souligne aussi son courage pendant les guerres de 1914 (engagement à 17 ans) et pendant la seconde guerre mondiale où il est résistant. Il est conservateur-adjoint du musée d’Epinal en 1941. Il est à l’origine de la création du Musée National de l’Imagerie d’Epinal inauguré en 1951 qui deviendra musée international de l’imagerie en 1957. Il fut également conservateur de la Maison de Jeanne d’Arc à Domrémy et membres de nombreuses sociétés artistiques.

Le Bourgeois, grand architecte auquel on doit de nombreuses réalisations à Nancy est aussi l’architecte du Pavillon de la Lorraine lors de l’exposition de 1937 à Paris.

C’est lui qui confie à Henri Guingot l’exécution du fronton sculpté qui orne la façade du bâtiment. Le fronton est réalisé dans l’atelier de la rue Charlet à Epinal. C’est un bas-relief héraldique aux armes de la Lorraine ( voir photo ci-dessous).
Le Pavillon de la Lorraine est d’une esthétique très dépouillée (photo ci-dessous) comme pour tous les autres bâtiments de l’exposition, avec matière plastique en façade, imitant la pierre et grands panneaux blancs. Seuls deux motifs décoratifs ont été prévus : d’une part, une Jeanne d’Arc du sculpteur nancéien Emile Bachelet et d’autre part le panneau d’ Henri Guingot placé à 16 m de hauteur. 1500 kg de glaise sont utilisés pour cette œuvre où l’on retrouve l’écu armorial des ducs la Lorraine et le blason de la Lorraine. Un heaume de face, sans grille et à la visière semi-ouverte (attribut des Ducs souverains) et deux aigles complètent l’oeuvre avec d’autres détails. La photo ci-dessous prise en atelier lors du travail de l’artiste ne donne qu’une vague idée de la sculpture finie, ornée d’émaux de d’ors.

Pour cette exposition de 1937, Henri Guingot présente une seconde œuvre au milieu de l’hémicycle de l’entrée, une belle statuette représentant une femme nue (photo ci-dessus)




Le pavillon de la Lorraine à l'exposition internationale de Paris en 1937 où l'on remarque le fronton exécuté par Henri Guingot et la Jeanne d'Arc d'Emile Bachelet.
 Le fronton en cours de réalisation dans l'atelier d'Henri Guingot à Epinal.





Guingot Louis (1864-1948) fils d'Henri Guingot, Paysage automnal en Lorraine



"La Chaumière" de Louis Guingot
10 rue d'Auxonne / Passage de Liège
Louis Guingot, artiste peintre (entre autre)1864-1948. Connu pour son invention la moins esthétique : les tenues camouflage pour les armées en 1914. Mais il est surtout l'auteur de fresques, tentures encore visibles dans les musées, églises ou châteaux lorrains.
"La Chaumière" : Maison réalisée par Guingot lui-même, (fin des travaux vers 1901) aidé par Weissenburger et de nombreux artistes de l'Ecole de Nancy (dont Guingot était un des membres fondateurs).
(cf)




Louis Guingot par Jean Scherbeck




Louis Guingot par Emile Friant



Louis Guingot et un modèle

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Louis Guingot avec sa barbe aux côtés de Guirand de Scevola …..
« La section des camoufleurs français ». La frise des camoufleurs est une longue bande satyrique à la gouache sur papier par André Villain dit Drevil. 3,93 m x 0,64 m. Vers 1916. Elle représente 40 artistes français mobilisés à la section de camouflage pendant la guerre de 1914-1918. C’est à l’atelier de camouflage de Nancy que Drévil a réalisé ce « portrait des camoufleurs » en 1916. Historique : Cette fresque satyrique permet de reconstituer les portraits de tous les pionniers du camouflage français. On distingue notamment Guirand de Scevola (en tenue bleue et képi kaki à lunettes), Louis Guingot (vraisemblablement à sa droite avec une barbe et un chapeau rond) ou André Mare. Louis Guingot avec le maréchal des logis Lucien Victor Guirand de Scévola comme lui peintre et le maréchal des logis Eugène Corbin administrateur des magasins réunis de Nancy vont créer en 1915 la première unité de camouflage placée sous la responsabilité de Guirand et relevant directement du Quartier Général. Le cubisme tient un rôle essentiel dans le développement du camouflage, notamment la décomposition des formes et des couleurs, que les camoufleurs vont appliquer aux bâtiments, canons, etc.... L'insigne distinctif de cette section était le caméléon, insigne qui n'est pas encore porté à l'époque où a été peinte cette fresque.
 Cette frise est passée en salle des ventes il y a quelques années, probablement récupérée à cette occasion par le musée des armées /// // Voir à l’adresse ci-après le lien pour la visionneuse afin de grossir l’ensemble de la fresque. 




L'équipe de camouflage première avec Louis Guingot, Jean-Baptiste Corbin, Henri Royer, et Ronsin



A l'occasion des fêtes du 14 juillet, un envol de ballons est organisé place Stanislas à Nancy. Dans la nacelle on reconnait de gauche à droite : Louis Guingot, Emile Friant, Henri Belliéni, et le maire Hippolyte Maringer.


MBA Nancy

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