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François Félix Crousse




    François Félix Crousse (1840 Faubourg de Boudonville à Nancy-1925 Nancy), horticulteur et entrepreneur.
 Sa maison au 65 rue Poincaré (anciennement Faubourg Stanislas)



Horticulteur
 Il descend d’une vieille famille d’horticulteurs ou jardiniers originaire de Nebing en Moselle, famille dont on trouve trace depuis fin 17ème siècle. On le connait surtout pour ses multiples variétés de bégonias, pivoines, pelargoniums et cyclamens, variétés nouvelles à grandes fleurs,… mais il avait également des collections de plantes tropicales et d’orchidées dans ses serres qu’il présentait lors d’expositions. Il était membre fondateur de la Société d’horticulture de Nancy (SCHN en 1877) avec Léon Simon, Emile Gallé, Victor Lemoine,…

Entrepreneur

Il est connu également par avoir crée la rue des Bégonias dans le faubourg Stanislas, rue d’abord appelée rue Voltaire selon les souhaits de F F Crousse exprimés en 1893, profitant des besoins en logements du à l’afflux des « optants » réfugiés alsaciens ou lorrains lors de la guerre de 1870.
 En 1903, il vendra à Eugène Corbin des terrains horticoles rue du Sergent Blandan pour que ce dernier y construise sa maison, aujourd’hui Musée de l’Ecole de Nancy.

François Félis Crousse trouvera sa place dans le mouvement de l’Ecole de Nancy.
 Il participera à de multiples manifestations, jurys et exposera ses plantes nouvelles qui lui permettront d’obtenir de multiples récompenses entre 1866 et 1901. On le retrouve un peu partout en France, en particulier à Paris en 1900 lors de l’Exposition Universelle et aussi à l’international.

Sur ses lieux d’habitation :
 Né dans Faubourg de Boudonville, il a toujours habité Nancy, d’abord rue du Champ d’Asile, près de la porte de la Craffe, puis au 47-49 rue du Faubourg Stanislas (aujourd’hui le 65) enfin au 23 rue Jeanne d’arc.
 En 1866, il achète une propriété au 47 Faubourg Stanislas ; il habitera dans cette maison à partir de 1868.
Sur la rue des Bégonias :
 En 1893, Félix Crousse demande l’ouverture d’une rue à travers sa propriété, rue qui reliera la rue du Faubourg Stanislas (rue Poincaré aujourd’hui) à la rue du Faubourg Saint-Jean (avenue Foch). Les travaux démarrent en 1894 mais le classement de cette rue particulière dans le réseau des voies urbaines n’interviendra qu’en 1899 et la cession des terrains à la ville en 1904 seulement.

Rue des Bégonias
 Ce qu’en dit le journal de l’époque :

"Classée le 19 juin 1899.
De la rue du Faubourg Stanislas, n° 49; à la rue du Faubourg Saint-Jean, n" 62.
 Cette rue, ouverte en 1894 dans les terrains de M. Crousse, horticulteur, fut d'abord nommée rue Voltaire. Les habitants du quartier Jeanne d'Arc protestèrent; une vigoureuse campagne de presse, s'ensuivit, et l'on donna à la rue en création le nom de Hue des Bégonias, eu souvenir des plus belles créations florales de M. Crousse. D'aucun ont trouvé que ce vocable était un peu surfait, car il faudrait aussi une rue des roses, des orchidées ou des glaïeuls.
 Il est certain que le mot bégonias ne prouve rien, el qu'il n'y a pas plus de bégonias aujourd'hui dans cette rue que d'autres fleurs ou plantes de serre" (1903)

 En 1902, quelque cinquante familles, tous notables seront propriétaires dans la rue des Bégonias. Les immeubles et maisons de grande qualité architecturale sont construits selon les plans des plus grands architectes de l’époque (Déon, Bourgon, Gutton et Hornecker…), on les admire aujourd’hui encore. Crousse qui souhaitait une rue digne de la capitale lorraine pouvait être satisfait. La superbe maison "art nouveau" projetée par L. Lanternier pour Crousse et dont on dispose des plans (jardin d’hiver, jardin d’été, écuries, superbe façade) ne sera pas réalisée hélas.



On peut voir son très beau monument de marbre au cimetière de Préville, par Lucien Weissenbuger.
 (documentation Thèse E. Dague et jcb001))

 Pas de rue Crousse à Nancy mais tout de même une allée au Parc Sainte-Marie près des pivoines et autres lilas de Victor Lemoine.




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