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Claude Michel, surnommé Clodion

Clodion, sa vie, ses œuvres

Généalogie par Brigitte Hellio Caquelin

Voir aussi ICI

 ses oeuvres

Sur la maison de Clodion de Nancy, nommée aussi maison Faber

" Il se trouvait alors à Nancy un artiste de grand talent, Claude Michel, plus connu sous le nom de Clodion. Il était pour le moment sans ouvrage et il consentit à décorer deux de ces demeures : le n° 22 actuel de la rue Saint-Dizier (maison du Bon-Marché vers 1909) qui appartenait à un marchand de fer, maison où le sculpteur plaça sur la façade de charmants bas-reliefs se rapportant à la fabrication du fer ; le n° 2 de la rue Saint-Jean, où est installée aujourd'hui la Banque d'Alsace-Lorraine (vers 1909), fut orné par lui d'autres bas-reliefs délicats célébrant le commerce"."

Claude Michel, dit Clodion, est né à Nancy, mais en 1755 il se rendit à Paris pour étudier dans l'atelier de son oncle, le sculpteur Lambert Sigisbert Adam, avec lequel il resta quatre ans. Après la mort de son oncle, il devient l'élève de Jean Baptiste Pigalle, le sculpteur préféré de Madame de Pompadour. Son travail est rapidement reconnu et en 1759, il remporte le grand prix de sculpture de l'Académie Royale. En 1761, il obtient la première médaille d'argent pour les études sur les modèles, et un an plus tard, il reçoit le Grand Prix de l'Académie Royale, consistant en une pension pour parfaire sa formation en Italie. Clodion est très actif à Rome entre 1767 et 1771. De retour à Paris, il crée son propre atelier, où il travaille avec ses frères en représentant des scènes mythologiques, des groupes de danseurs, des nymphes et des baigneurs dans un langage à cheval entre le rococo et le néoclassicisme. Ses œuvres étaient très demandées, des salons parisiens à Catherine II de Russie. Les œuvres de Clodion sont conservées au Louvre (Paris), au Metropolitan Museum of Art (New York), au musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), au Victoria & Albert Museum (Londres), à l'Art Institute of Chicago, au J. Paul Getty Museum (Los Angeles), à la Frick Collection (New York) et au Kimbell Museum (Forth Worth, Texas), entre autres.




Claude Michel dit Clodion :
 - dessin au crayon par Madame Adam
 - buste en terre cuite par Vital-Dubray

 Maison du 2 rue Saint-Jean au début du 20ème siècle avec les décors de Clodion​


Né à Nancy en 1738, baptisé dans l’église Saint-Roch (au Point Central actuel), petit-fils de Jacob-Sigisbert Adam (*), Claude Michel, surnommé Clodion, se forme à Paris vers 1755 auprès de son oncle Lambert-Sigisbert Adam, puis, après la mort de ce dernier, auprès de Pigalle, pendant quelques mois.
 (*) sa fille Anne avait épousé Thomas Michel, marchand traiteur puis premier sculpteur du roi de Prusse

 Il obtient le premier prix de sculpture à l'Académie en 1759 et est admis a l'école des « élèves protégés », sous la conduite de Carie Vanloo, ceci jusqu’en 1762 date à laquelle on le retrouve en Italie comme. pensionnaire à l'Académie de France à Rome dirigée par Natoire, ceci jusqu’en 1767.

 En 1771, alors qu’il réside toujours à Rome, on lui fait une proposition à Nancy où il est question d’élever une statue de Stanislas récemment décédé, à la place de la fontaine du Pont-Mouja. Cette proposition n’aboutit pas et Catherine II le demande en vain mais en fait il est attiré par Paris où ses sculptures en terre cuite, de petit format, sont très demandées.

 Artiste à la mode, il réalise alors à Paris de 1771 à 1782 de remarquables statues. Il rentre à l’Académie avec son « Jupiter lançant la foudre ». Effrayé par la Révolution, on le retrouve à Nancy (*) où il travaille au décor de maisons pour les particuliers : au 22 rue Saint-Dizier à l’emplacement de la sacristie de l’ancienne église Saint-Roch, au 2 rue Saint-Jean (ancienne banque). Dessus de portes d’hôtels particuliers, statuettes d’enfants en biscuit, modèles pour la manufacture de Niederviller: la Bacchante, le Baiser donné, Baiser rendu, le Bacchant portant un enfant font l’admiration du « Fragonard de la terre cuite ».

On le retrouve à Paris en 1798 où il sculpte entre autre « l’Entrée des Français à Munich » de l’Arc de Triomphe du Carrousel, les bas- reliefs de la colonne de la Grande Armée. Il meurt dans son atelier de la Sorbonne en 1814.

 Nancy n’a aucun monument à la gloire de Clodion, pas plus que d’Adam. Seule l’ancienne rue des Artisans a pris son nom.

(*) 2022, P.H. Pénet et les équipes du musée Lorrain ont récemment travaillé sur le sujet et confirmé que le passage de Clodion à Nancy durant la révolution est une légende. "Les reliefs de la façade évoquant le métier du propriétaire initial, le maître de forge Léopold Faber, sont étrangers au sculpteur Clodion qui, malgré une légende tenace, n'est jamais revenu à Nancy sous la Révolution.""

Quelques œuvres :

 - Oeuvres en marbre pour l'impératrice Catherine II et le duc de La Rochefoucauld ;
- 1759 ; « Absalon fait tuer son frère Ammon dans un festin », prix de Rome
- 1767 : « la Madeleine pénitente » pour Natoire ;
- 1773 « Jupiter prêt à lancer la foudre » pour une netrée à l’Académie ;
- 1775-1777 : »Sainte Cécile - La mort de sainte Cécile » Statue et bas-relief en marbre. Cathédrale. Musée du Louvre (Esquisse en terre cuite) ;
- décor en pierre de l'hôtel du financier Bouret de Vézelay et celui de la façade du couvent des Capucins (collaboration avec l'architecte Brongniart, entre 1775 et 1882) ;
- décor de la salle de bains de l'hôtel de Besenval ;
- 1788 : pour la salle à manger du comte de Botterel-Quintin, superbes groupes en plâtre de « Jeunes femmes portant des coupes chargées de fruits » ;
- 1783 : marbre de Montesquieu (à la demande le Louis XVI), Musée du Louvre ;
 Bas-reliefs en terre cuite du 22 rue Saint-Dizier et autres maisons particulières ;
 Bas-reliefs en marbre de l'Arc de Triomphe du Carrousel : » l'entrée de l'armée française dans Munich »
-1801 : « le déluge »
-1810 : « Homère mordu par les chiens », un style plus classique ;

Une galerie de ses œuvres

Deux immeubles présentaient à Nancy des sculptures de Claudion en façade : le 22 de la rue Saint-Dizier où les œuvres subsistent mais dans un piteux état  et le 2 rue Saint-Jean où l’immeuble a été totalement démoli pour être remplacé en 1928 par un magasin, architecte Raphaël Oudeville, magasin modifié en 1931 par Jean Prouvé et Pierre Le Bourgeois.

Sur la Maison dite de Clodion (ou maison Faber du nom du forgeron qui y habita)
 En 1873, on a découvert l’atelier de Clodion dans une dépendance du 22 rue Saint-Dizier, en particulier le four que Clodion utilisait pour ses terres cuites ainsi que des moulages en terre et en plâtre, des épreuves, des ébauches, des œuvres jusqu’alors inconnues. On a également trouvé dans une cave une inscription de 1793 en latin au nom de Léopold Fabert.
 Cette « Maison de Clodion » ou « Maison Demenge-Crémel » était fin 18ème la maison du ferrailleur Fabert, parent de Clodion, qui lui offrit l’asile lors de la Révolution. Les bas-reliefs ou trophées réalisés par Clodion sont en rapport avec la fabrication ou le travail du fer et le commerce. En 1912, on indique que les somptueux locaux du « Bon Marché » de Monsieur Demenge-Crémel seront libres. L’intérieur De la Maison Demenge-Cremel fut hélas complètement démolie pour y faire un cinéma.

Sur le saccage de la maison dite de Clodion du 22 rue Saint-Dizier
 La maison fut bâtie selon Prosper Morey par l’architecte Nicolas Grillot pour le compte de Fabert, artiste ferronnier nancéien et oncle de Clodion.
 La maison appartient encore en 1927 à M. Demenge-Cremel, négociant, qui habite Paris depuis 1917. Ella a été louée à cette date au directeur de l’hôtel Majestic puis à la société Est-Cinéma qui acquit le droit de transformer l’intérieur.
 L’architecte parisien et son assistant architecte nancéien démolirent très rapidement l’ensemble des boiseries et glaces et tout l’ensemble artistique intérieur très luxueux. Ne restaient que les murs mitoyens, tout ceci en contradiction avec le contrat de transformation signé avec Est-Cinéma. Il y avait en particulier une belle rampe d’escalier dont la qualité artistique était reconnue par Morey.
 M. Demenge eut droit à un dédommagement en actions, sans valeur hélas à cause d’une faillite de la société. Les entrepreneurs reprirent le fonds et le bail mais avec l’imposition, heureusement, de garder la façade avec les œuvres de Clodion.
 On se retrouvait ainsi dans le deuxième quart du 20ème siècle avec un intérieur totalement détruit occupé par un cinéma et une façade aux bas-reliefs, Amours riants et légers et génies du Commerce et du Feu, masqués par des affiches et panneaux lumineux.

Sur l’immeuble du 2 rue Saint-Jean
 En 1927, une forte campagne de presse avait permis d’obtenir le classement de l’Hôtel Ferrari, de l’Hôtel des Loups ainsi que des façades des maisons de Clodion de la rue Saint-Dizier et de la rue Saint-Jean. Cette dernière construite sur l’emplacement de l’ancienne église Saint-Roch était occupée par la Banque d’Alsace-Lorraine (après avoir été occupée par la banque de Nancy)
 Nous savons qu’au numéro 28 de la rue Saint-Dizier (coin avec la rue Saint-Jean), Lanternier avait construit un immeuble pour le compte de cette même banque ; l’immeuble « espèce de gratte-ciel de faux art moderne » étant mal considéré par les Nancéiens, tout fut fait pour ne pas démolir l’immeuble du 2 ( indiqué aussi parfois 2B) et doubler en quelque sorte le même type d’architecture. Le classement du 2 fut décidé le jour prévu pour les premiers coups de pioche puis l’année suivante en 1928 l’immeuble fut déclassé; les sculptures de façade de Claudion sont-elles au musée lorrain ? C’était prévu.



Bas-reliefs de Clodion sur la maison du 2 rue Saint-Jean
A droite la banque de Nancy dans l'immeuble réalisé par l'architecte Lanternier en 1908,
banque remplacée en 1922 par la banque Nationale de Crédit.
Au 6 rue Saint-Jean avec les stores, la Brasserie Universelle

Pour en savoir plus, l’ouvrage de référence, les Adam et Clodion








Photographie début 20ème siècle d'un des deux motifs
du 22 rue Saint-Dizier




Façade actuelle du 22 rue Saint-Dizier : Amours et génies du Commerce et du Feu

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Ce que dit Artnet de Clodion


Claude Michel Clodion est un sculpteur rococo français. Remarqué pour sa versatilité en tant qu’artiste et pour le charme de ses silhouettes, qui comprend des nymphes grecques, des angelots et des dieux, Clodion est à la fois populaire et célébré à son époque. Zephyrus and Flora (1799), l’une de ses œuvres les plus célèbres, montre deux personnages sur le point de s’embrasser et rappelled le travail du maître italien Gian Lorenzo Bernini. Né le 20 décembre 1738 à Nancy en France dans une famille d’artistes, Clodion est sous la tutelle de son oncle en 1755 et l’assiste dans son atelier de sculptures. Il rencontre rapidement le succès et reçoit le grand prix de culture de l’Académie Royale quatre ans plus tard. Peut-être surtout connu pour ses petites sculptures en terre cuite, les œuvres de Clodion sont collectionnées par une clientèle internationale, Catherine II fait partie de ses admirateurs. Au sommet de sa gloire, il sculpte le relief de l’Arc de Triomphe du Carrousel à Munich. L’artiste rejette la société parisienne après s’être vu refuser l’admission de l’Académie Royale et la révolution française l’amène à retourner à Nancy pendant un certain temps. Clodion meurt le 29 mars 1814 à Paris en France.




Un Clodion, au Detroit Institute of Arts
Nymph and Satyr with Child Satyr



CLAUDE MICHEL CLODION (Nancy, 1738 - Paris, 1814).

"Bacchus ivre dirigé par deux satyres".

Terre cuite émaillée. Signé. 44x32x10cm


Relief réalisé en terre cuite émaillée qui représente un ensemble dynamique et expressif formé de Bacchus et de deux satyres qui le guident en raison de leur état d'ivresse. À la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe siècle, les représentations du dieu du vin, Bacchus, et de son entourage sont devenues très populaires, en grande partie parce que les caractéristiques des personnages permettaient d'exacerber les expressions, obtenant ainsi des sculptures avec plus d'expressivité et de dynamisme.


Claude Michel, dit Clodion, est né à Nancy, mais en 1755 il s'installe à Paris pour étudier dans l'atelier de son oncle, le sculpteur Lambert Sigisbert Adam, chez qui il reste quatre ans. Après sa mort, il devient disciple de Jean Baptiste Pigalle, sculpteur préféré de Madame de Pompadour. Bientôt, son travail commença à être reconnu et, en 1759, il remporta le grand prix de sculpture à l'Académie Royale. En 1761, il reçut la première médaille d'argent pour ses études sur modèles et, un an plus tard, il obtint le Grand Prix de l'Académie Royale, consistant en une pension pour prolonger sa formation en Italie. Clodion développe à Rome une activité intense entre 1767 et 1771. De retour à Paris, il crée son propre atelier, où il travaille avec ses frères représentant des scènes mythologiques, des groupes de danseurs, des nymphes et des baigneurs, dans un langage entre rococo et néoclassicisme. Ses œuvres sont très demandées, depuis les salons parisiens jusqu'à Catherine II de Russie. Les œuvres de Clodion sont conservées au Louvre (Paris), au Metropolitan Museum of Art (New York), au Musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), au Victoria & Albert Museum (Londres), à l'Art Institute of Chicago, au J. Paul Getty Museum (Los Angeles), la Frick Collection (New York) et le Kimbell Museum (Forth Worth, Texas), entre autres.



Bacchanale, bronze




La cour bacchique
Bronze bleui. Edition du 18ème siècle.
Signé sur le socle.
Avec cachet sur la base.
 58 x 28 x 25 cm.
estim 7 à 9 k€
Sculpture réalisée en bronze à la cire perdue, qui représente un groupe dynamique et expressif formé par deux bacchantes et un petit satyre qui les accompagne. L'une des femmes joue du tambourin, tandis que l'autre nourrit le satyre de raisins. Les deux femmes adoptent des postures forcées et stylisées, contrairement au faune, dont la conception sculpturale est beaucoup plus hiératique et statique. Ces figures sont liées au culte du dieu Bacchus, le dieu du vin. Bacchus présidait à la viticulture, à la culture et à la récolte de la vigne, et l'une de ses caractéristiques les plus intéressantes est qu'il présidait également au théâtre, à l'extase religieuse et à la folie rituelle. Bacchus, également connu sous le nom de Dionysos, fut le dernier dieu à entrer dans l'Olympe. À la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe siècle, les représentations du dieu du vin et de son entourage sont devenues très populaires, en grande partie parce que les caractéristiques des personnages susmentionnés permettaient d'exacerber les expressions, obtenant ainsi des sculptures plus expressives et dynamiques.
Claude Michel, dit Clodion, est né à Nancy, mais en 1755 il se rend à Paris pour étudier dans l'atelier de son oncle, le sculpteur Lambert Sigisbert Adam, avec lequel il reste quatre ans. Après la mort de son oncle, il devient l'élève de Jean Baptiste Pigalle, le sculpteur préféré de Madame de Pompadour. Son travail est rapidement reconnu et en 1759, il remporte le grand prix de sculpture de l'Académie Royale. En 1761, il obtient la première médaille d'argent pour les études sur les modèles, et un an plus tard, il reçoit le Grand Prix de l'Académie Royale, consistant en une pension pour parfaire sa formation en Italie. Clodion est très actif à Rome entre 1767 et 1771. De retour à Paris, il crée son propre atelier, où il travaille avec ses frères en représentant des scènes mythologiques, des groupes de danseurs, des nymphes et des baigneurs dans un langage situé entre le rococo et le néoclassicisme. Ses œuvres étaient très demandées, des salons parisiens à Catherine II de Russie. (Barcelone / Drouot avril 2022)



d'après Claude Michel Clodion,  Bacchante aux raisins: Bronze, patiné brun foncé. Marque d'artiste ; moulage du XIXe siècle par Ferdinand Barbedienne, Paris (inscription de fonderie "F. BARBEDIENNE. Fondeur."). H. 54,5 cm.



Le chasseur



 CLODION terre cuite " Buste d'Iphigénie"
104 763 €  le 5 juillet 2022 Londres, Sotheby's




Etude de putti



Jeune fille attachant sa chaussure



Le sacrifice de l'Amour

Une prêtresse se tient au centre vêtue d'une robe ample, un voile maintenu par une couronne de laurier, tandis qu'elle verse une libation  sur l'autel et allume un feu avec une torche. Derrière elle, une vestale dans une tenue classique et aux bras nus, les cheveux joliment arrangés en chignon, porte un pichet sur un plateau. Une troisième femme voilée s'accroupit derrière elle, nous tournant le dos et tenant un grand vase. Le cupidon ailé se tient sur un piédestal, une main tenant son arc et l'autre prêt à tirer une flèche de son carquois.




La Marchande d'AmourS

Ces deux reliefs sont exquis et ont appartenu à la prestigieuse collection du Prince de Conti. Clodion a présenté ces oeuvres au Salon de 1773.
Louis François de Bourbon (1716-1776), prince de Conti, était l'un des plus grands collectionneurs d'art du XVIIIe siècle. Il était l'arrière-petit-fils de Louis XIV, un cousin de Louis XV et le fils de Louis-Armand de Bourbon et de Louise-Élisabeth de Bourbon. En tant que prince opposant à Louis XV, le prince de Conti joua un rôle central à la cour de Versailles dans les années 1740 et 1750.

Clodion a pris la composition de trois personnages jouant avec des chérubins dans une peinture classique découverte à Herculanum en 1759 et gravée par Carlo Nolli en 1762.

Le bas-relief en marbre de La Marchande d'Amours se trouve au musée de Nancy.

Relief en terre cuite, dans un cadre en marbre gris avec des montures en bronze doré

Le grand talent de Clodion est évident dans la terre cuite, où il construit progressivement le relief, incise les contours dans l'argile par opposition aux formes en relief du corps des personnages. Le sculpteur atteint la perfection en modelant avec soin les coiffures élaborées et la chair charnue des chérubins, dont l'un est en vol tandis que l'autre s'est déjà installé avec amour près de la femme assise. Les visages et les silhouettes des trois jeunes femmes, vêtues de façon classique avec de longues tuniques drapées et finement sculptées pour s’adapter à leur silhouette, sont d’une délicatesse remarquable.




Maquette du mausolée de Fifi par Clodion

Ce monument pour un chien a été commandé par Pierre Jacques Onésyme Bergeret de Grandcourt,  fermier général de France à l'époque. Le fermier général était à la tête de l'opération nationale de perception des taxes et finances; c'était une position extrêmement lucrative. Bergeret était très riche, il était un collectionneur d'art passionné et il était dévoué à ses animaux de compagnie. Le chien sans nom immortalisé dans le monument de Clodion semble être un maltais ou un griffon ou une autre variété de petit chien à poils. Couché sur un coussin, avec une patte posée sur un jouet à mâcher préféré, son regard parcourt le monde d'un œil impérieux mais compatissant. C'était un chien très important  et il le savait!
Bergeret a commandé non seulement un mémorial canin à Clodion, mais aussi un mémorial pour son canari bien-aimé Fifi, qui a vécu une vie bien remplie de cinq ans.



Claude Michel dit Clodion (Nancy 1738 - 1814 Paris), Mausolée de Ninette, ca 1770, terre cuite. Nancy, palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, septembre 2021, Nancy. Composition non dénuée d'humour puisque le chien est représenté mort, étendu près d'une chaîne brisée; au registre inférieur, les atlantes sont remplacés par des chiens faisant le beau et posant les pattes sur des flambeaux de vie renversés



CLAUDE MICHEL CLODION (Nancy, 1738 - Paris, 1814).
"Satyres jouant avec une chèvre".
Terre cuite.
Signé et daté au dos de la base.
Dimensions : 56 x 55 x 27 cm.

Dans ce groupe sculptural, réalisé en terre cuite de forme ronde et patinée, est représenté un groupe de figures enfantines, trois satyres, jouant avec une chèvre qui fait directement allusion au dieu Bacchus. L'œuvre se distingue par le mouvement et l'expressivité obtenus par l'artiste à travers le mouvement tordu des corps et les expressions faciales des satyres, notamment celle du satyre tenant le corps de l'animal, dont la bouche ouverte crée un grand effet. Quant à la sculpture, elle se distingue par sa délicatesse et son grand détail, dénotant la maîtrise du sculpteur qui, malgré le choix d'un thème de tradition mythique, nous montre une infinité d'éléments d'un grand réalisme, comme la chevelure tourbillonnante de la chèvre, les feuilles de vigne couronnant l'un des enfants couchés sur le sol, ou la pomme de pin au premier plan.
Claude Michel, dit Clodion, est né à Nancy, mais en 1755 il se rend à Paris pour étudier dans l'atelier de son oncle, le sculpteur Lambert Sigisbert Adam, avec lequel il reste quatre ans. Après la mort de son oncle, il devient l'élève de Jean Baptiste Pigalle, le sculpteur préféré de Madame de Pompadour. Son travail est rapidement reconnu et en 1759, il remporte le grand prix de sculpture de l'Académie Royale. En 1761, il obtient la première médaille d'argent pour les études sur les modèles, et un an plus tard, il reçoit le Grand Prix de l'Académie Royale, consistant en une pension pour parfaire sa formation en Italie. Clodion est très actif à Rome entre 1767 et 1771. De retour à Paris, il crée son propre atelier, où il travaille avec ses frères en représentant des scènes mythologiques, des groupes de danseurs, des nymphes et des baigneurs dans un langage situé entre le rococo et le néoclassicisme. Ses œuvres étaient très demandées, des salons parisiens à Catherine II de Russie. Les œuvres de Clodion sont conservées au Louvre (Paris), au Metropolitan Museum of Art (New York), au musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), au Victoria & Albert Museum (Londres), à l'Art Institute of Chicago, au J. Paul Getty Museum (Los Angeles), à la Frick Collection (New York) et au Kimbell Museum (Forth Worth, Texas), entre autres. Setdart.com.18/10/22






Bacchanale, vers 1790/1800 20.5x49cm

Bronze coulé en relief et gravé

Illustration à plusieurs figures d'après l'antiquité avec une scène de sacrifice de bacchanale

Signature en bas à gauche sur le bord intérieur

Au dos en haut à droite avec une dédicace manuscrite coulée de l'artiste :

"à son Excellence Monseigneur le Prince de Rohan" avec le monogramme "MC" et la date 1784.

Louis Prince de Rohan (1734-1803) était Cardinal-Prince-Évêque de Strasbourg.




L'enlèvement de Proserpine , importante sculpture en bronze patiné , début du XIXème siècle.

Porte une signature Clodion. H 103mm 7400€ Lille le 12/02/2023




BÂTON DE BACCHUS
Terre cuite, moulée et cuite au four.
Hauteur, base comprise : 25,5 cm.
Signé au verso sur la découpe du buste.
Sur socle rond en marbre profilé.


Terre cuite, moulée et cuite. Représentation vivante du buste de Bacchus, légèrement tourné vers la gauche, reconnaissable aux feuilles de vigne et aux fruits qui habillent sa tête, ainsi qu'à ses vêtements arcadiens, dont la garniture de fourrure pourrait parfois provenir du corps de l'homme aux jambes de bouc. Sur un socle rond en marbre profilé

CLAUDE MICHEL CLODION (Nancy, 1738 - Paris, 1814).
"Faune".
Terre cuite polychrome.
Signé au dos de la base.
Dimensions : 55 x 27 x 38 cm.
Dans ce groupe sculptural, réalisé en terre cuite en ronde-bosse et patinée, un faune est représenté tenant un plateau avec des raisins. L'être repose sur une structure d'où émerge un petit ange. L'œuvre se distingue par le mouvement et l'expressivité obtenus par l'auteur à travers le mouvement tordu du corps et de l'expression. La sculpture resplendit de délicatesse et de détails, témoignant de la maîtrise du sculpteur qui, bien qu'ayant choisi un thème de tradition mythique, nous montre une infinité d'éléments d'un grand réalisme.



CLAUDE MICHEL dit CLODION "Faune"
Terre cuite polychrome.
Signé au dos de la base.
Dimensions : 55 x 27 x 38 cm.
Dans ce groupe sculptural, réalisé en terre cuite au volume rond et patiné, un faune est représenté tenant un plateau avec des raisins. L'être repose sur une structure d'où émerge un petit ange. L'œuvre se distingue par le mouvement et l'expressivité obtenus par l'auteur à travers le mouvement tordu du corps et l'expression. La sculpture brille par sa délicatesse et ses détails, ce qui dénote la maîtrise du sculpteur qui, bien qu'ayant choisi un thème de tradition mythique, nous montre une infinité d'éléments d'un grand réalisme.

CLAUDE MICHEL CLODION (Nancy, 1738 - Paris, 1814). "Faune". Terre cuite polychrome. Signé au dos de la base. Dimensions : 55 x 27 x 38 cm. Dans ce groupe sculptural, réalisé en terre cuite en ronde-bosse et patinée, un faune est représenté tenant un plateau avec des raisins. L'être repose sur une structure d'où émerge un petit ange. L'œuvre se distingue par le mouvement et l'expressivité obtenus par l'auteur à travers le mouvement tordu du corps et de l'expression. La sculpture resplendit de délicatesse et de détails, témoignant de la maîtrise du sculpteur qui, bien qu'ayant choisi un thème de tradition mythique, nous montre une infinité d'éléments d'un grand réalisme. Claude Michel, dit Clodion, est né à Nancy, mais en 1755 il se rend à Paris pour étudier dans l'atelier de son oncle, le sculpteur Lambert Sigisbert Adam, chez qui il reste quatre ans. Après la mort de son oncle, il devient l'élève de Jean Baptiste Pigalle, le sculpteur préféré de Madame de Pompadour. Ses œuvres sont rapidement reconnues et, en 1759, il remporte le grand prix de sculpture de l'Académie Royale. En 1761, il reçoit la première médaille d'argent pour les études sur modèles et, un an plus tard, le Grand Prix de l'Académie Royale, qui consiste en une pension pour parfaire sa formation en Italie. Clodion est très actif à Rome entre 1767 et 1771. De retour à Paris, il crée son propre atelier, où il travaille avec ses frères à la représentation de scènes mythologiques, de groupes de danseuses, de nymphes et de baigneuses dans un langage entre rococo et néoclassicisme. Ses œuvres sont très demandées, des salons parisiens à Catherine II de Russie. Les œuvres de Clodion sont conservées au Louvre (Paris), au Metropolitan Museum of Art (New York), au musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), au Victoria & Albert Museum (Londres), à l'Art Institute of Chicago, au J. Paul Getty Museum (Los Angeles), à la Frick Collection (New York) et au Kimbell Museum (Forth Worth, Texas), parmi beaucoup d'autres.




Claude MICHEL, dit CLODION Nancy, 1738 - Paris, 1814
Cérès Déesse de l'agriculture, des moissons et de la fertilité
Terre cuite
Signée, localisée et datée 'CLODION M. / in Roma. 1766' au dos dans le drapé

Hauteur : 37,50 cm

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Voir aussi,Bacchanale d'enfants, le Sacrifice de la chèvre, 1782, en stuc


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