Nancy: Art Nouveau / École de Nancy
Introduction
Art Nouveau, artistes et lieux
Les artistes de l'Ecole de Nancy, maisons, villas, arts décoratifs
Réflexions sur l'architecture Art Nouveau à Nancy
Vie sociale et culturelle à Nancy entre 1890 et 1910
Introduction
C’est dans ce contexte de grande modification de la population et de l’urbanisme que l’Ecole de Nancy apparut, faisant suite à un art ancien industriel, répétitif, sclérosant, reproduit sans la moindre originalité. L’Ecole de Nancy innove dans le domaine de l’architecture et des arts décoratifs. Architectes, maîtres-verrier, ébénistes, céramistes, sculpteurs, ferronniers,….font preuve d’inventivité dans les matériaux, les formes et les couleurs, innovent, s’inspirent de la nature et contribuent alors à faire de Nancy la capitale française de l’Art Nouveau, art reconnu dès l’exposition de 1878. On citera par exemple, comme personnalités, Emile Gallé aux talents artistiques variés, Charles André, Eugène Vallin,…
Cette modernité, qui affecte et transforme aussi bien l’architecture que les arts décoratifs se retrouve en Belgique avec le grand pape de l’art nouveau Victor Horta, en Allemagne vers 1890 avec le Jugendstil, dans les pays baltes, en Scandinavie, aux Pays-Bas (Nieuwe Kunst), en Russie (Modern), en Autriche (Sezessionstil) ….et bien évidemment aux USA avec Tiffany. Une »exposition d’art décoratif et industriel de Nancy », associant artistes et entrepreneurs industriels est organisée par Charles André en 1894. On considère que l’apogée de l’Art Nouveau est en 1905.
Après la guerre de 14-18, une transition s’opère progressivement vers l’Art Déco grand courant artistique des années 1920-1930. Le Comité Nancy-Paris fondé par Georges Sadoul date de 1923. Il doit permettre de ne plus ignorer ce qui se fait ailleurs qu’en Lorraine quel que soit le domaine artistique considéré. La grande exposition du Comité, salle Poirel, date de 1926 et tous les architectes européens modernistes y sont présents. L’exposition internationale des arts décoratifs et industriels de Paris a lieu en 1925. Une forme d’art moderne qui suscite une curiosité certaine est présentée par plusieurs pays qui ont alors une avance certaine en terme d’innovation, de créativité, en particulier en architecture. On cite notamment l’architecte suisse Le Corbusier qui sera l'un des principaux représentants du mouvement moderne avec, entre autres, Ludwig Mies van der Rohe, Walter Gropius, Alvar Aalto et Theo van Doesburg et Robert Mallet-Stevens, grand architecte et designer français. La Bauhaus fondée en 1919 est un courant artistique concernant architecture et arts appliqués. Le mouvement artistique Stijl fondé aux Pays-Bas date de 1917.
Dans cette période du milieu des années 20, Nancy n’est pas prête à adopter le nouveau courant artistique aux décors simples et géométriques et la transition dans cette ville vers cette nouvelle forme d’art est plus lente que dans d’autres pays, même si des contre-exemples existent.
Enfin, à partir des années 30, les idées développées par « l’Union des Artistes modernes » font apparaitre de nouvelles formes artistiques à Nancy avec de nouveaux artistes comme les frères Jacques et Michel André (le Museum-Aquarium date de 1932-1933), Albert Michaux, Raphaël Oudeville, Jean Prouvé, Georges Vallin, Charles Masson, Fernand Mascret,…
Le 14 Février 1901, l'École de
Nancy,
alliance provinciale des industries d'art, est officiellement créée
(voir l'article du 15 Février 1901 sur l'Est Républicain). L'année 1901 marque aussi l'entrée de l'architecture nancéienne dans
l'Art nouveau. Louis Majorelle confie au jeune architecte parisien
Henri Sauvage la construction de sa maison personnelle, au chantier de
laquelle sont associés les Nancéiens Jacques Gruber et Henri Royer, et
les artistes parisiens Alexandre Bigot et Francis Jourdain. La Villa
Majorelle sera rapidement considérée comme une oeuvre manifeste.
La même année, les architectes Charles et Émile André, en collaboration
avec Jacques Gruber et Eugène Vallin, entament la construction des
Grands Magasins Vaxelaire, inaugurant ainsi le cycle de modernisation
du centre de la ville : commerces, établissements bancaires, brasseries
et hôtels se feront désormais les hérauts de l'architecture et de la
société nouvelles.
C'est encore en 1901 que les architectes Émile André et Henry Gutton
dessinent le lotissement du parc de Saurupt sur le modèle résidentiel
du Vésinet - une réponse, partiellement réalisée, à l'extension
anarchique de la ville et aux nouvelles attentes de l'habitat urbain.
De ces expériences pionnières naîtront tout un
registre de programmes, de typologies, de formes et d'éléments
décoratifs - céramique architecturale, ferronnerie, vitrail... - qui
marqueront durablement le paysage de Nancy.
Cette estampille appartient
à l'Association dite « Ecole de Nancy « fondée en 1901. Cette marque
fut dessinée par Victor PROUVE comme en témoigne la phrase ci-dessous:
« Des concours, exécutés par les diverses industries, en
collaboration avec les artisans, présentent les travaux de ceux-ci sous
leur signature, avec l'estampille de l'École de Nancy, dont le chiffre,
E. de N., dessiné par Victor Prouvé d'un beau jet graphique, loyal et
pittoresque, est une marque d'artistique aristocratie, dont l'avenir
gardera toujours l'empreinte «. extraite d'un article de M. Emile
HINZELIN et reproduite à la page 54 de « L'ECOLE DE NANCY « de
Jean-François Clément.
Les artistes:
Emile André Henri Bergé
Albert Bergeret Ernest Bussière
Eugène Corbin Alphonse Cytère A et A Daum
Alfred Finot Emile Friant Charles Fridrich Camille Gauthier
Emile Goutière-Vernolle Jacques Gruber
Louis
Guingot Louis Hestaux Louis Majorelle
Camille
Martin J. et P. Mougin Muller Frères
Paul Nicolas Victor Prouvé Hokkai Takashima
Eugène Vallin René Wiener Louis Weissenburger
Georges Biet Henri Gutton Paul Charbonnier
Léon Cayotte Joseph Janin Joseph Hornecker
Charles-Désiré Bourgon César Pain Pierre Lebourgeois
Henri Sauvage Emile toussaint Alexandre Bigot
Louis Marchal Lucien Bentz Joseph Janin Paul Nicolas Amalric
Walter
Les principaux
sites art nouveau Nancy:
Voir en particulier la Maison
Bergeret, la
Villa Majorelle, l'Excelsior /
le Flo
L'Est Républicain | 1912 | Pierre le Bourgeois | 5bis Avenue Foch |
Printemps/ Magasins Réunis | 1925 | Pierre le Bourgeois | 2 avenue Foch |
Banque
Varin Bernier- hôtel Lang |
1906-1909 | Joseph Hornecker | 4 Place Maginot |
Ensemble Poirel | 1889 | Albert Jasson | 5 rue Victor Poirel |
Brasserie Excelsior / Flo | 1910 | Lucien Weissenburger A. Mienville | 1 rue Mazagran |
Immeuble Margo | 1906 | Eugène Vallin Paul Charbonnier | 86 rue Stanislas |
Chambre de Commerce de 54 | 1908 | Emile Toussaint Louis Marchal | 40 rue Henri Poincaré |
Maison Houot | 1907 | Joseph Hornecker | 7 rue Chanzy |
Banque Renauld / BNP | 1910 | Emile André Paul Charbonnier | 9 rue Chanzy |
Graineterie Génin / CCF | 1901 | Henri et Henry Gutton | 2 rue Bénit |
Magasin Vaxelaire | 1901 | Charles André Emile André E.Vallin | 13 rue Raugraff |
Immeuble du Dr Aimé / Société Gle | 1903 | Georges Biet Eugène Vallin | 42-44 rue Saint-Dizier |
Magasin Vaxelaire et Pignot | 1913 | Lucien Weissenburger | 53-57 rue Saint-Dizier |
Maison Arnoux-Masson | 1911-1913 | Louis Déon | 24 rue Saint-Dizier |
Crédit Lyonnais / LCL | 1901 | Félicien César | 7B-9 rue Saint-Georges |
Pharmacie du Ginkgo | 1915 | Paul Charbonnier | 38 rue des Dominicains |
Magasin Goudchaux | 1901 | Eugène Vallin | 4 rue des Dominicains |
Immeuble Camal | 1904-1905 | Emile André | 5 rue Saint-Julien |
Casino des Familles | 1902 | Louis Lanternier | 7 rue Saint-Julien |
Loge du concierge | 1902 | Emile André Henry Gutton | 2 rue des Brices |
Villa Les Glycines | 1902-1904 | Emile André | 5 rue des Brices |
Villa des Roches | 1904 | Emile André | 6 rue des Brices |
Villa Marguerite | 1903-1905 | Joseph Hornecker | 3 rue du Colonel Renard |
Maisons de ville | Rue du Maréchal Gérard | ||
Villa Lang | 1905-1906 | Lucien Weissenburger | 1 Bd Georges Clémenceau |
Maison Corbin Musée Ecole de Nancy | 1911-1912 | 36-38 rue du Sergent Blandan | |
Villa Lejeune | 1902-1903 | Emile André | 30 rue du Sergent Blandan |
Maison Biet | 1907 | Georges Biet Eugène Vallin | 41 rue Pasteur |
Maison Renaudin | 1902 | Lucien Bentz | 49-51 rue Pasteur |
Parc Sainte-Marie Maison alsacienne | 1909 | ||
Piscines Nancy Thermal | 1910-1913 | rue du Sergent Blandan | |
Lotissement rue Félix Faure | 1900-1910 | César Pain | rue Félix Faure |
Immeuble Mangon | 1902 | Paul Charbonnier | 3 rue de l'abbé Gridel |
Villa Majorelle ou villa JiKa | 1901-1902 | Henri Sauvage | 1 rue Louis Majorelle |
Immeuble France-Lanord | 1902-1904 | Emile André | 71 Avenue Foch |
Immeuble Lombard | 1902-1903 | Emile André | 69 Avenue Foch |
Immeuble Loppinet | 1902 | Charles Désiré Bourgon | 45 avenue Foch |
Maison du Docteur Jacques | 1905 | Paul Charbonnier | 41 avenue Foch |
Pharmacie Jacques | 1903 | Lucien Bentz | 55 rue Jeanne d'Arc |
Immeuble Biet | 1901-1902 | Georges Biet Eugène Vallin | 22 rue de la Commanderie |
Maison du Docteur Spillmann | 1907-1908 | Lucien Weissenburger | 34 rue Saint- Léon |
Pharmacie Rosfelder | 1902 | Emile André | 12 rue de la Visitation |
Musée des Beaux-Arts Collection Daum | 3 place Stanislas | ||
Maison du Peuple | 1900-1902 | Paul Charbonnier | 2 rue Drouin |
Maison et Atelier Eugène Vallin | 1895-1896 | Eugène Vallin | 6-8 Bd Lobau |
Maison Gaudin | 1899 | Georges Biet | 97 rue Charles III |
Maison Bergeret | 1903-1904 | Lucien Weissenburger | 24 rue Lionnois |
Imprimerie Royer | 1899-1900 | Lucien Weissenburger | 3B rue de la Salpètrière |
Maison Geschwinderhammer | 1905 | Joseph Hornecker et Henri Gutton | 6T Quai de la Bataille |
Etablissements Gallé | 1912-1926 | Henri Louis et Henri Victor Antoine | 36 Bd Jean Jaurès |
Maison du Docteur Hoche | 1906-1907 | Georges Biet | 16 rue Emile Gallé |
Maison Ducret | 1908 | Paul Charbonnier Emile André | 66 rue Jeanne d'Arc |
Cimetière de Préville: monuments | rue Raymond Poincaré | ||
Maison Noblot | 1912 | Emile André | 2 rue Albin- Haller |
Maison Collignon | 1905 | rue de Boudonville | |
Maison Guingot | 1903 | Lucien Weissenburger | 10 rue d'Auxonne |
Maison Schott verrière | 1900 | verrière Antoine Bertin | 6 Quai Choiseul |
Maison Huot | 1903 | Emile André | 92 et 92B Quai Claude le Lorrain |
Maison Bouret | 1887 | 65 rue de la Ravinelle | |
Maison Simette | 1900 | Charles Désiré Bourgon | 12B rue de Metz |
Immeuble Weissenburger | 1903-1904 | Lucien Weissenburger | 1 Bd Charles V |
Hôtel Chardot | 1905-1906 | Lucien Weissenburger | 52 Cours Léopold |
Immeuble Kempf | 1903 | Félicien et Fernand César | 40 Cours Léopold |
Maison
Luc Maison Elie |
1905-1906 1905 |
René Hermant inconnu -Jasson |
25 rue de Malzéville 4 rue du Général Drouot |
La Cure d'Air Trianon: guinguette | 1902 | Georges Biet | 75 rue Pasteur Malzéville |
Cristallerie Daum | 17 rue des Cristalleries |
Caractéristiques "Art Nouveau" de quelques maisons de Nancy
Le réseau Art nouveau Network en Europe
Union centrale des arts décoratifs, Pavillon de Marsan à Paris, rue de Rivoli. Exposition de l'alliance provinciale des industries d'art. Ecole de Nancy, mars 1903. Catalogue officiel. Ci-dessus, illustration du catalogue et des cartons d'invitation.
Ce
catalogue est
édité par la revue
nancéienne,"la Lorraine artiste", revue par ailleurs en ligne sur le
Kiosque Lorrain. Il est publié à l'occasion de l'exposition parisienne
de mars 1903, présentant les oeuvres crées dans le cadre de l'Ecole de
Nancy, fer de lance de l'Art Nouveau en France.
Quelques
artistes,
leurs oeuvres en architecture et arts décoratifs :
Emile
ANDRE
(1871-1933)
« Issu d'une famille d'entrepreneurs et d'architectes, Emile André
étudie l'architecture à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il
voyage aux Indes, en Perse, en Tunisie et accompagne à deux reprises
une mission archéologique en Egypte. Rappelé à Nancy en 1901 par son
père Charles André, architecte départemental, il travaille à
d'importants projets dont le premier est la transformation des magasins
Vaxelaire rue Saint Jean. La même année, il est chargé avec
l'architecte Henry Gutton d'établir le plan du lotissement du parc de
Saurupt, où il réalise, en 1902, la loge du gardien, la villa les
Glycines pour le négociant Fernbach (grande baie d'inspiration
orientale réhaussée de briques rouges) et la villa les Roches.
Ses productions, nombreuses et variées (maisons, villas, immeubles,
commerces) sont marquées par l'étude
plastique des volumes plus que par la décoration elle-même. La mise en
oeuvre très maîtrisée de nombreux matériaux, ajoutée à l'invention de
formes décoratives nouvelles, inspirées surtout par le style gothique,
donnent à ses édifices un caractère singulier et pittoresque.
Après la première guerre mondiale, il s'occupe de la reconstruction des
villages lorrains détruits, Flirey et Limey. Parmi ses réalisations
encore visibles à Nancy : maisons Huot, 92, 92 bis quai Claude Le
Lorrain (1903), les immeubles Lombard et France-Lanord, 69 et 71 avenue
Foch (1902-1904), la banque Renauld (actuelle B.N.P.) rue Saint-Jean
(1908). Dès 1901, il est membre du Comité directeur de l'Ecole de
Nancy. »
(source : http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=emile-andre)
Par Émile André, l'un des six projets de porche de l'exposition de l'École de Nancy avec le chardon nancéien. Exposition à Turin en 1902 Aquarelle et crayon sur papier
© Musée de l'École de Nancy - Villa Majorelle
Le Passage Bleu à Nancy ...............avec le célèbre bleu d'Emile André
Les grilles de fermeture, coulissantes en hauteur ainsi que la plaque Passage bleu, ont été réalisées par la ferronnerie d'art Fleuret à Lay St Christophe (information Christian Gautry, groupe nancyretro).
Construction en 1932 et rénovation en 2007 par l’entreprise « Faïenceries de Saint-Jean Laigle » / Emaux de Longwy à Herserange- Longwy.
L'entrée du Passage bleu est entourée de briques émaillées bleues. On peut y voir l'inspiration de l'architecture musulmane découverte, lors des multiples voyages d'Émile André en Orient.
On retrouve des briques vernissées bleu turquoise par Emile André à la Maison Huot à Nancy, des briques bleues à l’entrée de la Villa Lejeune rue Blandan, ...
Le carré de briques vernissées turquoise est un motif ornemental de cheminée assez typique d'Emile André; on le retrouve par exemple sur la villa « les Roches » et sur la villa du peintre Lejeune, 30 rue du Sergent-Blandan.
Inauguration le 1er Avril 1933
Jacques GRÜBER (1870-1936)
Vitraux
de Jacques Gruber à Nancy, un parcours
« A partir de 1889, Jacques Gruber étudie à Paris à l'Ecole des Arts
Décoratifs, à l'Ecole des Beaux-Arts et fréquente l'atelier du peintre
Gustave Moreau. En 1893, il entre chez Daum comme chef décorateur et
enseigne à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy jusqu'en 1916.
Avant qu'il ne possède son propre atelier de vitrail en 1904, Jacques
Gruber fait réaliser ses projets chez le verrier Charles Gauvillé. Bien
que s'intéressant principalement à cette technique, Jacques Gruber ne
délaisse pas les autres aspects des arts décoratifs.
Il collabore en effet avec plusieurs industriels et artisans nancéiens
auxquels il fournit des modèles et des décors de mobilier, de reliure,
d'objets en grès flammé. Il dessine également des menus et des
programmes pour les imprimeurs nancéiens.
Il est le maître verrier nancéien auquel s'adressent Louis Majorelle,
Eugène Corbin, Albert Bergeret, mais également la Chambre de Commerce,
la brasserie Excelsior, le Crédit Lyonnais, les Magasins Réunis, etc.
Son oeuvre, d'une grande qualité graphique et parfois picturale, aux
inspirations naturalistes mais aussi symbolistes, est une véritable
synthèse des techniques verrières de l'époque.
Jacques Gruber s'installe à Paris à partir de 1914 et connaît une
période prospère de renouvellement artistique pendant la période Art
Déco.
Il est membre du Comité directeur de l'Ecole de Nancy dès 1901. » Voir
ICI
Un
exemple: Jacques
Gruber exécute cinq verrières avec libellules, papillons,
ombellifères,… pour la maison bourgeoise du docteur Léon Hoche,
professeur d’anatomie à Nancy, villa construite en 1906-1907 par
Georges Biet (1869-1955).
L’une s’intitule Luffas et nymphéas
et est destinée à la salle à manger, aujourd’hui au musée de l’Ecole de
Nancy dans la chambre à coucher Majorelle.
Ce vitrail peut être vu de
l’intérieur comme de l’extérieur ; on y voit des nénuphars au premier
plan sur fond de paysage lacustre, le tout encadré par des plantes
grimpantes, des luffas aux fruits verts, rien au centre afin de laisser
passer la lumière.
(source : http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=jacques-gruber)
Le lac
de Longemer et décor de chèvrefeuille
Affiche par J. Grüber pour le 13ème
concours de tir à Nancy
Jacques Grüber
et
pour un circuit Jacques Grüber dans les rues de Nancy
Camille
Martin
Sa rencontre avec Hokkai Takashima en 1885 sensibilise Camille Martin à l’art japonais. Il peindra essentiellement des paysages vosgiens Il collabore avec Emile Friant pour un décor de mobilier destiné à Louis Majorelle.
A partir de 1882, Camille Martin participe à des salons artistiques à Nancy, puis à Paris. La critique remarque son travail et l’Etat se porte acquéreur de l’un de ses tableaux en 1884. Il collabore à l’exécution de décors peints pour la manufacture Majorelle de Nancy, où il est revenu à la fin de ses études.
En 1893, il collabore au Salon du Champ-de-Mars avec Victor Prouvé et René Wiener, et présente des reliures qui lui valent une reconnaissance nationale et internationale.
Nous gardons peu de traces de son travail.
A droite, Camille Martin conçoit l’affiche lithographiée de la première exposition collective de la future Ecole de Nancy aux galeries Poirel (1894).
A gauche, "Le soir ou le paon", Camille Martin / Jean de Joybert Panneau décoratif
Camille Martin, "le peintre des sapins"
Forêt de Kichompré- Musée de l'école de Nancy
En haut, reliure pour L'Art japonais de Louis Gonse- Musée de l'école de Nancy
En bas, reliure pour L'Agenda du Bon Marché- Musée de l'école de Nancy
Victor Prouvé et Camille Martin, reliure Salammbô-Musée de l'école de Nancy
La reliure de Victor Prouvé, Salammbô, a été achetée en 1894 pour faire partie des collections du futur musée d'art décoratif de Nancy (qui sera créé officiellement en 1900).
Après l'enterrement, huile sur toile, 1889, Musée des beaux-arts de Nancy
Place Carnot à Nancy par Camille Martin (photo Artlorrain)
Entre 1893 et 1895, le français André Marty (né en 1857) édite dans "L'estampe originale" des planches de Camille Martin. Voici la couverture de l’album V daté entre janvier et mars 1894.
Camille Martin - Un après-midi de printemps Christies 94600€ juin 2011
Camille Martin réalise avec Prouvé et Wiener le "livre d'or" offert par la Lorraine à la Russie.
Détail page 676
Célébration de l'amitié franco-russe 1892
Les angles et le fermoir en argent sont du bijoutier Severin Ronga
On pourra voir en vidéo "Flore de Lorraine", la table du Tsar,
table énigmatique à la marqueterie représentant un paysage allégorique de la Lorraine, commandée en automne 1893 à Emile Gallé et offerte au Tsar Alexandre III à l’occasion de la signature de l’alliance franco-russe. La table du Tsar raconte, en compagnie de conservateurs et restaurateurs du musée de l’Ermitage, d’historiens lorrains, de botanistes et biographes de Gallé, l’histoire de cet exceptionnel objet d’art conçu et fabriqué dans l’urgence par le célèbre artiste de l’Art Nouveau, ses collaborateurs et artisans, en seulement trois semaines.
Le Petit Jéricho à Malzéville 1891
Premier soleil MBA Nancy
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Ses oeuvres
Pour mémoire une superbe exposition au Musée des Beaux-Arts de Nancy, du 4 novembre 2016 au 27 février 2017, Émile Friant, le dernier naturaliste ?, sous le parrainage de l'Académie des beaux-arts et de l'Académie de Stanislas.
Emile
Friant, autoportrait à gauche (huile) / Charles de Meixmoron (huile) au
centre
La
lecture dans le parc, huile / l'expiation ou la peine capitale 1908
(huile)
A gauche eau forte "patriotisme", au centre l'Angélus, à droite, la danse, dessin à la plume
Wood nymph (huile) / les oiseaux familiers (eau forte)/ Marie Marvingt et le capitaine Echman; Marie Marvingt et un médecin en 1914 portant secours à un blessé avec son ambulance aérienne (eau forte)
Caricature de Friant en académicien sur le Pont des Arts
L'illustration
était
située sur un menu du restaurant Walter / Stanislas à Nancy. C'est une
caricature du célèbre tableau d'Emile Friant "La Toussaint"
Ce menu caricature a été édité à l'occasion de l’élection d’Emile
Friant à l’Académie des Beaux-Arts en 1924, plus précisément pour le
déjeuner précédant l'élection, déjeuner offert au peintre par ses amis
le 17 septembre 1924 chez Walter, restaurant Stanislas à Nancy
Emile Friant en costume d’académicien et accompagné de ses amis,
remplace la jeune fille figurant sur le tableau « La Toussaint »
Hors les personnages, Tour Eiffel et Pont des Arts remplacent Préville,
du côté de l’entrée vers la rue de Bassompierre et de la rue Notre-Dame
des Anges; on voit le Rond-Point des Bienfaiteurs (tombes des
mécènes de Nancy) à l’arrière plan du tableau « La Toussaint »
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Charles Fridrich fondateur de la Maison d'Art Lorraine 38 rue Stanislas et à Paris pour "favoriser l'expansion de l'art moderne, d’organiser dans ses salles des expositions permanentes destinées à faire connaître les résultats obtenus par les artistes, dans leurs recherches d'un art libre et indépendant » Membre du Comité directeur de l'Ecole de Nancy dès 1901. Cette maison servira de tremplin pour les artistes de l'Ecole de Nancy.
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Louis MAJORELLE (1859-1926)
Louis Majorelle par Jean Scherbeck (1924)
(document JP Puton, groupe Facebook
nancyretro)
« Après avoir suivi les cours de Théodore Devilly et Charles Pêtre à
l'école des beaux-arts de Nancy, Louis Majorelle est admis à l'école
des beaux-arts de Paris en 1877 dans l'atelier du peintre Aimé Millet.
Deux ans plus tard, le décès de son père l'oblige à revenir à Nancy. Il
reprend avec son frère Jules l'entreprise familiale de fabrique de
mobilier et de faïence.
En 1894, après une production d'inspiration historique, Louis Majorelle
remplace le décor vernis ou peint du mobilier rocaille et japonisant au
profit du décor marqueté à références naturalistes et symbolistes.
Reconnu essentiellement pour son travail d'ébéniste, Louis Majorelle
développe une production de meubles à deux niveaux : la première
concerne le mobilier de luxe, fabriqué à Nancy rue du Vieil Aître, et
la seconde, le mobilier bon marché de série qui est réalisé à partir de
1905 dans les ateliers de Pierre Majorelle à Bouxières, près de Nancy.
Le travail du métal est développé dans ses ateliers pour la réalisation
des bronzes ornant le mobilier, mais aussi pour les luminaires en
collaboration avec Daum à partir de 1898.
Il fait éditer ses céramiques dans différents ateliers de la région
lorraine et réalise des modèles d'objets en grès pour Alphonse Cytère
(Rambervillers) et les frères Mougin.
Ses multiples activités l'amènent à ouvrir de nombreux magasins
d'exposition, notamment à Paris, Lyon et Lille. En 1901, il est un des
vice-présidents de l'Ecole de Nancy. »
(Source : http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=louis-majorelle)
Louis Majorelle; à droite portrait par son fils Jacques en 1908
"Trèfles" Bureau de dame en acajou à plateau rectangulaire, les angles antérieurs débordant de tablettes circulaires sur console moulurées rejoignant les pieds assortis cambrés. Il ouvre en un rang deux tiroirs en ceinture et un rang de deux autres entre deux niches latérales dans un cartonnier sur le plateau. Poignées à double trèfle et sabots de bronze doré.
Signé sur le tiroir droit de la ceinture "L. Majorelle Nancy",
Longwy et
Longlaville : les vitraux Majorelle
Eugène CORBIN
(1867-1952)
Proche des préoccupations d'enseignement et de diffusion de l'Ecole de Nancy, Eugène Corbin participe à la création de plusieurs concours organisés par l'Ecole de Nancy et fonde en 1909 la revue Art et Industrie avec la collaboration d'Emile Goutière-Vernolle.
Collectionneur de l'Ecole de Nancy, il fait une importante donation à la ville de Nancy en 1935 comprenant plus de 600 pièces. Cette collection d'abord présentée dans les galeries Poirel, est transférée en 1964 rue du Sergent Blandan : l'actuel Musée de l'Ecole de Nancy et ancienne propriété d'Eugène Corbin. »
(source : http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=eugene-corbin)
Eugène
VALLIN
(1856-1922)
Devenu créateur de mobilier, il travaille uniquement sur commande. C'est d'ailleurs ce refus d'industrialiser sa production qui le différencie des ébénistes Gallé ou Majorelle, par exemple. Il réalise des salles à manger, salons, bureaux pour les plus grands mécènes de Nancy, Corbin, Masson, Bergeret, Kronberg, etc.
Après une production de mobilier religieux d'inspiration gothique, l'artiste fait évoluer son art en se servant de sa double expérience de constructeur et de sculpteur-ébéniste. En collaboration avec Georges Biet, Eugène Vallin réalise quelques bâtiments d'inspiration moderne, notamment sa propre maison boulevard Lobau qui est la première manifestation de l'Art Nouveau dans l'architecture à Nancy en 1895, ainsi que la villa de Georges Biet 22, rue de la Commanderie.
Il réalise, en 1896, la porte des ateliers d'ébénisterie de Gallé conservée aujourd'hui dans le jardin du Musée de l'Ecole de Nancy.
En 1901, il est un des vice-présidents de l'Ecole de Nancy. Il est l'auteur, en 1909, du pavillon de l'Ecole de Nancy à l'Exposition Internationale de l'Est de la France qui a lieu à Nancy, en collaboration avec Victor Prouvé. Sont encore visibles à Nancy : la maison et l'atelier Vallin, boulevard Lobau (1895); la villa Biet, 22 rue de la Commanderie (1902); immeuble de rapport, 86 rue Stanislas (1906); la salle à manger Masson (1903) et le bureau Kronberg au Musée de l'Ecole de Nancy »
(source : http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=eugene-vallin)
Eugène Vallin
Bois: le padouk utilisé alors pour les meubles de prestige.
Eugène CORBIN
(1867-1952)
Proche des préoccupations d'enseignement et de diffusion de l'Ecole de Nancy, Eugène Corbin participe à la création de plusieurs concours organisés par l'Ecole de Nancy et fonde en 1909 la revue Art et Industrie avec la collaboration d'Emile Goutière-Vernolle.
Collectionneur de l'Ecole de Nancy, il fait une importante donation à la ville de Nancy en 1935 comprenant plus de 600 pièces. Cette collection d'abord présentée dans les galeries Poirel, est transférée en 1964 rue du Sergent Blandan : l'actuel Musée de l'Ecole de Nancy et ancienne propriété d'Eugène Corbin. »
(source : http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=eugene-corbin)
Eugène Corbin
Le
mécénat éclairé d'Eugène Corbin
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Lampe à la fleur de nénuphar (E. Gallé), lampe cobra de Daum en collaboration avec le sculpteur Edgar Brandt, vase à la vigne et aux escargots (Daum)
Emile GALLE (1846-1904) (photo ci-dessous)
Son oeuvre, aux multiples références, exprime la diversité des intérêts d'Emile Gallé où la nature joue un rôle dominant, mais non exclusif. Ses engagements patriotiques et politiques trouvent leur forme la plus aboutie aux expositions universelles de Paris en 1889 et 1900 avec des pièces comme la table " Le Rhin " (qui revendique le retour d'une Alsace-Lorraine unie à la France) ou encore des installations spectaculaires comme " Les sept cruches de Marjolaine " (en faveur de la réhabilitation de Dreyfus).
Engagé très tôt dans le renouvellement des arts décoratifs, Emile Gallé diffuse, dans ses dépôts français mais aussi anglais et allemand, des pièces de série de qualité, grâce à l'industrialisation de sa production. En 1901, il est le fondateur et le premier président de l'Ecole de Nancy, " Alliance Provinciale des Industries d'Art ". »
(source : http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=emile-galle)
Emile Gallé
Réalisée durant l'été 1904, « La Main aux algues et aux coquillages » est probablement la dernière œuvre d'Émile Gallé à la toute fin de sa vie. Considérée comme le testament artistique du maître verrier, « La Main aux algues et aux coquillages » est librement inspirée du monde aquatique rêvé par l'artiste lorrain. Verre modelé à chaud, oxydes métalliques, gravure à la roue. Don fait au musée d’Orsay en 1990 par les descendants d’Emile Gallé.
La feuille rongée, vase-sculpture d'Emile Gallé.
Les
Hommes noirs, 1900 par Émile GALLÉ et
Victor PROUVÉ
Voir ICI
l'affaire Dreyfus et les hommes noirs
- Ici modèle du Corning Museum of Glass
- Un exemplaire similaire existe au Musée de l'École de Nancy
Les Hommes Noirs a été conçu par Emile Gallé en collaboration avec Victor Prouvé. Dans une lettre à Prouvé, Gallé a écrit qu’avec les Hommes Noirs, il visait à exposer «le fanatisme, la haine, les mensonges, les préjugés et l’hypocrisie. La décoration du vase représente un appel à la justice, aux droits civils et à la défense des accusés injustement. Son sujet fait référence à l'énorme scandale politique, judiciaire et social qui a entouré un officier militaire juif français nommé Alfred Dreyfus (1859-1935). L'affaire Dreyfus (1894-1906) était relative à une condamnation injustifiée de trahison et une dissimulation ultérieure; cette affaire a divisé la société française pendant plus d'une décennie.
" La signification du vase "Hommes noirs d'où sortez-vous" est immédiate, non pas seulement par l'emprunt, alors pour tous évident, fait au pamphlet de Béranger (Hommes noirs, d'où sortez-vous?), mais en raison de ses tonalités évocatrices des ténèbres. En cela, il s'inscrit dans la descendance de deux pièces antérieures d'une dizaine d'années, particulièrement remarquées pour leur coloration sombre. Sur la première, présentée à l'Exposition Universelle de 1889, un crapaud tapi dans l'ombre s'apprête à happer une libellule ; le second modèle montre un pélican aux prises avec un ptérodactyle. Le contraste entre la laideur repoussante des uns et la grâce aérienne des autres se veut symbole de la lutte des forces du bien et du mal"
Vase conçu par Gallé et Victor Prouvé et réalisé en collaboration avec l'Escalier de Cristal à Paris. Cette entreprise produisait des verres émaillés et gravés.
Emile Gallé ici, tout comme Philippe-Joseph Brocard (1831-1896) reproduisent avec une finesse extrême le complexe décor émaillé et doré des verreries Mamelouk. Gallé cherche à dépasser le modèle pour en donner sa vision personnelle.
L'un des chefs-d'oeuvre du Musée de l'Ecole de Nancy: la Table « le Rhin » de 1889 . Emile Gallé, plateau de Victor Prouvé sur le thème de l’annexion de l’Alsace et de la Moselle par l’Allemagne en 1871. La table et un détail du plateau.
Lit "aube
et crépuscule", Emile Gallé 1904
Tombe d'Emile
Gallé au cimetière de Préville
"ma racine
est au fond des bois"
(photo
Est Républicain)
Victor PROUVE (1858-1943)
Victor
Prouvé 1896 (anonyme) et 1897 (photo Henri de Ponton d'Amécourt)
(ayant-droit Henri Prouvé)
Paris jusqu'en 1902, mais sans cesser de participer à la vie artistique nancéienne, il devient le second président de l'Ecole de Nancy à la mort d'Emile Gallé en 1904.
D'abord peintre portraitiste et paysagiste, il est aussi sculpteur, graveur, travaille le cuir et le métal, donne des dessins de broderies et de bijoux, et collabore avec de nombreux artistes et industriels de l'Ecole de Nancy. Il dessine plusieurs décors de verreries et de meubles pour Emile Gallé, réalise des études en plâtre pour Eugène Vallin, crée des motifs de broderies pour Fernand Courteix et Albert Heymann, fait éditer ses statuettes par les frères Mougin, par Daum, par des bronziers parisiens, etc. Il réalise également de nombreux menus, programmes, vignettes, affiches et illustrations d'ouvrages.
Ses envois aux Salons de Paris et de Nancy depuis 1882, lui valent une reconnaissance nationale et lui amènent de nombreuses commandes publiques et privées. Il décore de grands panneaux décoratifs la salle-des-fêtes de la mairie du XIe arrondissement de Paris et l'escalier de la mairie d'Issy-les-Moulineaux. Avec Emile Friant, il reçoit la commande du plafond de la Préfecture de Meurthe-et-Moselle et réalise pour l'Hôtel de Ville de Nancy douze médaillons symbolisant les mois de l'année. Il peint le plafond de la Caisse d'Epargne de Commercy et une grande toile décorative pour la brasserie La Lorraine représentant plusieurs personnalités nancéiennes participant à une fête de Bacchus.
Il révolutionne l'art de la reliure avec Camille Martin et le relieur René Wiener à l'Exposition du Champ-de-Mars de Paris en 1893, ce qui vaut à l'Ecole de Nancy sa première reconnaissance nationale et internationale. De 1919 à 1940, Victor Prouvé est directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy, sans abandonner une carrière personnelle féconde.
Sont encore visibles à Nancy, les douze médaillons symbolisant les mois de l'année (Hôtel de Ville), le monument de la Croix de Bourgogne (place de la Croix de Bourgogne) et les sculptures de la maison du Peuple (rue Drouin). »
(source : http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=victor-prouve)
Victor Prouvé dans son atelier de Paris
Victor et Jean Prouvé 1913 Photo Léopold Poiré
Victor
Prouvé: portrait de Victor Prouvé, fils de l'artiste, 1912, pastel,
shg, titré "Vic"
Le célèbre relieur Lortic fut chargé de la reliure de l'ouvrage et cet artiste a sollicité Victor Prouvé pour la création de trois cuirs repoussés pour orner les deux plats et le dos.
C'est grâce à son travail sur le cuir, et plus particulièrement sur la reliure d'art, que l'Ecole de Nancy connaît sa première reconnaissance nationale et internationale. Les reliures exposées par Victor Prouvé, Camille Martin et René Wiener au salon de la Société Nationale des Beaux-Arts à Paris en 1893 suscitent autant les louanges des amateurs de modernité que l'indignation des professionnels de la reliure.
Les trois artistes ont créé neuf reliures mêlant techniques anciennes et modernes (mosaïque de cuir, pyrogravure), dans une composition nouvelle, où une même scène illustre l'intégralité de l'ouvrage. La reliure de Victor Prouvé, Salammbô, est achetée en 1894 pour faire partie des collections du futur musée d'art décoratif de Nancy (qui sera créé officiellement en 1900).
Portefeuille en cuir ciselé 1901
Affiches "exposition d'art lorrain" (1910) et pour le grand photographe Belliéni (place de l'Académie/ Carnot)
Sur
Victor Prouvé, on pourra lire
"Art et Industrie 1911": ICI
Victor Prouvé
est un touche à tout, peintre, paysagiste, portraitiste, graveur,
sculpteur,il travaille le cuir et le métal,dessine des bijoux et des
broderies
La joie de vivre
La vie heureuse
MBA Nancy
Eau-
forte Vanité au
livre
(1931), dédicacée
pour Paul Colin, broderie motif parnaisie des marais, médaille en
argent le Souvenir, bague en or ciselée
Projet de couverture du livre de Maurice Maeterlinck "la vie des abeilles"
Victor
Prouvé : Portrait d’Hippolyte Bernheim
Musée de la Faculté de médecine de Nancy
Le triomphe de Monsieur Corbin par Victor Prouvé
Fresque de V. Prouvé dans la brasserie "La Lorraine"
(voir
un autre décor de la brasserie Lorraine ici)
Ils
combattent, souscrivons Victor Prouvé
1918
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Livre d'or de l'Est de la France (exposition internationale de l'Est de la France à Nancy en 1909)
Catalogue de l'Exposition d'art décoratif de l'Ecole de Nancy au Palais de Rohan, 7 mars-26 avril 1908. Strasbourg : Imprimerie Alsacienne, 1908
Portrait des demoiselles
Moulins par Victor Prouvé, 1903.
Hélène, Marguerite et Marthe Moulins nées à Malzéville respectivement en 1874, 1875, et 1877. Mais qui étaient ces demoiselles Moulins ? Issues d’une famille de musiciens elles descendent en ligne directe de Michel Clément Moulins, musicien né à Béziers le 4 aout 1776. Elles sont les petites- filles du directeur de chef d'orchestre de l'Opéra de Nancy.
Salomé, Victor Prouvé Musée de l'Ecole de Nancy
Portrait de Thérèse Gallé en buste, lisant. Dessin de Victor Prouvé au crayon sur papier, signé en bas à droite, situé et daté "Carnac 16 7bre 98". Thérèse était la fille ainée d'Emile Gallé.
Vision d'automne Musée de l'Ecole de Nancy
1902- Maison du peuple dite Institut Populaire, 2 rue Drouin à Nancy
Charbonnier Paul (architecte) ; Prouvé Victor (sculpteur) ; Vallin Eugène (architecte, ébéniste)
allégorie au fronton : jeune femme
symbolisant la pensée libre sur fond de branches de pin;
Porte d'entrée: forgeron; belle grille des vantaux.
Pastel offert par Prouvé au critique d’art socialiste et Dreyfusard Gabriel Mourey pour le remercier d’avoir prononcé une conférence à la salle Poirel sur Puvis de Chavannes décrite par Gallé comme une causerie à notre jeunesse ouvrière et à nos maîtres (cf) // Maquette du forgeron (Musée de l'Ecole de Nancy)
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Lucien WEISSENBURGER (1860-1929)
« Il étudie à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, dans les ateliers de
Jules André et de Victor Laloux.
Il revient à Nancy en 1888 et devient l'architecte municipal de
Lunéville dont il réalise le théâtre. Il collabore dès 1900 avec Henri
Sauvage à la construction de la villa de Louis Majorelle, dont il
contrôle l'exécution.
Son activité fait preuve d'un grand éclectisme par ses inspirations
variées (Art Nouveau, régionalisme, références historiques) et dans la
nature de ses commandes (usines, hôtels particuliers, grands magasins (dont les Magasins Réunis en 1906),
les premiers HBM de Nancy).
Il est membre du Comité directeur de l'Ecole de Nancy dès sa création
en 1901.
Parmi ses plus prestigieuses réalisations, sont encore visibles à Nancy
la villa de l'imprimeur Bergeret (1904) 24 rue Lionnois, son hôtel
particulier, cours Léopold, l'imprimerie Royer, rue de la Salpêtrière
et l'hôtel-brasserie Excelsior (1910) en collaboration avec
l'architecte Alexandre Mienville. »
(Source :
http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=lucien-weissenburger)
Lucien Weissenburger
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Emile ANDRE (1871-1933)
« Issu d'une famille d'entrepreneurs et d'architectes, Emile André
étudie l'architecture à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il
voyage aux Indes, en Perse, en Tunisie et accompagne à deux reprises
une mission archéologique en Egypte. Rappelé à Nancy en 1901 par son
père Charles André, architecte départemental, il travaille à
d'importants projets dont le premier est la transformation des magasins
Vaxelaire rue Saint Jean. La même année, il est chargé avec
l'architecte Henry Gutton d'établir le plan du lotissement du parc de
Saurupt, où il réalise, en 1902, la loge du gardien, la villa les
Glycines et la villa les Roches.
Ses productions, nombreuses et variées (maisons, villas, immeubles,
commerces) sont marquées par l'étude
plastique des volumes plus que par la décoration elle-même. La mise en
oeuvre très maîtrisée de nombreux matériaux, ajoutée à l'invention de
formes décoratives nouvelles, inspirées surtout par le style gothique,
donnent à ses édifices un caractère singulier et pittoresque.
Après la première guerre mondiale, il s'occupe de la reconstruction des
villages lorrains détruits, Flirey et Limey. Parmi ses réalisations
encore visibles à Nancy : maisons Huot, 92, 92 bis quai Claude Le
Lorrain (1903), les immeubles Lombard et France-Lanord, 69 et 71 avenue
Foch (1902-1904), la banque Renauld (actuelle B.N.P.) rue Saint-Jean
(1908).
Dès 1901, il est membre du Comité directeur de l'Ecole de Nancy. »
(source : http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=emile-andre)
Emile André
Bureau
et Comité directeur de l'Ecole de Nancy en 1904
Liste
des membres de l'Ecole de Nancy et domaine d'activité en 1904
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Ernest Bussière
Lucien Weissenburger est l'architecte de l'imprimerie Royer et les
sculptures sont d'Ernest
Bussière (enfant et une pierre litho, à droite
et enfant à la presse, à gauche).
Larges ouvertures et et structure métallique avec acier, rivets, briques et pierres pour le bâtiment.
Par Ernest Bussière, sculpteur, une reproduction des cavaliers de la frise du Parthénon appartenant au British Museum. Travail demandé par un ancien maire de Nancy, Emile Adam, pour sa façade de maison rue Victor Hugo à Nancy.
Adam était président de la société lorraine des Amis des Arts.
Ernest Bussière, le sommeil 1903 MBA de Nancy
Ernest
Bussière, statue de Mgr Joseph Trouillet, basilique de Saint-Epvre
Collaboration
entre Auguste et Antonin Daum et le sculpteur Ernest Bussière
Vase la brachtée d'ombelles 1900 verre soufflé-moulé, multicouche,
gravé à la roue (MBA Nancy)
Vase brachtée d'ombelles 1897 faïence fine de petit feu à décor de
glaçure à peau réfractaire (Musée de l'Ecole de Nancy)
******
Œuvres d’Alfred Finot,
sculpteur (1876-1947), membre en 1901 du
comité directeur de l’Ecole de Nancy, formé par les sculpteurs Ernest
Bussière et Louis-Ernest Barrias. Il est notamment connu pour son
monument du peintre Charles Sellier à la Pépinière, diverses tombes au
cimetière de Préville, le fronton aujourd’hui détruit des brasseries
Champigneulles (voir photo de Gambrinus)
9, quai Isabey Nancy
En 1895, il entra à l'atelier du maître Barrias, membre de l'Institut, professeur chef d'atelier à l'Ecole des beaux-arts de Paris. Il obtint aussitôt une médaille qui le dispensa de 2 années de service militaire ; boursier de la ville de Nancy, il remporta ensuite dans divers concours de nombreuses médailles.
Depuis 1897, il expose à la Société des artistes français, et, en 1899, il fut admis au premier essai du concours de Rome
De nombreux bustes et médaillons sortirent de son atelier, entre autres ceux de MM. Desch, artiste-peintre ; George Boulay, avocat ; Schiff, artiste-peintre ; Albert Crousse ; Toussaint, architecte; J. Mougin, céramiste; Etienne Cournault ; Camille Mathis ; René Lorrain, artiste peintre ; C. Jacques, artiste-peintre; G. Littinger ; E. Corbin ; Rosfelder, pharmacien; Chauveton ; Louis de Bary ; Adam, ancien maire de Nancy; Sylvani ; Mlle de Gargan; Albert Mathieu; Cateau ; le docteur Gross, doyen de la Faculté de médecine; P. E. Masson; Munier, fondateur de l'importante usine de constructions métalliques .de Frouard….
On trouve chez les amateurs, de nombreuses esquisses signées de lui, comme : le Faucheur, la Trouvaille, les Verriers, la Discussion politique, les Laveuses, le Laboureur, le Moissonneur, la Vieille au fagot, le Débardeur, etc.
Parmi les œuvres classiques, nous citerons : A la source (1895) ; — la Vigne (1896) — Première fleur et Orphée (1897) ; — Nymphe et Salyre (1900); — Rêveuse (1902); — Dernières caresses (1903). L'oeuvre la plus importante de ce genre figurait à l'Exposition d'art décoratif de 1904, sous le titre de: la Jeunesse passe, groupe en bronze ; puis un surtout de table en argent, dont le pourtour était formé d'une ronde de femmes capricieusement enlacées.
Puis viennent les oeuvres de plus grande .allure. Une des plus remarquables est le monument du peintre Sellier qui orne une des promenades de Nancy, la Pépinière ; ensuite le monument de la famille Corbin au cimetière de Préville, en collaboration avec l'architecte Weissenburger, ainsi que les deux grands bas- reliefs en bronze qui ornent la façade de la maison des Magasins Réunis : d'un Côté Mercure avec tous les attributs du commerce; de l'autre, l'Industrie personnifiée par des figures aux formes simples et vigoureuses. Enfin, un groupe plus grand que nature, le Bonheur, qui obtint au Salon des artistes français, en 1908, une mention honorable.
Actuellement, il termine, en collaboration avec l'architecte H. Dufour, une Fontaine qui doit orner une des places de la ville de Phnom Penh, capitale du Cambodge, ainsi qu'un groupe plein de vie, le Rapt, et de nombreux bustes qui figurèrent à l'Exposition de Nancy.
Il existe de lui toute une série de bibelots édités en grès, par Mougin, et en bronze, par Ronga : vases, vide-poches, jardinières aux lignes harmonieuses, et de nombreuses statuettes aux formes gracieuses et élégantes.
Il vient de créer, au centre de la ville, 32, rue Saint-Dizier, avec le peintre Schiff, un atelier de dessin, de peinture, de modelage et art décoratif, qui sera ouvert tous les jours, le matin de 8 heures à midi, pour les jeunes filles; et le soir de 1 heure à 4 heures en hiver, et de 1 heure à 6 heures en été pour les hommes les corrections ont lieu deux fois par semaine."
Meurthe-et-Moselle : dictionnaire biographique illustré ([2e éd.]) 1910
Alfred Finot (1876-1947) & Amalric Walter (1870-1959)
Tête de femme
Sujet en pâte de verre brun nuancé rose.
Signé du nom des deux artistes
Alfred Finot: Coupe en grès aux "trois bustes féminins", Gambrinus, et "la vague", jardinière en céramique.
(Photos Artlorrain)
Confidences (1904-1908), Bronze à patine brune, signée sur la terrasse, pierre dissimulant un encrier, H. : 36,5 cm.
La sculpture représente probablement le Couple Corbin, mécène de l'Ecole de Nancy. Le plâtre a été présenté à l'exposition des Arts décoratifs de Nancy en 1904, et une édition en bronze a été réalisé en 1908 / vente oct 2021 à 1200 €
Naïade, grès porcelainique par Alfred Finot et
Alfred FINOT (1876-1947) & Joseph & Pierre MOUGIN (1898-1950)
" La Soif ", c. 1900. Coloquinte en grès. Décor en semi-relief d'une jeune fille buvant. Email ocre et beige sur fond vert et violet (infime éclat dans le décor).h=19.5cm Signé de 2 noms
Historique : un exemplaire similaire se trouve dans les collections du Musée de l'École de Nancy.
1500€ Lyon 12/03/24
Mougin / Alfred Finot (1876 - 1947)
« La Vague »
Jardinière en céramique polychrome à décor de naïade surgissant des flots. Signée des deux et numérotée 607. H. 16 cm L. 27 cm
Bibliographie : Modèle répertorié page 152 dans Les Frères Mougin par
J. Peiffer, Éd. Faton 2004 680€ Corbas le 16/11/23
Alfred FINOT (1876 - 1947) pour MOUGIN - Frères Nancy
"Trois femmes" ou "Trois têtes" 1500€ Paris le 30/11/23
Vase en grès de forme pansue, à col mouvementé orné en relief de trois têtes et bustes de jeunes filles parmi des fleurs stylisées.
Couverte émaillée gris-beige, bleu nuancé et vert-jade.
Cachet "Grès Mougin Nancy" et "France" sous la base.
Signature "A. Finot" dans le décor. H=22cm
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Lampe de bureau Daum-Cayette vers 1930
Musée de l'Ecole de Nancy Photo Claude Philippot
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.....dans
le
domaine des pâtes d'émaux agglomérés ou pâtes
de verre, A. Walter associé à
Daum dès 1903 et la collaboration avec le
chef décorateur H.
Bergé.
Voir l'évolution dans l'art de ces grands
artistes de l'Ecole de Nancy ICI
Henri Bergé
(autoportrait en 1915, Musée Lorrain et Amalric Walter
(portrait par H. Bergé 1932)
Photo de Henri Bergé
(MBA de Nancy)
Arrêt total des productions de ces deux artistes en 1935.
Belle affiche d'Henri
Bergé pour les Magasins Réunis art nouveau détruits en 1916
Chardon et rappel des
vitraux de Jacques Gruber
Lucane et caméléon par Walter
Isidora
Duncan par Amalric Walter et J. Descomps vers 1925
Chrysler Museum of Art Norfolk, Virginie
Plaque
à la rose / Plaque de verre signée Henri Bergé Amalric Walter
Chrysler Museum of Art, Norfolk Virginie
Baguier au lézard, dessin aquarellé d'Henri Bergé qui est le
fournisseur de tout un bestiaire destiné à A. Walter.
Pâte de
verre bleu vert
Vide-poche
aux hannetons 1925 par Jules Cayette et Amalric Walter
En 1902,l'architecte Georges Biet et l'ingénieur Frédéric Schertzer exécutent pour Royer,propriétaire du Grand Café au Point-Central, une guinguette à Malzéville, la Cure d'Air Trianon, rue Pasteur (photo du bas). La brasserie est ornée de nombreux vitraux dessinés par Henri Bergé, représentant les grandes marques de l'époque: Grande fine champagne, Guignolet, rhum Saint-James, absinthe Cusenier, Vermouth, diverses liqueurs, les eaux de source de Vichy ou encore la laiterie Saint-Hubert. À l'origine, ces 22 verrières publicitaires occupaient les trois faces libres de la salle, donnant à l'ensemble une grande luminosité. Aujourd"hui, hélas, des vitraux ont disparu, d'autres ont été retirés (photo du haut)
Voir aussi Architecture
à Malzéville
Louis Hestaux est membre du Comité
directeur de l'Ecole de Nancy dès 1901. Peintre, décorateur,
dessinateur chez Gallé, remplaçant ce dernier à sa mort comme directeur
artistique. Il participe à la création de la table "le Rhin".
La porte de la Craffe, chardons, croix de Lorraine
Un peu d'histoire :Rappelons qu'au cours de l'année 1891, la France et la Russie ont conclu un accord connu sous le nom d'"Amitié franco-russe".
Deux années plus tard, en octobre 1893, l'escadre russe commandée par l'amiral Avellan rendit sa visite à la flotte française à Toulon puis à Paris. Les militaires russes furent reçus par le Président Sadi Carnot et l'Amiral Henri Rieunier, ministre de la marine, donnant lieu à de grandes festivités et aboutissant à la ratification de la convention militaire par le tsar quelques mois plus tard.
Pour l'occasion les provinces françaises furent sollicitées pour participer aux cérémonies.
La Lorraine eut l'idée de créer un "Livre d'Or" à offrir en cadeau aux dirigeants russes.
Dans ce "Livre d'Or" actuellement au Musée de l’Hermitage de Saint- Petersburg furent regroupés soixante et onze oeuvres sur papier crées pour l'occasion par les artistes lorrains les plus représentatifs de l'époque.
Le peintre sur faïence Musée de l'Ecole de Nancy (Photo Claude Philippot)
L'aube en janvier à Nancy par Louis Hestaux
Affiche Bergeret pour les frères Cayotte (plâtrerie, stuc)
Par Joseph Janin une verrière en verre polychrome et grisaille à décor d’une forêt où l’on aperçoit un sanglier s’abreuvant et se faisant attaquer par un basset artésien normand.
Le vitrail de Georges Janin de l’Institut dentaire Alain Westphal de Nancy
L’Institut dentaire de la Faculté de médecine de Nancy s’installe dans ses nouveaux locaux de la rue Heydenreich vers 1936. Au niveau européen, cet établissement se distingue par son architecture et aussi par sa fonctionnalité. Un grand vitrail de 3 m 30 de haut et de 2 m 60 de large, réalisé par Georges Janin en 1932
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Architecture
Maison Lejeune (*) (**)
Maison Huot (cf)
En 1904, la famille du commanditaire s'installe au n° 92 bis; le n° 92 est loué à un professeur de la faculté de pharmacie.
La maison Huot par l'aquarelliste Marcel Euvrard
Maison Lejeune 1902-1903, par Emile André, rue du Sergent Blandan et Maison Huot quai Claude Le Lorrain
Maison Huot: deux maisons jumelles construites en 1903-1904 par Emile André pour Frédéric Huot un Mosellan
Maison Majorelle rue Majorelle et Pharmacie Jacques rue Jeanne d'Arc
Maison bergeret rue Lionnois et maison Gaudin 97 rue Charles III à Nancy
Travée art nouveau ajoutée à un bâtiment éclectique
Façade de la maison Louis Gaudin faisant apparaître le Tulipier de Gruber
Agrandissement de la maison d'Alphonse Gaudin à la fin du 19e siècle : façade réalisée par Georges Biet en 1899, influencée par le Moyen-Age. La verrière de la porte-fenêtre est le premier vitrail connu de Jacques Gruber. Architecture et décors de l'Ecole de Nancy.
Le tulipier
L'un de des premiers vitraux réalisé par Jacques Gruber pour la porte-fenêtre, le Tulipier : conçu en huit panneaux, motif réalisé à taille réelle, le tronc se confond avec le montant de l’ouverture.
La cheminée et les vitraux (doc facebook, groupe nancyretro)
Détails de la façade de la maison Gaudin
La Maison Gaudin construite en 1899 par l’architecte Georges Biet pour un commissionnaire en peaux et cuirs, activité illustrée par un bas-relief sculpté sur le culot du dessous de l’arcade : une femme racle une peau dans un cours d’eau.
Maison Biet et maison Renaudin rue Pasteur
Entrée de la maison Renaudin, la famille en 1906
Maison Ducret rue Jeanne d'Arc (à gauche en haut) et oriel de la graineterie Génin rue Bénit, aux vitraux par Jacques Grüber, vitraux exécutés par le peintre verrier Charles Gauvillé.
Graineterie Génin rue Bénit; premier vitrail connu de Jacques Gruber avec l'utilisation exclusive de la gravure à l'acide, réalisé à l'atelier de Charles Gauvillé. (cf)
Décor de vigne
Les photos précédentes: nous sommes bien au 152 rue Jeanne d’Arc avec une belle maison d’influence naturaliste réalisée par Louis Déon (1879-1923), architecte dont on retrouve de beaux immeubles à Nancy notamment Avenue Anatole France. La maison date de 1904 et les sculptures sont de Léopold Wolff (1863-1924). Une belle réalisation avec des caractéristiques art nouveau : manque de symétrie, arcs irréguliers, naturalisme, continuité des lignes,…
Cette maison a été réalisée pour Lucien George, négociant en vins et liqueurs d’où ce magnifique décor. Ultérieurement la maison fut une succursale Dunlop.
La maison voisine au 154 rue Jeanne d'Arc est également art nouveau avec une forte asymétrie des travées de la façade. Réalisation de Paul Charbonnier (1865-1953). Quelques éléments avec lobes pour les balcons.
Musée de l'Ecole de Nancy, maison Corbin
Verrière du Crédit Lyonnais, rue Saint-Jean (1901) (banque LCL aujourd'hui)
de Jacques Grüber, exécutée par le peintre verrier Charles Gauvillé
Cette verrière "plafonnier"est la plus grande d'Europe conservée dans son emplacement d'origine. Surface des vitraux: 250 m² en 264 panneaux
N'ayant pas encore son atelier pour exécuter ses cartons, Jacques Gruber travaille avec Charles Gauvillé, un artisan verrier de Malzéville. La verrière de 250 m² est composée de 264 panneaux. Réalisée en 1901, elle porte la date de 1920, année d'une restauration réalisée par Jacques Gruber.
Menacée de destruction, la verrière est classée Monument Historique en 1976 et en 1980, le Crédit Lyonnais entreprend sa restauration par L'Atelier 54, spécialisé dans la création et la restauration de vitraux (Saint-Nicolas-de-Port).
Immeuble Mangon ( en haut à gauche) et maison du Docteur Hoche (en haut à droite et en bas)
Jacques Gruber exécute cinq verrières avec libellules, papillons, ombellifères,… pour la maison bourgeoise du docteur Léon Hoche, professeur d’anatomie à Nancy, villa construite en 1906-1907 par Georges Biet (1869-1955).
L’une s’intitule Luffas et nymphéas et est destinée à la salle à manger, aujourd’hui au musée de l’Ecole de Nancy dans la chambre à coucher Majorelle.
Ce vitrail peut être vu de l’intérieur comme de l’extérieur ; on y voit des nénuphars au premier plan sur fond de paysage lacustre, le tout encadré par des plantes grimpantes, des luffas aux fruits verts, rien au centre afin de laisser passer la lumière.
Immeuble du docteur Paul Jacques, carrefour Foch / Jeanne d'Arc
L'Excelsior (en haut)
et l' immeuble Georges Biet rue de la Commanderie (en bas)
Georges Biet, immeuble Biet rue de la Commanderie
Cinq torpilles d'avion le 11 octobre 1917 à 21h
Maison Biet, rue de la Commanderie, verrières de Jacques Gruber
(Photo Benoit Braibant)
Immeuble Margo (photo Catherine Billamboz)
Immeuble Margo rue Stanislas et pharmacie Rosfelder rue de la Visitation
Immeuble Charles Margo:
Charles Margo, jeune rentier, charge Eugène Vallin (1856-1922) de construire en 1905-1906 un immeuble de rapport au 86 de la rue Stanislas.
L’architecte Emile André a conçu la façade en 1902. On peut voir encore les portes monumentales en acajou de style gothique avec ferronneries en forme de plumes de paon, poignées travaillées de plein bois et des caissons dessinés de jarres faisant référence aux jarres de drogues. Ces portes ont été réalisées par l'ébéniste de Maxéville Laurent Neiss (au 9 rue de Metz)
Sur les pharmacies art nouveau à nancy
Magasin du fourreur Arthur Goudchaux (1901) – 4 rue des Dominicains, Nancy (54).
Magasin initial puis banque quelque cent ans plus tard
Généalogie d'Arthur Goudchaux par Brigitte Hellio Caquelin
Devanture par Eugène Vallin- 1901
"Comme Gorlacher au 22 de la même rue, Goudchaux parait les élégantes nancéiennes de visons, martres et autres cravates de putois."
Le magasin était occupé précédemment par Nicolas Emile Lebègue, fils de Louis Edouard Lebègue, tous deux confiseurs. Les produits de cette confiserie Lebègue- (Marie) Courbe étaient renommés (revue Asmodée 13 déc 1846).
Boutique du tailleur Arnoux-Masson, rue Saint-Dizier
1911 réhaussement et modificationde la maison; toiture. 1913 autres modifications
Louis Déon architecte
M. Arnoux Masson, tailleur précédemment installé 15 place Dombasle;
verrière de Jacques Gruber
Photos
Ensemble Poirel, rue Victor Poirel- décor designer Robert Stadler-
La salle est inaugurée en 1889 en présence d’artistes tels qu’Emile Gallé, Victor Prouvé, Louis Majorelle et Emile Friant. Quelques années plus tard, ils y tiendront l’exposition fondatrice du mouvement Art Nouveau de l’Ecole de Nancy.
Salle Poirel (Ensemble Poirel Nancy)
Détail du décor de la salle Poirel (Ensemble Poirel Nancy)
Salle Poirel, détail de la façade principale 1888-1889
Les galeries ont accueilli de nombreuses expositions artistiques, art nouveau entre autre.
Non loin de la Salle Poirel, au 2 rue Chanzy, la succursale nancéienne de la Banque de France. Installée primitivement en 1853 place d'Alliance, le bâtiment de la rue Chanzy est construit vers 1880-85 et subit une extension en 1906 par l'architecte Hornecker. Le lieu était occupé précédemment par la chapelle du couvent des Carmélites (1) dessin de Lucien Wiener) et une caserne avec les écuries du quartier Saint-Jean (voir plan de 1875)
Villa Marguerite rue du Colonel Renard et maison Noblot rue Albin-Haller
La villa "les Roches" par Emile André, 6 rue des Brice, le même Emile André qui réalisa une villa très semblable à Commercy, "les Glycines" au 102 rue des Capucins / En photo, comparaison des 2 villas, les Roches avant transformation et "les Glycines"
Villa (détruite) Fournier Defaut, 1 rue des Brice
Villa "Les Glycines", parc de Saurupt
Le domaine appartient à Jules Villard qui décide de la valoriser en le partageant en 88 parcelles destinées à la construction de villas et hôtels particuliers destinés à une clientèle bourgeoise.
Le projet initial de création du parc date de 1901 et est confié à Emile André et Henri Gutton. Ces deux jeunes architectes sont chargés de créer sur l’ancien parc du château de Saurupt, un lotissement de 16 hectares, destiné à la grande bourgeoisie. Trois autres architectes, Charles Bourgon, Henri Gutton et Lucien Weissenburger, viendront s'y adjoindre. Ce parc, clos et gardé par un concierge (voir sa maison ci-dessous près de la grille) répond alors à une demande forte de concilier la ville et la campagne.
Les villas projetées sont placées au centre de larges parcelles. L’aspect paysager de ce nouveau quartier est une préoccupation clairement exprimée dans le cahier des charges de 1902. Au début du XXe siècle en effet, le style paysager est à la mode avec aménagement des jardins, collection d'arbres remarquables, tracés sinueux, … Les parcs des villas sont plantés d'essences horticoles caractéristiques du début du XXe siècle : hêtre pourpre, érable pourpre, catalpa, tilleul, saule pleureur, cèdre bleu, ginkgo, etc. Ces arbres à grand développement, pour beaucoup centenaires, sont proportionnels à la hauteur des villas, assurant alors une grande harmonie paysagère
Cette « cité-jardin » fermée et surveillée par gardien s’inspire de celle du Vésinet créée en 1863 mais elle ne remporte pas le succès escompté. En 1906, le premier projet est révisé : désormais les grandes villas font place à de petites maisons mitoyennes à deux travées, avec jardinet sur l’avant et grand jardin en lanière, à l’arrière.
Seule la partie sud-est du projet sera réalisée. Après 1906, on optera pour des maisons mitoyennes à deux travées, avec jardinet sur l’avant et grand jardin en lanière à l’arrière. (Caue 54)
A gauche, banque Varin-Bernier place Maginot (Hôtel Raphaël Lang, filateur à Nancy )(*)
et maison Arnoux-Masson rue Saint-Dizier à droite
La Société nancéienne de crédit industriel et de dépôts à Nancy (Meurthe-et-Moselle) est créée en 1881 à l'initiative d'entrepreneurs et de financiers régionaux; la Société nancéienne a progressivement étendu ses activités à l'ensemble des départements lorrains, puis vers l'ouest jusqu'à Paris. Sa fusion, en 1972, avec la Banque Varin-Bernier, donnera naissance à la Société nancéienne Varin-Bernier. Evolution vers le CIC, Crédit industriel et Commercial
-1906 période art nouveau: commande à Joseph Hornecker, architecte à Nancy, d'un agrandissement rue Victor Poirel et d'un aménagement de l'hôtel particulier pour le transformer en banque, les travaux commencent en 1907 et s'achèvent en 1909; planchers en béton armé exécuté par l'entreprise nancéienne France Lanord Bichaton concessionnaire du système Hennebique, également auteur du gros-oeuvre ; ces travaux concernent l'aménagement de la cour de l'hôtel qui reçoit les coffres et les guichets, les bureaux sont construits dans un corps de bâtiment réalisé dans le prolongement de celui existant rue Poirel ; ferronnerie du parisien Edgar Brandt (1880 1960) ; verrières de Jacques Gruber maître-verrier à Nancy ; mobilier de l'entreprise Louis Majorelle fabricant à Nancy attributions par travaux historiques ;
- 1923, Joseph Hornecker est sollicité pour une ultime campagne qui se déroulera de 1924 à 1925 - le hall de la première campagne de travaux de 1906 est détruit vers 1962-1964.
Après ces différentes périodes de construction, aménagements, ...l'hôtel présente des décors extérieurs des deux campagnes de travaux "art nouveau" et "art déco" par Jpseph Hornecker (photo ci-dessous)
Aménagement de la banque en 1925
Document JP Puton
Hôtel Lang après les transformations de 1925 (photo)
Belle photo par Jean Scherbeck (document JP Puton)
Voir l'intérieur de la banque en 1925 (hall)... hélas modifié en 1962
Salle des coffres "art nouveau", intervention de Louis Majorelle (deux photos)
Salle des coffres "art déco"
Construction en 1887 de l'hôtel Lang (photo Gaston de Landreville)
Porte de la maison Collignon serrurier / ferronnier d'art à Nancy- Boudonville en 1905 (à gauche)
Très semblable à la porte du Castel Béranger d'Hector Guimard à Paris, porte réalisée quelque dix ans avant (à droite)
Verrière de la véranda de la maison Collignon serrurier / ferronnier d'art à Nancy- Boudonville en 1905 par l'atelier des peintres verriers nancéiens Koenig et Lafitte (NancyRetro)
Loge du concierge rue des Brice et
Villa Lang 1 boulevard Georges Clémenceau par Weissenburger;
le Castel d’Orgeval, réalisé par Guimard en 1904, lui fournit le modèle de la couverture de la cage d’escalier
Maison Houot et banque Renauld rue Chanzy
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Magasins Réunis
1906 reconstruction par Eugène Corbin des bâtiments achetés par son père Antoine Corbin en face de la gare de Nancy
les Magasins Réunis, magasin "art nouveau"
Les Magasins Réunis avant l'incendie accidentel de 1916.
Art nouveau et tourelles d'angles à la mode des magasins parisiens.
Photos d'Antoine et d'Eugène Corbin
Antoine Corbin (photo ci-dessus) (Nancy 1835-1901), est le créateur des Magasins Réunis. Il ouvre un premier magasin en 1867 sous la porte Saint-Nicolas, ce sera le bazar Saint-Nicolas puis achète en 1883 plusieurs maisons au niveau de l’avenue Foch et de la rue Mazagran à proximité immédiate de la gare …et donc avec la vision d’un marché potentiel important.
Le nom de Magasins Réunis date de 1890.
Antoine meurt en 1901, son fils cadet, Eugène Corbin (photo), poursuit l’œuvre de son père.
En 1906 Eugène Corbin reconstruit progressivement les immeubles achetés par son père en adoptant un style « art nouveau » avec lanternes d'angles (photos) (architecte : Lucien Weissenburger, bronzes de Jules Cayette, vitraux de Jacques Grüber, cariatides de Victor Prouvé,….)
En 1912, les Magasins Réunis proposent 70 départements de vente sur une surface de 4 000 m2 mais également un salon de thé (voir affiche vers 1909), une salle de spectacle, une galerie d'art, et un espace de vente est spécialement consacré aux œuvres des ateliers Louis Majorelle, ou encore de la cristallerie Daum…
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Immeuble du Docteur Aimé et magasin Vaxelaire rue Raugraff
Le gros-oeuvre en maçonnerie est confié à l'entrepreneur nancéien Alexis Boudot. La structure métallique est réalisée par Frédéric Schertzer, la devanture est conçue par Emile André et exécutée par Eugène Vallin. La céramique de la devanture est réalisée par Alexandre Bigot.
Entre 1927 et 1930 cet ensemble est presque totalement transformé par l'architecte nancéien Raphaël Oudeville (photo ci-dessous). Par acquisition, destruction de plusieurs immeubles dont la librairie Sidot (photo ci-dessus) à droite), Vaxélaire a pu réunir ses deux magasins de la rue Saint-Jean (ci-dessus) et de la rue Raugraff; dans ce but, la librairie Sidot avait été rachetée en 1927. (Photo NancyRetro)
Construction Raphaël Oudeville 1927-1929 remplaçant le bâtiment Art Nouveau d'Emile André
Maison Vaxelaire Pignot et Magasin Gallé à l’angle de la rue de la Faïencerie et de la rue Saint-Dizier.
L'intérieur est parfait — plus élégant que l'extérieur, un peu sec, et témoigne d'une grande science de l'aménagement commercial et des facilités à donner au public, à deux et même trois étages, desservis par un ascenseur et toute une série de galeries et de hardis escaliers.
Toutes ces heureuses transformations sont l'oeuvre d'entrepreneurs nancéiens sans exception.
La maçonnerie a été exécutée par MM. Bernanose, la menuiserie par M. Weiss, la serrurerie par M. Mayeur, la jolie marquise en fer forgé par MM. Majorclle et Mayeur, les soubassements de granit poli par la Société Le Granit, d'Abainville et de Nancy, la devanture en acajou par M. Garnier, la plâtrerie par M. Cayotte, les glaces et la vitrerie par M. Righetti, la peinture par la maison Vincent."
Villa des Roches rue des Brice et maison de ville rue du Maréchal Gérard ( Les Colombes)
Villa Olry - 192 av du général Leclerc - Architecte Emile André - 1904
Maintenant et à l'origine
Pour les pensées du décor, ne faut-il pas chercher du côté de Paul Descelles qui a travaillé pour Gallé?
Quel lieu de fabrication? peut-être Rambervillers ?
(La Société anonyme des produits céramiques de Rambervillers, créée en 1864 par la famille Cytère) ?
Les architectes utilisent la céramique comme élément architectonique (faisant partie de l'ensemble architectural): cheminée, rampe d'escalier,ou comme élément décoratif au-dessus des fenêtre ou des portes. A Rambervillers, on trouve alors une société produisant des grès flammés très prisés par les architectes de Nancy. Ces derniers fournissent des modèles de cheminée, rosaces, frises et carreaux. On a présenté de tels modèles à l'exposition de Nancy de 1904.
Le clos Olry, du nom de son propriétaire Achille Olry, industriel dans le drap au milieu du 19ème siècle devenu riche propriétaire du faubourg Saint-Pierre, était situé vers le 160 de la rue du Montet (192 avenue du général Leclerc depuis le 26 septembre 1948) et s’étendait jusqu’à l’ancien Champ de Mars. Il était constitué de vergers et de chènevières.
Au début des années 1900, ce clos fut vendu et occupé au fil des années par de jolies villas réparties des deux côtés d’une rue particulière traversant le clos, rue qui fut classée (*).
Les promoteurs et les propriétaires choisirent de baptiser la rue du nom d’un grand nom de l’histoire de la région, le Leude d’Austrasie Charles Martel (689-741), vainqueur de Poitiers. On avait même pensé à l’époque édifier une statue équestre sur la Carrière pour « faire le pendant » avec la statue de Jeanne d' Arc !
La question des rues particulières a fait couler beaucoup d’encre à Nancy dans les années 1880-1910. Des propriétaires désireux de faire de gros profits ont ouvert des rues particulières sans se soucier au départ d’un plan d’ensemble. En 1907 plus d’une vingtaine de rues attendaient leur classement officiel. Tout était terminé en 1909.
A la fin de cette période heureusement, la mairie est intervenue avec l’édiction d’un règlement. Quel était donc ce règlement pour l’obtention d’un classement des rues particulières ?
Il fallait :
o Terminer les canalisations d’éclairage, d’égouts et les travaux de chaussée ;
o Affecter un capital pour faire les trottoirs, bordures,…
o Le propriétaire devait abandonner à la ville le sol de la rue, les conduites d’eau, les égouts, …
o La ville pouvait dénommer la rue ainsi classée et admise dans la voirie urbaine
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Villa "les Pins" rue Haller, vision du peintre Henri Schluck
Les abeilles de la Villa "les pins" 2 rue Albin Haller
Etablissement Emile Gallé rue Jean Jaurès et maison Geschwindhammer quai de la Bataille
Immeuble Louis Déon avenue du Maréchal Juin 1909
Les réalisations de Louis Déon à Nancy
Anectote:
La porte en est toujours ouverte.
Le syndicat des médecins dépose une plainte contre elle début 1928 pour exercice illégal de la médecine. Une descente de police suivie d'une perquisition qui ne donne aucun résultat.
Naguère, la police, qui a des attentions pour elle, avait organisé un service d'ordre car il y avait une file de malades devant sa porte. Aujourd'hui il n'y a plus de queue à l'extérieur, on vient sur rendez-vous et ceux qui n'ont pas leur numéro sont renvoyés impitoyablement.
Mme Germaine est une femme corpulente, au sourire gracieux. Elle est tout de blanc vêtue et des perles de verre s'égrènent sur sa poitrine. Les yeux, petits, n'ont pas cette fascination qu'on prête aux mages et aux faiseurs de miracles.
Mais l'attitude et le ton sont impératifs. Les mains ont un frémissement perpétuel.
Exerce –t-elle par magnétisme ? Non, dit-elle, il ne s'agit pas de magnétisme.
Germaine de Rouen traitait en trois séances, toutes les sortes de maladies, qu'elle prétendait guérir par le moyen de rayons ou d'effluves émanant de son corps.
« Je me charge comme un accumulateur. Je suis le pôle positif, vous comprenez ; mon malade est le pôle négatif. Tout malade est négatif. Et le courant passe, nettoie, aseptise. Je ne remplace pas les organes détruits, je purifie les organes infectés. «
Comme le mot de radioactivité » égare parfois dans la conversation, on pense que Mme Germaine boit des sels radioactifs. Mais ce n'est là qu'une hypothèse et la formule du « glor » comme elle l'appelle, n'a pas été divulguée.
Elle opérait en présence d'un médecin, qui était son paravent légal. Puis le médecin est renvoyé.
Nul n'est introduit s'il n'atteste par écrit qu'elle n'a pas demandé d'honoraires et que la gratification était absolument .libre. Cette gratification va de 500 à 1,000 francs par groupe de trois ou quatre séances
Un médecin le docteur parisien Camille Ferté qui était un temps à ses côtés (une maline Germaine) fut également poursuivi par la justice et condamné à 3 mois de prison et 200F d’amende pour complicité.
Résultat du procès : un an de prison et 1000 F d’amende
(tribunal correctionnel de Nancy 25/10/ 1928 début du procès)
En appel (Février 1929) et grâce à la défense de son avocat lillois Philippe Kah, le délit d’escroquerie n’est pas retenu et Germaine échappa à la prison. Ne reste que les 500 F d’amende pour exercice illégal de la médecine: imposition des mains pour communiquer le fluide. (Février 1929)
La cour de cassation rejette le pourvoi déposé par Germaine (21 juin 1929)
Immeuble Kempf, 40 Cours Léopold par Félicien et Fernand César 1903-1904
Immeuble construit de 1903 à 1904 pour Nicolas Kempf, négociant de bière à Nancy. Gentil et Bourdet, céramistes à Billancourt, réalisent les panneaux décoratifs de la façade sur rue, tandis que les verrières sont de Jacques Grüber.
50 Cours Léopold (maison Bloch) et 52 Cours Léopold (Hôtel Chardot)
50 Cours Léopold, maison Bloch
Gruber (peintre-verrier), Bourgon Charles-Désiré (architecte)
Immeuble Kempf 40 Cours Léopold (en haut),
autres photos:
Immeuble Weissenburger 1 Boulevard Charles 1903 (*), 1903-1905, vitraux de Jacques Gruber
et
Immeuble l'Est Républicain 5B avenue Foch dont la construction a débuté en 1911.
L'Est Républicain après un bombardement pendant la guerre de 14-18. Le phare, démantelé depuis des années, symbolise l'information apportée par la presse et le journal
et
l'"Hôtel pour l'administration du journal L'Est républicain, faubourg St-Jean à Nancy, Pierre Le Bourgeois architecte".
Monographies de bâtiments modernes, par A. Raguenet, n° 293, librairie d'architecture R. Ducher, Paris, 1915.
Autres photos du siège de l'Est Républicain à cet endroit
Maison du Peuple, 2 rue Drouin sculptures de Victor Prouvé
Immeuble Camal 5 rue Saint-Julien
Le Casino des Familles (3 travées par Lanternier à gauche et trois travées par Paul César à droite) au 3 de la rue
Banque Varin Bernier 4 Place Maginot et entrée, Pharmacie du Ginkgo 38 rue des Dominicains
La chaumière de Louis Guingot, rue d'Auxonne à Nancy '1904-1905)
(photo Clément Daynac / groupe Facebook nancyretro 07-2019)
Par Louis Guingot, en 1902, "l'envol du ballon place Stanislas" (MBA de Nancy)
Le ballon emporte les quatre hommes lentement au-dessus de la place Stanislas et la foule, au premier plan, agite des mouchoirs en guise d’au revoir. (Michèle Leinen, documentaliste du musée des Beaux-Arts de Nancy).
Les frères Victor et Paul Luc, propriétaires d’une tannerie-corroierie et d’une fabrique d’extrait tannique, achètent en 1900 deux parcelles contigües pour y construire chacun leur propre demeure. Seule la maison de Victor subsiste aujourd'hui.
25 rue de Malzéville à Nancy; l'hôtel est construit par l’architecte parisien Jacques Hermant entre 1901 et 1903 pour Victor Luc. Mobilier et ferronneries de Majorelle, frise décorative constituée de panneaux de grès émaillés (éléments moulés ornés d’iris) ; enfin, escalier exceptionnel en grès flammé par Gentil et Bourdet, verrière par Jacques Grüber.
Louis Majorelle: dessin de la façade de la maison située 25, rue de Malzéville à Nancy. Commande du tanneur Victor Luc, passée à l'architecte parisien Jacques-René Hermant (1855-1930) et réalisée entre 1901 et 1903. MBA Nancy.
La maison de Paul Luc démolie en 1968 est décrite ICI
La maison Luc à Nancy 24 rue de Malzéville (vue sur le net)
Grès émaillés Gentil et Bourdet, détail de la maison Victor Luc
Maison du docteur Spillmann par Lucien Weissenburger 1907-1908. Décor à la pomme de pin.
Jean Bourgon est intervenu en 1930 pour construire un jardin d'hiver, les portes étant réalisées par l'atelier Jean Prouvé.
Aujourd'hui le propriétaire en est le Grand Nancy (OPh Office public de l'habitat)) après une occupation par l'EDF.
Autant la frise à décor de pin est connue, autant on remarque peu le décor des fenêtres
Entrée de la maison Fruhinsholz dans la cité-jardin du Parc de Saurupt construite de 1908 à 1910 pour Adolphe Fruhinsholz, fabricant de tonneaux, par l'architecte Léon Cayotte. Les verrières sont réalisées par le maître-verrier Jacques Gruber. Une des dernières villas du lotissement du Parc de Saurupt à refléter l'influence de l'Art Nouveau. Cayotte n'a pas fait partie de l'Ecole de Nancy. Photo de droite:Image Est.
Maison Fruhinsholz, vitraux de Jacques Gruber et porte d'entrée (réf)
La Villa Fruhinsholz à Nancy, de style Art Nouveau, a été dessinée en 1908 par l'architecte Léon Cayotte pour Adolphe Fruhinsholz, fils. Jacques Gruber peintre verrier
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Autres exemples de l'art nouveau à Nancy:
Villa Majorelle
L'Excelsior: décoration Ecole de Nancy et Art Déco
Maison Bergeret: vitraux et meubles Ecole de Nancy
Chambre de Commerce et d'Industrie de Nancy: vitraux Ecole de Nancy de Jacques Grüber
La grille du square Jules Dorget
Maison Schott
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