Nancy et ses
tramways fin 19ème, début 20ème siècle
Sur
les lignes urbaines de tramways de Nancy
et les lignes suburbaines créées postérieurement.
et les lignes suburbaines créées postérieurement.
Avant le tramway:
Au centre de la composition, sous la toute nouvelle flèche de la tour de l’horloge, « Brin d’amour », personnage bien connu du quartier, présente à des touristes la façade du palais des ducs de Lorraine. Il attire leur attention sur un élément exceptionnel : la porterie sculptée à la Renaissance, sur laquelle trône une statue équestre du duc Antoine. Derrière eux, vêtu de noir, Pinglé, concierge du musée, traverse tranquillement la rue alors que s’approche l’omnibus hippomobile de Malzéville conduit par le père Louis. Il s’agit du premier véhicule à l’impériale (soit à étage) mis en service à Nancy en 1840. Commerçant, bourgeoise, mendiant, militaire, travailleurs, dilettantes… tous s’activent et prennent place dans cette joyeuse chronique du quotidien. (Musée Lorrain)
Les tramways:
Un rappel sur la première ligne hippomobile créée à Nancy (photo ci-dessous):
La ligne des tramways de Nancy, déclarée d'utilité publique, est concédée par le décret du 23 mars 1874 et emprunte les routes nationales 4 dans une partie des traversées de Nancy et Maxéville , entre BonSecours et le chemin de Gentilly, sur une longueur totale d’environ 4 kilomètre demi. Le concessionnaire est M. Frédéric de la Hault. La durée de concession est de 40 années.
Un délai d'un an, à partir de la date de l’approbation des projets, a été accordé pour l’exécution de la voie et la mise en activité du service de son exploitation.
La voie doit être simple, avec gares d’évitement. Les rails seront encastrés dans un pavage. Le maximum de largeur des voies est fixé à 2 m. 05.
A l'expiration de la concession, le gouvernement sera subrogé à tous les droits du concessionnaire dans la propriété de la voie.
1874 Première ligne de tramway à Nancy
Autre photo du premier tramway de Nancy
Le
23 mars 1874, un décret autorise l’entrepreneur Frédéric-Jean de La
Hault à créer une desserte par tramway à traction de chevaux à Nancy.
En août de la même année était inaugurée la première ligne de ce tram,
qui circulait sur 5 km, de Maxéville au quartier Bonsecours, en passant
par la place Stanislas. Voir sur cette photo de la rue Saint-Dizier le magasin
Gallé (angle de la rue de la faiencerie) et la confiserie Lefevre
Utile, le magasin Vaxelaire et Pignot (voir 1
et 2)
est entre ces deux magasins; ce dernier fut construit en 1886 pour
François Vaxelaire et Léon Pignot par l'architecte Charles André rue
Saint-Dizier.
Entre 1893 et 1897 les commanditaires achètent plusieurs immeubles contigus rue Saint-Dizier et rue de la Faïencerie. Le premier immeuble est alors agrandi en 1896, passant de 3 travées à 9 travées, toujours par l'architecte Charles André.
Entre 1893 et 1897 les commanditaires achètent plusieurs immeubles contigus rue Saint-Dizier et rue de la Faïencerie. Le premier immeuble est alors agrandi en 1896, passant de 3 travées à 9 travées, toujours par l'architecte Charles André.
Le réseau de Nancy s’est étoffé dès 1881 avec la création de la ligne Préville-Pont d’Essey puis en 1894 avec l’entrée en fonctionnement des lignes Malzéville-Place Lobau et Gare centrale-Le Bon Coin.
Autres exemples de lignes hippomobiles à Nancy:
Ligne hippomobile traversant la place
Stnislas de Nancy (cf)
Ligne de Malzéville
Ligne hippomobile, place Carnot à Nancy 1886
Ligne Maxéville Bonsecours
photo Gaston de Landreville
Tramway hippomobile, place Saint-Jean (André Maginot aujourd'hui)
L'hôtel Lang est en construction -1887-
Porte de la Craffe, tramway hippomobile vers 1890
1898 Cliché Belliéni, tramway hippomobile devant le Palais Ducal
Cliché Belliéni, tramway hippomobile place Carnot
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Ligne de Malzéville
Ligne hippomobile, place Carnot à Nancy 1886
Ligne Maxéville Bonsecours
photo Gaston de Landreville
Tramway hippomobile, place Saint-Jean (André Maginot aujourd'hui)
L'hôtel Lang est en construction -1887-
Porte de la Craffe, tramway hippomobile vers 1890
1898 Cliché Belliéni, tramway hippomobile devant le Palais Ducal
Cliché Belliéni, tramway hippomobile place Carnot
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A partir de 1903 la traction électrique
remplacera totalement à la traction animale. C’est la Compagnie
Générale française de tramways qui est chargée des 7 lignes de tramways
de Nancy (28 km). Quarante trois voitures motrices assurent ce réseau.
Les tramways urbains en 1908:
Rappelons brièvement comment, en octobre 1908, sont installées les diverses lignes du réseau nancéien, réseau susceptible d'extension et surtout d’amélioration.
Un décret du 5 octobre 1903, annulant les décrets rendus de 1874 à 1896 relativement aux tramways de Nancy, a substitué la traction électrique à la traction animale en remaniant et augmentant le réseau existant.
On lit en 1907 "La voie des lignes anciennes, du type Humbert, est constituée par des rails en acier reposant sur des traverses métalliques ; elle est en médiocre état et la compagnie remplace progressivement ces rails par d'autres également en acier du type Broca, beaucoup plus résistants."
Un nouveau décret du 16 août 1907 a approuvé la modification et l'extension du réseau concédé à la ville de Nancy et rétrocédé à la Compagnie générale française de tramways, qui comprend actuellement les six lignes suivantes, d'une longueur totale de 3ô kilomètres et demi.
1ère ligne : ligne A (depuis 1874) : terminus des brasseries de Saint-Sébastien à Maxéville jusqu'à Bonsecours, avec un récent prolongement à travers Jarville ;
2e ligne : De Laxou à Saint-Max et Essey, avec origine provisoire à Préville;
3e ligne : De la route du Montet (place Duroc) au Pont-tournant de Malzéville, ligne Blandan-Thiry.
4e ligne : Ligne circulaire de la place Carnot au Bon-Pasteur et à la rue de Toul, par le Montet et la rue Jeanne d'Arc;
5e ligne : de la rue de Villers (route de Maron) au pont-tournant de Malzéville, par le Mon-Désert, la rue Saint-Dizier et la Ville-Vieille, avec prolongement jusqu'au terminus de Malzéville.
6e ligne : De la place du Maréchal Lobau à l'église Saint-Mansuy au sommet de la côte de Toul.
Ce réseau n'est en exploitation que sur 28,448 km, les sections de Lâchou à Préville, de la maison Zobel disparue (1907 ndlr) au pensionnat Sainte-Anne, et de l'église Saint-Mansuy au Champ-le-Bceuf, n'étant pas encore construites. Photo jointe la ligne Laxou-Essey prévue (art de déc 1907) mais non ouverte complètement à cause de la destruction de la maison Zobel, destruction qui avait pris du retard.
les lignes en 1914, plan
Transports en Lorraine: Nancy, la Compagnie des tramways suburbains ou Guitton et Compagnie, au début du 20ème siècle.
Le fondateur de la compagnie est Henri Gutton, polytechnicien bien connu d’abord à Nancy comme architecte avant d’être ingénieur conseil en tramways et la date de mise en exploitation le 12 mai 1910 après trois ans seulement de réflexion et réalisation.
Le réseau est composé de deux lignes : Nancy- Dombasle (12 km par Laneuveville (photo), la Madeleine, Saint-Nicolas, Varangéville) et Nancy- Pont Saint-Vincent (11.5km par la rue du Montet, Vandoeuvre, Chavigny, Neuves-Maisons) et part de la place du Marché, rue des Quatre-Eglises. Usines, mines, habitations ouvrières, maisons de campagne et exploitations agricoles sont ainsi bien desservies depuis Nancy.
La même société est également distributrice d’électricité et d’énergie, Dombasle et Saint-Nicolas sont pourvues de gaz d’éclairage.
La station centrale, destinée à ce triple besoin, traction, lumière et énergie est construite à Jarville entre canal et chemin de fer sur des terrains issus de la Société des Soudières lorraines. Les groupes électrogènes sont construits par la Compagnie Générale électrique de Nancy, le voltage envoyé aux sous-stations de 16000 volts.
Le dépôt des voitures est situé à Laneuveville. Le matériel roulant est constitué de voitures sur boggies à deux compartiments, première et seconde classe ; le matériel est construit par De Diétrich à Lunéville. Les arrêts sont identifiés en rouge (arrêts réguliers) et blancs ( arrêts facultatifs) et le billet est à demi tarif pour les militaires ….sans oublier un tarif spécial pour les chiens.
La direction de la compagnie est confiée à Albert Gutton, ingénieur et fils du fondateur. Ces deux lignes seront rattachées à la Compagnie Générale des tramways de Nancy en 1923.
Le tramway suburbain Nancy- Dombasle
La ligne urbaine Blandan-Lobau vers 1909.
Laxou- Terminus ligne urbaine 3
Collection Jean-Luc Nallier
Laxou- Terminus ligne urbaine 3
Collection Jean-Luc Nallier
Une voiture de la ligne suburbaine de tramways Nancy_ Dombasle avec l'arrêt de Laneuveville-devant-Nancy devant ce qui est aujourd'hui une pharmacie.
Le départ du tramways suburbains à Nancy vers 1900
Rue des Quatre- Eglises
près du marché
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