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Philippine de Sivry plus connue sous le nom de Madame de Vannoz


Sur son lieu de résidence :

    Philippine de Sivry, plus connue sous le nom de Madame de Vannoz a toujours habité au 5 de la rue du Manège. Ce nom a été attribué en souvenir du manège en bois, bâti sous le règne du duc Léopold et qui servait aux exercices d'équitation des jeunes gentilshommes lorrains. Autres noms de cette rue : 1740, rue de l'Académie ; 1765, rue du Manège; 1791, rue de Châteaufort ; 1815, rue du Manège. Le manège était situé sur la place Saint-Georges, entre les rues Drouin et du Manège, sur l’emplacement de l'hôtel de Raigecourt construit par Boffrand. Il a été détruit en 1740 . C'est en 1699 que le duc Léopold fonda à Nancy une école militaire pour les jeunes nobles de ses Etats, sous le nom d’Académie d’exercices ; on y pratiquait équitation, mathématiques, danse, pratique des armes (mousquet, pique,…), enseignement des langues, dessin,….
Au 3 de la rue du Manège, l’hôtel des Chartreux.


L'œuvre la plus connue et
 Le 5 rue du Manège et l'Hôtel de Raigecourt, Place Colonel Driant ( deux bâtiments et une cour intérieure)​


Philippine de Sivry / Madame de Vannoz ; vie et œuvre d’une poétesse.

Marie-Philippine-Agnès Pierre de Sivry, est née à Nancy le 19 juillet 1772, au 5 de la rue du Manège, où elle est décédée le 5 octobre I85I. Fille du président de Sivry (*) et mariée en 1809 à M. de Vannoz. Douée d'un talent précoce, à 9 ans elle composait des vers qui frappaient d'admiration les poètes à la mode François de. Neufchâteau, Boufflers, Saint-Lambert.
 (*) Esprit Claude Pierre de Sivry est né à Nancy en 1733 ; il était seigneur de Remicourt et Villers, magistrat, secrétaire de l'académie de Nancy où il remporta un prix avec son discours « Sinastas » rappelant les bienfaits et vertus du roi de Pologne, conseiller puis président en 1771 au parlement de Nancy 1771. Amateur de littérature, bibliothécaire du roi, apprécié par Stanislas, il fut anobli en 1737 et a alors ajouté à son nom Pierre, le nom de Sivry une terre et seigneurie possédée près de Nomény.

 A 11 ans, elle était reçue à Paris dans les brillants salons que remplissaient les grands esprits de l'époque, et à la cour de Marie-Antoinette, qui la combla d'attentions. Elle y fit entendre des compositions qui étaient des modèles de grâce et d'esprit. Marmontel, Sedaine, Palissot, d'Alembert se montrèrent enthousiastes de la petite de Sivry. . Le sculpteur Houdon voulut exécuter son buste en marbre. Necker l'avait prise en affection. Mme de Staël désira la voir et resta liée avec elle.
 M. et Madame de Sivry ramenèrent leur fille à Nancy, ville où elle ne retrouva pas l’engouement dont elle avait fait l’objet à Paris et Versailles ;
 Nul n’est prophète en son pays !

 Mme de Vannoz a composé le poème tant loué par Psaume : Profanation des tombes royales de Saint-Denis ; elle a laissé des poésies élégiaques, animées d'un grand souffle chrétien.
 Le plus connu des écrits de cette femme de lettres est "Conseils à une femme sur les moyens de plaire dans la conversation" (1812)
C'est une de nos plus belles figures poétiques de Lorraine.
 C’est un bel exemple de la participation des femmes à la vie intellectuelle de cette époque.



Des rues à Nancy :

Une rue porte son nom à Nancy : la rue Madame de Vannoz
 C’est M. Esprit Luc Bonaventure de Scitivaux de Greische qui a créé cette rue au début du 20ème siècle dans de vastes terrains lui appartenant ; il a donné le nom de cette rue à sa parente (*) Philippine de Sivry devenue Madame de Vannoz. A l’époque il avait été question de prolonger cette rue vers Laxou ce qui ne fut jamais réalisé. Sur ces mêmes terrains furent créées les rues du Petit- Loup, aujourd’hui Lothaire II et Saint-Anatoile aujourd’hui du Vieil-Aitre.
 (*) Marie (1803-1881), fille de Philippine et de Monsieur de Vannoz (François-Bonaventure Français de Vannoz) originaire du Jura, épousera Anne-Louis de Scitivaux de Greische en 1823).

 C’est le même Scitivaux de Greische qui a créé la rue de Sivry (en hommage au père de Madame de Vannoz) du côté de la rue Blandan, pour les mêmes raisons.



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