Elève
des Beaux-Arts de Paris, il se tourne vers le style néo-Renaissance
puis rococo après un voyage en Italie. Il sera professeur aux
Beaux-Arts de Paris. Connu pour ses statues mais aussi dans le domaine
des arts décoratifs. Il est accueilli en 1876 comme décorateur de vase
à l'atelier d'Auteuil fondé en 1873 par les frères Haviland de Limoges.
Ses vases ornés de figurines en terre cuite eurent un grand succès et
Aubé sera considéré par l'auteur Emile Bergerat comme le successeur de
Clodion.
Ses oeuvres
On pourra lire: De la poterie à la sculpture. Aubé, Carriès et Gauguin
par Haruko Hirota
On pourra lire: De la poterie à la sculpture. Aubé, Carriès et Gauguin
par Haruko Hirota
Portrait
de Jean-Paul Aubé et de son fils par Paul Gauguin au Petit-Palais à
Paris 1882 cf
Gauguin a passé trois ans (1877-1880) auprès d'Aubé dans l'impasse Frémin aujourd'hui cité Falguière
Gauguin a passé trois ans (1877-1880) auprès d'Aubé dans l'impasse Frémin aujourd'hui cité Falguière
Présent
au Salon à partir de 1857 avec des
sculptures, Alexandre Falguière ne commence à y exposer des peintures
qu’en 1873. Pour réaliser ce tableau exposé en 1875, l’artiste
est parti d’une photographie anonyme représentant la prise intitulée «
assaut du tour de hanche en ceinture » (musée Rodin), qu’il a mise au
carreau avant de la reporter sur sa toile. Il a ensuite fait poser
plusieurs amis artistes – Jules Isidore Lafrance à gauche, Jean-Paul
Aubé au centre et Eugène Delaplanche à droite, et certainement Marcelin
Desboutin, l’homme à la pipe, à droite –, dont il a installé les
silhouettes et les portraits sur les gradins de l’arène de la rue Le
Peletier à Paris. Toile ettement réaliste, inspirée de la composition
et de la dense matière picturale des Lutteurs de Courbet (1853,
Budapest, Szépmüveészeti Muzeum) (référence)
****
Monument à Dante
Alighieri (1882), Paris, square Michel-Foucault.
Dante Alighieri
statuette en plâtre bronzé
Paris, musée d'Orsay
statuette en plâtre bronzé
Paris, musée d'Orsay
La Moisson (1879), Nantes, parc de Procé.
Monument
à Léon Gambetta (1838-1882), homme politique
1884, primitivement jardin des Tuileries, Cour Napoléon du Louvre
" Vérité et démocratie"
1884, primitivement jardin des Tuileries, Cour Napoléon du Louvre
" Vérité et démocratie"
Monument de Léon Gambetta, square Edouard Vaillant Paris 20ème par J-P Aubé
Partie du monument des Tuileries réinstallé.
Jean-Paul Aubé, "la Sirène",
le spécialiste des nus "ondoyants"
Sculpture du salon de 1875, gravure du Monde Illustré de 1876 Dessin de Bocourt.
Groupe de plâtre
La Sirène, 1874, plâtre, disparu.
La Sirène, 1875, bronze, Montpellier, envoyé à la fonte en 1942 sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux.
Sculpture du salon de 1875, gravure du Monde Illustré de 1876 Dessin de Bocourt.
Groupe de plâtre
La Sirène, 1874, plâtre, disparu.
La Sirène, 1875, bronze, Montpellier, envoyé à la fonte en 1942 sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux.
Salon de 1878 -
sculptures
Jean Paul Aubé - Statue en
marbre Galatée 1878
Achat en salon en 1878
(Salon des Artistes Vivants, n°4018. Paris.)
Centre national des arts plastiques
En dépôt depuis le 03/03/1879 : Musée Fabre de Montpellier / ou à l'Opéra (cf)
Achat en salon en 1878
(Salon des Artistes Vivants, n°4018. Paris.)
Centre national des arts plastiques
En dépôt depuis le 03/03/1879 : Musée Fabre de Montpellier / ou à l'Opéra (cf)
Jean-Paul Aubé, Galatée au
salon de 1878 parmi d'autres sculptures
Aubé, Petite jardinière,
avant 1879, terre cuite émaillée, Limoges, M. Jean d’Albis.
(Photographie Archives Haviland (référence)
L'alsacienne, Manufacture de Sèvres (1910)
Musée de Nancy
Musée de Nancy
Vase balustre du sculpteur lorrain Jean-Paul Aubé
Bronze "Le travail"
Allégorie du travail aux champs
Bronze à patine nuancée brune
Signé sur la terrasse
Haut. 59 cm 370 euros le 12/02/2022
Allégorie du travail aux champs
Bronze à patine nuancée brune
Signé sur la terrasse
Haut. 59 cm 370 euros le 12/02/2022
Bronze "La peinture"
Jean- Baptiste Jacques
Augustin (Saint-Dié 1759- Paris 1832)
Médaillon par David d'Angers 1832 Musée
Carnavalet
Etudes
à Nancy auprès de Jean-Baptiste Claudot et Jean Girardet. Il est le
grand spécialiste du portrait en miniature.
Peintre officiel de la cour en 1806 puis peintre du roi en 1814.
Fils d’un maître vitrier, le jeune Augustin marque dès l’enfance des aptitudes pour le dessin. Remarqué par l’intendant de l’évêque de Saint-Dié, Chalot de Saint-Mart, il part probablement étudier à Nancy auprès de Jean-Baptiste Claudot et peut-être de Jean Girardet.
En 1780, après un séjour à Dijon chez son frère aîné Georges Nicolas Toussaint, appelé Augustin Dubourg, il s’installe à Paris. Il travaille d’abord chez Gatien Philippon puis parvient à se créer une importante clientèle dans le genre en vogue : le portrait en miniature. Le rendu des physionomies et caractère lisse de ses portraits, sur lesquels on ne distingue nullement les traits de pinceau, en font un des meilleurs spécialistes du genre. Il est aussi un maître dont l’enseignement est recherché. Il eut, entre autres, parmi ses élèves Lizinska de Mirbel, Alexandre De Latour et Fanny Charrin ainsi que Barbe Edmée Chardon, née de Vernisy (1761-1832), mère de la future Madame Ancelot.
Débutant au Salon de 1791, il peint aussi bien les nobles que les bourgeois ou les révolutionnaires. L’artiste fait fortune et épouse, le 8 juillet 1800, une de ses élèves, Pauline Ducruet, de 22 ans sa cadette, qui réalisera également des œuvres dans le style de son mari, dont un portrait d’Hortense de Beauharnais.
En 1806, Jacques Augustin est récompensé d’une médaille d’or et d’une somme de 250 francs. Sa reconnaissance survit aux changements de régimes puisqu’il devient en 1814 peintre ordinaire du cabinet du roi.
Décoré de la Légion d’honneur en 1821, il se voit cependant supplanté auprès du roi par son ancienne élève, Lizinska de Mirbel.
Atteint de la goutte, soigné par son épouse, il succombe dans sa 73ème année, à la deuxième pandémie de choléra.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (58e division).
De nombreuses œuvres furent rachetées par sa veuve lorsqu’elles furent vendues aux enchères en 1839, soit sept ans après sa mort. À la mort de cette dernière en 1865, elles devinrent la propriété de la famille Cornut de la Fontaine de Coincy, qui en vendit un certain nombre au collectionneur américain John Pierpont Morgan, quarante ans plus tard.
Bibliographie :
«Jean-Baptiste-Jacques Augustin 1759-1832, Une nouvelle excellence dans l’art du portrait en miniature», Scripta Edizioni, 2015
Autre notice: "Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759 - 1832), considéré par Léo Schidlof comme le plus grand miniaturiste français de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, avec Isabey. Jean-Baptiste Augustin fit ses débuts à Saint-Dié. Il reçut quelques leçons de Claudot à Nancy puis s'installa à Paris en 1781. Il travailla d'abord chez Gatien Philippon. Très vite il gagna une forte renommée et acquit une importante clientèle comme portraitiste en miniature. Il épousa en juillet 1800 une de ses élèves, Pauline Ducruet, qui réalisera également des oeuvres dans le style de son mari. Il exposa régulièrement au Salon de 1791 à 1831. Sa reconnaissance survit aux changements de régimes puisqu'il fut peintre officiel de la Cour impériale, réalisant des portraits de l'Empereur. Puis, sous la Restauration, Louis XVIII le nomma peintre ordinaire de son cabinet."
Peintre officiel de la cour en 1806 puis peintre du roi en 1814.
Fils d’un maître vitrier, le jeune Augustin marque dès l’enfance des aptitudes pour le dessin. Remarqué par l’intendant de l’évêque de Saint-Dié, Chalot de Saint-Mart, il part probablement étudier à Nancy auprès de Jean-Baptiste Claudot et peut-être de Jean Girardet.
En 1780, après un séjour à Dijon chez son frère aîné Georges Nicolas Toussaint, appelé Augustin Dubourg, il s’installe à Paris. Il travaille d’abord chez Gatien Philippon puis parvient à se créer une importante clientèle dans le genre en vogue : le portrait en miniature. Le rendu des physionomies et caractère lisse de ses portraits, sur lesquels on ne distingue nullement les traits de pinceau, en font un des meilleurs spécialistes du genre. Il est aussi un maître dont l’enseignement est recherché. Il eut, entre autres, parmi ses élèves Lizinska de Mirbel, Alexandre De Latour et Fanny Charrin ainsi que Barbe Edmée Chardon, née de Vernisy (1761-1832), mère de la future Madame Ancelot.
Débutant au Salon de 1791, il peint aussi bien les nobles que les bourgeois ou les révolutionnaires. L’artiste fait fortune et épouse, le 8 juillet 1800, une de ses élèves, Pauline Ducruet, de 22 ans sa cadette, qui réalisera également des œuvres dans le style de son mari, dont un portrait d’Hortense de Beauharnais.
En 1806, Jacques Augustin est récompensé d’une médaille d’or et d’une somme de 250 francs. Sa reconnaissance survit aux changements de régimes puisqu’il devient en 1814 peintre ordinaire du cabinet du roi.
Décoré de la Légion d’honneur en 1821, il se voit cependant supplanté auprès du roi par son ancienne élève, Lizinska de Mirbel.
Atteint de la goutte, soigné par son épouse, il succombe dans sa 73ème année, à la deuxième pandémie de choléra.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (58e division).
De nombreuses œuvres furent rachetées par sa veuve lorsqu’elles furent vendues aux enchères en 1839, soit sept ans après sa mort. À la mort de cette dernière en 1865, elles devinrent la propriété de la famille Cornut de la Fontaine de Coincy, qui en vendit un certain nombre au collectionneur américain John Pierpont Morgan, quarante ans plus tard.
Bibliographie :
«Jean-Baptiste-Jacques Augustin 1759-1832, Une nouvelle excellence dans l’art du portrait en miniature», Scripta Edizioni, 2015
Autre notice: "Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759 - 1832), considéré par Léo Schidlof comme le plus grand miniaturiste français de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, avec Isabey. Jean-Baptiste Augustin fit ses débuts à Saint-Dié. Il reçut quelques leçons de Claudot à Nancy puis s'installa à Paris en 1781. Il travailla d'abord chez Gatien Philippon. Très vite il gagna une forte renommée et acquit une importante clientèle comme portraitiste en miniature. Il épousa en juillet 1800 une de ses élèves, Pauline Ducruet, qui réalisera également des oeuvres dans le style de son mari. Il exposa régulièrement au Salon de 1791 à 1831. Sa reconnaissance survit aux changements de régimes puisqu'il fut peintre officiel de la Cour impériale, réalisant des portraits de l'Empereur. Puis, sous la Restauration, Louis XVIII le nomma peintre ordinaire de son cabinet."
Portrait
de Napoléon 1er, empereur des Français, avec l’archiduchesse
Marie-Louise d’Autriche (d’après Jean-Baptiste Isabey pour
Marie-Louise).
Aquarelle et gouache sur ivoire, métal doré, couronne de l’Empire. L’archiduchesse Marie-Louise était la fille de François II (voir lot 189). Elle épousa en 1810 l’empereur Napoléon et en 1811 donna naissance au roi de Rome. Ce dernier, par la suite duc de Reichstadt mourut en 1832 à l’âge de 21 ans.
Jean- Baptiste Jacques Augustin, autoportraits
dont miniature sur ivoire
Portrait de Louis XVIII, roi de France, en
buste de trois-quarts -
Miniature sur ivoire
Portrait de Louis XVIII, roi de France, en buste de trois-quarts vers la gauche presque de face, en habit bleu, épaulettes en canetille d'or, portant la plaque de l'Ordre du Saint-Esprit, la Plaque et le bijou de l'Ordre de Saint-Lazare et Notre-Dame du Mont-Carmel et la Croix de Saint-Louis.
Miniature sur ivoire
Portrait de Louis XVIII, roi de France, en buste de trois-quarts vers la gauche presque de face, en habit bleu, épaulettes en canetille d'or, portant la plaque de l'Ordre du Saint-Esprit, la Plaque et le bijou de l'Ordre de Saint-Lazare et Notre-Dame du Mont-Carmel et la Croix de Saint-Louis.
Baptiste Augustin, Portrait du roi Louis XVIII.
Portrait miniature en buste du roi français de la Restauration Louis Stanislas-Xavier de France, comte de Provence (1755 Versailles à 1824 Paris) et frère du roi Louis XVI, exécuté en 1793, qui, après la chute de Napoléon Bonaparte, fut proclamé roi de France et de Navarre en 1814 sous le nom de Louis XVIII (1814-1824), représentation du monarque en tunique militaire bleue avec épaulettes dorées, portant la grande étoile pectorale en argent de l'Ordre du Saint-Esprit qui lui fut conféré le 2 février 1767 par son frère Louis XVI (1754-1793).Ordre du Saint-Esprit], surmonté de l'étoile pectorale de l'Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel, au revers duquel pendent la croix de Saint-Louis au ruban rouge et, en dessous, l'étoile de Saint-Lazare, suggérée par le ruban vert de l'Ordre. Les portraits officiels du roi français ont été réalisés en grand nombre par son peintre personnel de cour en miniature, à la tempera sur ivoire et en miniature sur émail, ces tableaux servaient souvent de cadeaux de représentation à la cour, peinture miniature très fine en haut ovale, gouache très fine sur plaque, signée et datée "Augustin 1818" à gauche, restaurée, encadrée sous verre et cerclage en laiton dans un panneau de bois laqué noir, dimensions du pli env. 5 x 3,5 cm.
Informations sur l'artiste : en fait, Jean-Baptiste Jacques Augustin, français. Peintre de portraits et de miniatures (1759 Saint-Dié-des Vosges à 1832 Paris), à partir de 1780 premier enseignement de Jean-Baptiste Claudot (1733-1805), plus tard élève de Jean Girardet (1709-1781) à Nancy, en 1781 probablement élève temporaire de son frère Georges Nicolas Toussaint Augustin, dit Augustin Dubourg, à Dijon, formation en grande partie autodidacte, s'installe à Paris en 1781, y travaille comme l'un des plus grands peintres de miniatures de son temps, 1805 médaille d'or du Salon de Paris, 1814 nomination par le roi Louis XVIII comme peintre en bâtiment. Peintre ordinaire du Cabinet du Roi, plus tard promu Peintre des Affaires Etrangères et en 1819 nommé Premier peintre en miniature de la Chambre et du Cabinet du Roi, en 1820 séjour à Londres, en 1821 nommé Chevalier de la Légion d'Honneur, à partir de 1824 il servit également sous le Roi Charles X. comme premier peintre de miniatures à la cour de Paris, dirigeait une école de dessin à Paris, 1832 maladie du choléra, source : Thieme-Becker, AKL, Saur "Bio-Bibliographisches Künstlerlexikon", Bénézit et Wikipedia.
Portrait miniature octogonal peint à l'aquarelle et gouache, non signé.
Louis XVIII (1755-1824), roi de France et de Navarre (1814-1824), est vêtu d'un habit bleu barbeau de petite tenu à double boutonnage avec épaulettes d'or de général, il porte l'étoile de poitrine de l'Ordre du Saint-Esprit, l'étoile de poitrine et l'insigne de l'Ordre de Saint-Lazare et Notre-Dame du Mont Carmel, et la croix de chevalier de l'Ordre royal français de Saint-Louis suspendu à un ruban rouge, un gilet blanc et une chemise, ses cheveux coupés poudrés.
Bon état général, légères restaurations.
Dans un cadre en or 18k (750 millièmes) à bordure ajourée sertie de saphirs taillés alternés de diamants taille simples et anciens taille brillant.
Conservé dans un écrin rectangulaire en cuir rouge inscrit "Augustin" sur le couvercle, intérieur en soie et velours de soie à la forme.
Plusieurs étiquettes de collections.
H. 6,3 x L. 6,3 cm. Cadre : L. 8,5 cm. Poids brut : 55,0 g.
Napoléon
Portrait d un homme à la redingote olive
Gouache et aquarelle sur ivoire
Diam 6.5 cm Signé et daté en bas à droite Augustin / 1796
Portrait d un homme à la redingote olive
Gouache et aquarelle sur ivoire
Diam 6.5 cm Signé et daté en bas à droite Augustin / 1796
Considéré comme un
des meilleurs miniaturistes de sa génération, Augustin étudia à Nancy
auprès de Jean -Baptiste Claudot et vraisemblablement auprès de Jean
Girardet. Installé à Paris en 1780, il connut rapidement la renommée
dans le domaine de la miniature, grâce au caractère très lisse et
minutieux de son coup de pinceau. Il réussit à se créer une importante
clientèle aussi bien dans la noblesse que chez les bourgeois et plus
tard chez les révolutionnaires. Il survécut à tous les régimes. Peintre
officiel de la cour impériale, il fut nommé peintre ordinaire du
cabinet du roi Louis XVIII en 1814. Il participa au Salon de 1791 à
1831.
Louis XVI
Jean-Baptiste Jacques AUGUSTIN (Saint Dié, 1759 - Paris, 1832)
Portrait de Lancelot TURPIN de CRISSE (1782 - 1859), peintre
Miniature sur ivoire signée en bas à gauche
8,5 x 8 cm
Provenance : Famille du modèle puis par descendance.
Les Adam
Les Adam, les Michel et Clodion
Essai de répertoire des artistes lorrains, les sculpteurs
Les Adam, sculpteurs éclairés dans l'Europe du 18ème siècle
Sculptures en façade de la maison des Adam, rue des Dominicains à Nancy
La sculpture en héritage Exposition Nancy 18 sept 2021- 9 janv 2022
Généalogie de François Gaspard Adam par Brigitte Hellio Caquelin
Généalogie de Lambert Sigisbert Adam par Brigitte Hellio Caquelin
Généalogie de Nicolas Sébastien Adam par Brigitte Hellio Caquelin
Les Adam, les Michel et Clodion
Essai de répertoire des artistes lorrains, les sculpteurs
Les Adam, sculpteurs éclairés dans l'Europe du 18ème siècle
Sculptures en façade de la maison des Adam, rue des Dominicains à Nancy
La sculpture en héritage Exposition Nancy 18 sept 2021- 9 janv 2022
Généalogie de François Gaspard Adam par Brigitte Hellio Caquelin
Généalogie de Lambert Sigisbert Adam par Brigitte Hellio Caquelin
Généalogie de Nicolas Sébastien Adam par Brigitte Hellio Caquelin
Les frères Adam, trois frères qui se livrèrent tous à la sculpture et acquirent quelque célébrité
L'aîné,
Lambert-Sigisbert, né en 1700 à Nancy mort en 1759, vint à l'âge de
dix-huit ans à Metz, et de là à Paris. Après quatre ans d'études, ayant
remporté le grand prix de l'Académie, il se rendit, comme pensionnaire
du roi, à Rome, où il passa dix ans. Le cardinal de Polignac le chargea
de réparer douze statues de marbre trouvées dans le palais de Marius,
et connues sous le nom de la famille de Lycomède; Lambert
Sigisbert exécuta cet ouvrage avec beaucoup de talent. A l'époque où
l'on voulut élever à Rome le grand monument appelé la Fontaine de
Trévi, il fut un des seize sculpteurs désignés pour fournir des
dessins. Celui qu'il présenta fut accepté ; et il l'aurait exécuté,
sans la jalousie des artistes italiens qui le força de revenir en
France. En 1737, il fut nommé membre et plus tard professeur de
l'Académie. La statue de Neptune calmant les flots et ayant à ses pieds
un triton, est une preuve de son talent. C'est lui qui termina le
groupe de Neptune et Amphitrite qui orne le bassin de Neptune à
Versailles. Adam fut un sculpteur distingué ; son anatomie est exacte,
ses draperies sont belles ; mais il paya quelquefois le tribut au
mauvais goût de son époque.
Son
frère Nicolas-Sébastien, né à Nancy en 1705, mort en 1778, étudia le
même art, sous ses yeux, à l'Académie de Paris. Ayant passé deux ans à
Rome et remporté un prix proposé par l'Académie de Saint-Luc, il
travailla pendant neuf ans avec son frère, et finit par être admis à
l'Académie de Paris. Son Prométhée déchiré par un vautour est un bel
ouvrage ; mais son chef-d'œuvre est le tombeau de la reine de Pologne,
épouse de Stanislas. Il égala son frère en talent.
Le troisième frère, François-Gaspard, né à Nancy en 1710, mort en 1759, fut élève de son père; en 1728 il alla retrouver ses frères à Rome, où il fit de grands progrès sous leur direction; mais sa réputation resta bien au-dessous de la leur.
N'oublions pas, outre les trois frères, le père Jacob Sigisbert Adam et ses petits fils Sigisbert François Michel, Pierre Joseph Michel (frère ainé de Clodion) et Claude Michel dit Clodion, nés d'Anne Adam et Thomas Michel, fille et gendre de Jacob, qui travailleront également pour les monarques européens.
Le troisième frère, François-Gaspard, né à Nancy en 1710, mort en 1759, fut élève de son père; en 1728 il alla retrouver ses frères à Rome, où il fit de grands progrès sous leur direction; mais sa réputation resta bien au-dessous de la leur.
N'oublions pas, outre les trois frères, le père Jacob Sigisbert Adam et ses petits fils Sigisbert François Michel, Pierre Joseph Michel (frère ainé de Clodion) et Claude Michel dit Clodion, nés d'Anne Adam et Thomas Michel, fille et gendre de Jacob, qui travailleront également pour les monarques européens.
Une exposition remarquable à Nancy:
Les Adam. La sculpture en héritage
18 septembre 2021 – 9 janvier 2022
Les Adam. La sculpture en héritage
18 septembre 2021 – 9 janvier 2022
Exposition hors les murs du palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain présentée au musée des Beaux-Arts de Nancy
Commissariat Pierre-Hippolyte Pénet, conservateur du Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain (fermé pour rénovation) & Guilhem Scherf du département des Sculptures, musée du Louvre.
Catalogue remarquable, un vrai catalogue et non une suite de photographies. 346 pages. Prix 35 €.
Présentation de l'exposition Adam à Nancy / document Drouot
Jacob
Sigisbert Adam (Nancy 1670 - 1747 Nancy), Charles V de Lorraine
terrassant un Turc, ca 1700, terre cuite, collection particulère (cf)
Lambert-Sigisbert Adam: "Buste de Louis XV en Apollon"
Lambert-Sigisbert Adam: "Buste de Louis XV en Apollon"
Jacob Sigisbert Adam- Charles V de Lorraine
terrassant un turc
OEuvres en rapport :
-Gilles
Guérin, Louis XIV terrassant la Fronde, 1653, modèle en terre cuite,
H.53,5cm, Paris, musée du Louvre, département des sculptures, inv.
RF4742 ;
-Antoine Coysevox, Portrait de Louis XIV, 1687, bronze, H.250 cm, Paris, musée Carnavalet, inv. S29 ;
-Cornelis Vermeulen (d'après un dessin de Louis de Boulogne le Jeune), Louis XIV terrassant l'hérésie, eau-forte, Paris, BNF département des estampes et de la photographie ;
-Jacob Sigisbert Adam, Charles V de Lorraine terrassant un Turc, vers 1700, terre cuite, H. 34 x 14 x10 cm, collection privée ;
-Jacob Sigisbert Adam, Mars, façade de la maison de la famille Adam, 57 rue des Dominicains, Nancy.
Cette esquisse en terre cuite représentant Louis XIV foulant l'Hérésie est une oeuvre nouvellement découverte et donnée à l'artiste nancéen, Jacob SIGISBERT ADAM, fondateur de la dynastie des Adam. Cette grande famille de sculpteurs français a compté sur trois générations plus de dix artistes, dont Claude Michel, dit Clodion, et a contribué au rayonnement sans précédent de la sculpture française dans toute l'Europe du XVIIIème siècle.
Notre oeuvre reprend une iconographie utilisée par la monarchie depuis le début du XVIIème siècle : le roi français vêtu à l'antique. Cette iconographie du monarque triomphant a servi précocement de support à l'image de Louis XIV vainqueur de la Fronde, comme en témoigne dès 1653 l'oeuvre de Gilles Guérin (1606-1678), Louis XIV, roi de France (1643-1715), terrassant une figure allégorique de la Fronde (terre cuite, 53 x 33 x18 cm, Paris, musée du Louvre, inv.RF 4742 et groupe en marbre exécuté en 1654 conservé au Château de Chantilly). Cette sculpture emblématique et ce sujet iconographique sont substitués après la Révocation de l'Édit de Nantes en 1685 par une thématique plus positivement 'pacificatrice' pour la politique du pays. Antoine Coysevox (1640-1720) initie ce mouvement en 1687 en représentant le roi en empereur romain pacificateur, accoudé sur un faisceau lié de palmes, symbole de la paix, et non plus en guerrier. Cette idée est soulignée par des scènes en bas-reliefs ornant le socle de cette statue (aujourd'hui dans la cour du musée Carnavalet, inv. S29) promouvant l'image d'un roi très chrétien : le premier bas-relief représente La Piété donnant à manger aux pauvres ; le second La Religion terrassant l'Hérésie.
Cette thématique du roi triomphateur du catholicisme est si importante que l'un des deux médaillons ajoutés au monument de la Place des Victoires exécuté par Martin Desjardins (1637-1694) représente aussi L'hérésie détruite. Ce thème scellant l'autorité politique et religieuse du Roi connait ensuite une large diffusion, notamment via des médailles frappées en 1685 et 1686.
Notre oeuvre, à l'instar de la sculpture en marbre de Louis Leconte (1644-1694) réalisée vers 1685-86 (aujourd'hui détruite) et de la gravure diffusée par Cornelis Vermeulen (1644-1708), nous montre le triomphe du Roi très chrétien écrasant un homme représentant l'allégorie de l'hérésie. Chez Adam, comme sur le bas-relief en bronze de Coysevox précité, l'homme terrassé et nu tient le masque de la duplicité et est couché sur un livre, la Bible, et un serpent. De part et d'autre du souverain à la pose hiératique se tiennent deux figures féminines : l'une casquée, cuirassée et tenant un bouclier représente sans doute Minerve et l'allégorie de la Guerre ; l'autre, hélas très fragmentaire, devait sans doute incarner la Paix.
L'usage de la terre cuite, le thème de notre groupe, l'attitude de Louis XIV de profil, certaines approximations de proportions (le torse exagérément long), le modelé du nez proche du « portrait-charge » rapprochent sans équivoque notre oeuvre du Charles V de Lorraine terrassant un Turc de Jacob Sigisbert Adam. Ce portrait allégorique de Charles V jusqu'alors inédit et conservé dans une collection particulière a été présenté dans l'exposition organisée par le Palais des Ducs de Lorraine-Musée lorrain en 2021
-Antoine Coysevox, Portrait de Louis XIV, 1687, bronze, H.250 cm, Paris, musée Carnavalet, inv. S29 ;
-Cornelis Vermeulen (d'après un dessin de Louis de Boulogne le Jeune), Louis XIV terrassant l'hérésie, eau-forte, Paris, BNF département des estampes et de la photographie ;
-Jacob Sigisbert Adam, Charles V de Lorraine terrassant un Turc, vers 1700, terre cuite, H. 34 x 14 x10 cm, collection privée ;
-Jacob Sigisbert Adam, Mars, façade de la maison de la famille Adam, 57 rue des Dominicains, Nancy.
Cette esquisse en terre cuite représentant Louis XIV foulant l'Hérésie est une oeuvre nouvellement découverte et donnée à l'artiste nancéen, Jacob SIGISBERT ADAM, fondateur de la dynastie des Adam. Cette grande famille de sculpteurs français a compté sur trois générations plus de dix artistes, dont Claude Michel, dit Clodion, et a contribué au rayonnement sans précédent de la sculpture française dans toute l'Europe du XVIIIème siècle.
Notre oeuvre reprend une iconographie utilisée par la monarchie depuis le début du XVIIème siècle : le roi français vêtu à l'antique. Cette iconographie du monarque triomphant a servi précocement de support à l'image de Louis XIV vainqueur de la Fronde, comme en témoigne dès 1653 l'oeuvre de Gilles Guérin (1606-1678), Louis XIV, roi de France (1643-1715), terrassant une figure allégorique de la Fronde (terre cuite, 53 x 33 x18 cm, Paris, musée du Louvre, inv.RF 4742 et groupe en marbre exécuté en 1654 conservé au Château de Chantilly). Cette sculpture emblématique et ce sujet iconographique sont substitués après la Révocation de l'Édit de Nantes en 1685 par une thématique plus positivement 'pacificatrice' pour la politique du pays. Antoine Coysevox (1640-1720) initie ce mouvement en 1687 en représentant le roi en empereur romain pacificateur, accoudé sur un faisceau lié de palmes, symbole de la paix, et non plus en guerrier. Cette idée est soulignée par des scènes en bas-reliefs ornant le socle de cette statue (aujourd'hui dans la cour du musée Carnavalet, inv. S29) promouvant l'image d'un roi très chrétien : le premier bas-relief représente La Piété donnant à manger aux pauvres ; le second La Religion terrassant l'Hérésie.
Cette thématique du roi triomphateur du catholicisme est si importante que l'un des deux médaillons ajoutés au monument de la Place des Victoires exécuté par Martin Desjardins (1637-1694) représente aussi L'hérésie détruite. Ce thème scellant l'autorité politique et religieuse du Roi connait ensuite une large diffusion, notamment via des médailles frappées en 1685 et 1686.
Notre oeuvre, à l'instar de la sculpture en marbre de Louis Leconte (1644-1694) réalisée vers 1685-86 (aujourd'hui détruite) et de la gravure diffusée par Cornelis Vermeulen (1644-1708), nous montre le triomphe du Roi très chrétien écrasant un homme représentant l'allégorie de l'hérésie. Chez Adam, comme sur le bas-relief en bronze de Coysevox précité, l'homme terrassé et nu tient le masque de la duplicité et est couché sur un livre, la Bible, et un serpent. De part et d'autre du souverain à la pose hiératique se tiennent deux figures féminines : l'une casquée, cuirassée et tenant un bouclier représente sans doute Minerve et l'allégorie de la Guerre ; l'autre, hélas très fragmentaire, devait sans doute incarner la Paix.
L'usage de la terre cuite, le thème de notre groupe, l'attitude de Louis XIV de profil, certaines approximations de proportions (le torse exagérément long), le modelé du nez proche du « portrait-charge » rapprochent sans équivoque notre oeuvre du Charles V de Lorraine terrassant un Turc de Jacob Sigisbert Adam. Ce portrait allégorique de Charles V jusqu'alors inédit et conservé dans une collection particulière a été présenté dans l'exposition organisée par le Palais des Ducs de Lorraine-Musée lorrain en 2021
Jacob Sigisbert Adam- Putto
with trophies of arms
Lambert
Sigisbert Adam: Persée, palais du Luxembourg
D'après
Lambert Sigisbert Adam, (Nancy, 1700 - Paris, 1759), milieu du XVIIIe
siècle Groupe en terre cuite représentant un enfant nu assis sur un
coquillage et pincé par une écrevisse. 15000 € le 13/02/2022 à
Nancy Faandre
H. : 41 cm - L. : 40 cm - P. : 25 cm Provenance : Possiblement collection du fermier général Haranc de Presle, sa vente du 30 avril 1795 lot n°159 collection Felix Doistau. 1848-1936 collection de Mademoiselle de Lurcay; sa vente Galerie Charpentier, Etude Etienne Ader, paris 24 mars 1955, n° 42 collection Dillé, sa vente Sotheby's du 18 mars 2015, lot n° 46 collection privée parisienne depuis 2015.
Ce modèle a été diffusé et a touché à juste titre le goût de bien des collectionneurs.
Un exemplaire en terre cuite est présent dans la collection du fermier général Haranc de Presle. Il est proposé à la vente le 16 avril 1792, lot 156 mais sera retiré puis vendu lors de la vente du 30 avril 1795 lot n°159. On peut supposer qu'il s'agit du modèle présenté ici mais sans certitude absolue, d'autres modèles en terre cuite pouvant exister.
Dans cette vente de 1792, cette oeuvre est ainsi décrites : « Un enfant mordu par une écrevisse ; il est assis sur une coquille. Le grand morceau est exécuté à Versailles. Hauteur : 14 pouces, Largeur : 15. »
Ce lot voisine avec des terres-cuites de Clodion, François du Quesnoy, le Gros. L'histoire de ce modèle commence vers 1740. Il est créé un plâtre qui faisait le pendant avec une autre sculpture. En effet, on lisait dans le Mercure d'octobre de cette année : « on doit exécuter ce morceau pour une fontaine placée dans un salon qui fera pendant à la figure d'une petite fille que l'auteur achève, laquelle rira d'un oiseau qu'elle tient dans sa main ». Il existe un modèle en marbre. Exécuté en 1750 et acheté par le comte d'Argenson, il entre dans la collection du comte d'Artois pour être placé dans l'un des bosquets du château de Bagatelle après 1777.
Ce marbre apparait dans la collection de Rodolphe Kann (vente Paris 1907 II, section Objets d'art, lot n° 95), puis dans la collection du marquis de Ferronnays. Accessoirement, le Nationalmuseum de Stockholm conserve une miniature de Olof Fridsberg, représentant le cabinet de la comtesse Ulla Tessin (photo ci-dessous) ; on y distingue l'Enfant au homard en plâtre ou en marbre.
Enfin il existe des répliques en bronze : Un bronze haut de 41 cm dans l'ancienne collection Thomas de Rostang ; et d'autres versions conservées au Victorian and Albert Museum de Londres (inv n° A.18-1960) ; au Detroit Museum, et au Musée des Arts Décoratifs de Paris provenant de la collection de Felix Doistau. Felix Doistau (1848-1936) était un industriel, collectionneur et donateur qui contribua à l'enrichissement des collections nationales en donnant des oeuvres d'art à de nombreux musées français, notamment au Louvre pour le département des arts islamiques, aux musées Guimet, Carnavalet, des Arts décoratifs à Paris, ainsi qu'aux musées de Sèvres et d'Azay-le-Rideau. Il était vice-président de la Société des amis du Louvre, membre du Conseil d'administration de l'Union centrale des Arts Décoratifs et de celui du musée Carnavalet Il avait en sa possession deux exemplaires de ce modèle, l'un en bronze qui est dans les collections du musée des Arts Décoratifs et l'autre en terre cuite présenté ici. Un rapport de test de thermoluminescence sera remis à l'acquéreur. Il a été effectué par le QED Laboratoire en date du 2 août 2017et conclue à l'âge moyen de la dernière cuisson entre 225 et 300 ans. Ouvrage consulté : Pierre-Hippolyte Pénet et Guilhem Scherf : Les Adam, La sculpture en héritage, catalogue de l'exposition, Nancy, du 18 septembre 2021 au 9 janvier 2022.
Expert: Benoît BERTRAND. Vente SAS A. Landre 13 Février 2022 Nancy
H. : 41 cm - L. : 40 cm - P. : 25 cm Provenance : Possiblement collection du fermier général Haranc de Presle, sa vente du 30 avril 1795 lot n°159 collection Felix Doistau. 1848-1936 collection de Mademoiselle de Lurcay; sa vente Galerie Charpentier, Etude Etienne Ader, paris 24 mars 1955, n° 42 collection Dillé, sa vente Sotheby's du 18 mars 2015, lot n° 46 collection privée parisienne depuis 2015.
Ce modèle a été diffusé et a touché à juste titre le goût de bien des collectionneurs.
Un exemplaire en terre cuite est présent dans la collection du fermier général Haranc de Presle. Il est proposé à la vente le 16 avril 1792, lot 156 mais sera retiré puis vendu lors de la vente du 30 avril 1795 lot n°159. On peut supposer qu'il s'agit du modèle présenté ici mais sans certitude absolue, d'autres modèles en terre cuite pouvant exister.
Dans cette vente de 1792, cette oeuvre est ainsi décrites : « Un enfant mordu par une écrevisse ; il est assis sur une coquille. Le grand morceau est exécuté à Versailles. Hauteur : 14 pouces, Largeur : 15. »
Ce lot voisine avec des terres-cuites de Clodion, François du Quesnoy, le Gros. L'histoire de ce modèle commence vers 1740. Il est créé un plâtre qui faisait le pendant avec une autre sculpture. En effet, on lisait dans le Mercure d'octobre de cette année : « on doit exécuter ce morceau pour une fontaine placée dans un salon qui fera pendant à la figure d'une petite fille que l'auteur achève, laquelle rira d'un oiseau qu'elle tient dans sa main ». Il existe un modèle en marbre. Exécuté en 1750 et acheté par le comte d'Argenson, il entre dans la collection du comte d'Artois pour être placé dans l'un des bosquets du château de Bagatelle après 1777.
Ce marbre apparait dans la collection de Rodolphe Kann (vente Paris 1907 II, section Objets d'art, lot n° 95), puis dans la collection du marquis de Ferronnays. Accessoirement, le Nationalmuseum de Stockholm conserve une miniature de Olof Fridsberg, représentant le cabinet de la comtesse Ulla Tessin (photo ci-dessous) ; on y distingue l'Enfant au homard en plâtre ou en marbre.
Enfin il existe des répliques en bronze : Un bronze haut de 41 cm dans l'ancienne collection Thomas de Rostang ; et d'autres versions conservées au Victorian and Albert Museum de Londres (inv n° A.18-1960) ; au Detroit Museum, et au Musée des Arts Décoratifs de Paris provenant de la collection de Felix Doistau. Felix Doistau (1848-1936) était un industriel, collectionneur et donateur qui contribua à l'enrichissement des collections nationales en donnant des oeuvres d'art à de nombreux musées français, notamment au Louvre pour le département des arts islamiques, aux musées Guimet, Carnavalet, des Arts décoratifs à Paris, ainsi qu'aux musées de Sèvres et d'Azay-le-Rideau. Il était vice-président de la Société des amis du Louvre, membre du Conseil d'administration de l'Union centrale des Arts Décoratifs et de celui du musée Carnavalet Il avait en sa possession deux exemplaires de ce modèle, l'un en bronze qui est dans les collections du musée des Arts Décoratifs et l'autre en terre cuite présenté ici. Un rapport de test de thermoluminescence sera remis à l'acquéreur. Il a été effectué par le QED Laboratoire en date du 2 août 2017et conclue à l'âge moyen de la dernière cuisson entre 225 et 300 ans. Ouvrage consulté : Pierre-Hippolyte Pénet et Guilhem Scherf : Les Adam, La sculpture en héritage, catalogue de l'exposition, Nancy, du 18 septembre 2021 au 9 janvier 2022.
Expert: Benoît BERTRAND. Vente SAS A. Landre 13 Février 2022 Nancy
le cabinet de la comtesse Ulla Tessin ; on y distingue l'Enfant au homard en plâtre ou en marbre. Voir texte ci-dessus
Marbre vers 1750, l'enfant au homard (ou à l'écrevisse)
Catalogue 1955 - Vente de l'enfant à la main pincée par une écrevise
Détail du lot présenté dans le catalogue de 1955 ci-dessus
Ces illustrations se rapportent au texte de Benoit Bertrand présenté ci-dessus
"Minerve" par François Gaspard Adam
Lambert-Sigisbertiné) e "Buste de Louis XV en Apollon"
Nicolas-Sébastien Adam: "Iris attachant ses ailes"
Mausolée de Catherine Opalinska (Photo Musée Lorrain- Palais des Ducs de Lorraine)
Notre-Dame de Bonsecours, Nancy
Sculpteur lorrain: Nicolas-Sébastien
Adam dit le jeune ou le cadet (1705-1778)
et
Nicolas Sébastien Adam (Nancy 1705 - 1778 Paris), Mausolée de Catherine Opalinska, marbres de différentes couleurs et marbre blanc, 1747-1749, église Notre-Dame-de-Bonsecours, Nancy en comparaison du mausolée de Stanislas Leszczynski par Louis-Claude Vassé placé en pendant de celui d'Adam.
La sculpture en héritage Exposition Nancy 18 sept 2021- 9 janv 2022
Lambert Sigisbert Adam,
Neptune
1727
marbre, Potsdam, Stiftung Preußische
Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg
Lambert Sigisbert Adam,
Amphitrite
1727,
Stiftung Preußische Schlösser
und Gärten Berlin Brandenburg,
Potsdam © Stiftung Preußische
Schlösser und Gärten Berlin-
Brandenburg
Jacob Sigisbert ADAM (1670-1747) et atelier
Invendu à 10000€ Paris le 28/03/23
Hector et Achille
Paire de bustes petite nature en terre cuite / Pointe avant du casque de Hector manquant, accident à la joue droite d'Achille 28x17cm
Vente Paris le 28/03/23 Provenance : Paris, collection particulière
Bibliographie :
-Hippolyte Pénet, Guilhem Scherf, Les Adams, la sculpture en héritage, Gand, cat. exp. Nancy, Musée des Beaux-Arts, 18 septembre 2021-9 janvier 2022, coéditions Nancy Musées et Snoeck, 2021, Kg.34, p.58
- Lathrin Jange, Die Götter Kehren zurück . Marmokopien für das Französische Rondell im Park Sansouci. Eine Dokumention, Varon Oerlag, 2011
Il y a en relation ces deux soldats grecs coiffés de casques aux impressionnants panaches au buste représentant Achille conservé au musée Charles-Friry de Remiremont. Les deux célèbres héros de la guerre de Troie se font ici face, Hector barbu et Achille imberbe et le regard courroucé. Le dernier porte, à l'instar de la version de Remiremont une cuirasse composée de trois bandes cloutées et un masque central grimaçant sur le plexus.Le héros porte également un drapé, absent de la version de Remiremont. Le buste d'Achille peut, quant à lui, se rapprocher d'une oeuve identiKée comme Alexandre le Grand et illustrée p.32 du catalogue (Kg. 13): l'armure du conquérant est ornée de la même tête de lion enveloppant l'épaule droite et recouverte du même drapé transverse. Notre buste de Hector se distingue cependant par la présence d'une tête de Gorgone sur le thorax et non de la cuirasse à trois bandes cloutées.
Les variantes, comme l'indique M. Pierre-Hippolyte Penet, sont les témoins d'un travail d'atelier issu d'un même modèle exécuté par Jacob-Sigisbert Adam et de l'engouement des collectionneurs pour ces représentations de héros classiques
Nicolas Sébastien Adam- Prométhée enchaîné, 1762, Paris, musée du Louvre.
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