Georges de La
Tour
(Vic-sur-Seille 1593 - 1652 Lunéville)
Muséographie
Diaporama
Histoire
Georges de La Tour en six chefs-d'oeuvre
Un article de 1953
Georges de la Tour instigateur du cubisme
Diaporama
Histoire
Georges de La Tour en six chefs-d'oeuvre
Un article de 1953
Georges de la Tour instigateur du cubisme
Saint-Jacques
le
Majeur par Georges de La Tour 1615
Saint-Jacques le Majeur,
oeuvre récemment redécouverte, entre des mains privées pendant des
siècles, est aujourd'hui reconnue comme un travail important de Georges
de la Tour. Ce dernier est considéré comme le principal artiste du
mouvement Caravaggesque français au début du 17ème siècle, son travail
reflétant clairement les tendances du premier maître italien, en
particulier dans son imitation du clair-obscur dramatique qui définit
le style. Son influence sur les autres artistes et ses capacités
artistiques sont très appréciées aujourd'hui, en dépit du fait qu'il a
été pratiquement oublié dans les trois siècles qui ont suivi sa mort.
Ce n'est qu'au cours des 50 dernières années que les historiens de
l'art ont commencé à redévelopper un vif intérêt pour La Tour, et la
reconstruction de son œuvre a abouti à la découverte de 35 œuvres qui
lui sont entièrement attribuées. La réapparition du Saint Jacques le
Majeur représente un ajout significatif au corpus de l'œuvre de
l'artiste, et permet une meilleure compréhension de l'une de ses
réalisations artistiques les plus importantes: la série Albi.
La série Albi (*):
Le tableau actuel fait partie d'une série de treize toiles représentant le Christ bénissant et les douze apôtres, baptisés «série d'Albi» d’après leur emplacement originel dans la cathédrale de cette ville. Au musée Toulouse Lautrec de cette ville, seules deux toiles sont originales (un Saint Jacques le Petit et Saint Jude Thaddée), les autres sont des copies. Comme le Saint-Jacques Le Majeur ici en photo, trois autres originaux ont été redécouverts et sont dans des musées ou dans des collections privées.
Loin de représenter des vénérables disciples du Christ reconnaissables seulement par leurs attributs, La Tour a envisagé les Apôtres comme d'humbles paysans aux lourdes barbes, vêtus de costumes contemporains. Les hommes sont représentés avec une apparence extrêmement réaliste, proche du portrait pur, apparemment figée dans des poses ordinaires. Ils regardent vers le bas ou détournent leurs yeux. Le peintre souligne le visage et les mains, détaillant chaque ride sur le front, révélant des doigts crochus et des ongles sales. Il n'y a pas de décor spécifique, mais des milieux neutres focalisent le spectateur et attirent leur attention sur les apôtres.
Jacques le Majeur respire cette force et cette simplicité de conception. Les vêtements de l'Apôtre expriment un sentiment d'extrême sobriété. De grandes coquilles de pétoncle tenues avec des crochets métalliques à une cape gris-bleu garnissent son habillement et son chapeau. Il porte une chemise violet foncé et le costume entier est attaché avec une ceinture gris-blanc faisant écho à celle qui appartient à Saint Philip à Norfolk. A cet égard, cette composition autographe de La Tour se distingue indéniablement de sa copie au Musée Toulouse-Lautrec d'Albi. Saint Jacques regarde ailleurs avec des yeux plus paisibles, montrant sa confiance à travers une manipulation douce et subtile de la surface, contrairement à sa copie dans laquelle un soupçon d'anxiété est perceptible.
(*) Série de quinze peintures réunissant les douze apôtres "Saint André", "Saint Jacques le Mineur", "Saint Jacques le Majeur", "Saint Jude Thaddée", "Saint Matthias", "Saint Philippe", "Saint Pierre", "Saint Simon", "Saint Thomas", "Saint Matthieu", "Saint Barthélemy", "Saint Jean l'Évangéliste", mais aussi "Christ bénissant", "Saint Jean Baptiste" et "Saint Paul". - Le musée Toulouse-Lautrec d'Albi possède dix tableaux de cet ensemble, dont deux de la main de Georges de La Tour : "Saint Jacques le Mineur" et "Saint Jude Thadée", le reste étant des copies - Le musée du Louvre a acquis "Saint Thomas" en 1988, à la suite d'une souscription nationale.
La découverte du corps de Saint Alexis
Musée de Nancy
Le sujet relate l’histoire de saint Alexis, patricien romain légendaire du Ve siècle.
Pieux et vertueux, le jeune homme décide le jour même de ses noces de quitter sa famille pour se consacrer à une vie de mendicité et d’ascèse en Orient.
De retour à Rome, le saint trouve refuge sous l’escalier de ses parents où il passe dix-sept années sans être reconnu.
Après sa mort, il est identifié grâce au morceau de parchemin racontant son histoire qu’il tient entre ses mains.
Dimension de l'oeuvre
"La découverte du corps de St Alexis" est une huile sur toile du XVIIe siècle de 159 cm de hauteur sur 113 cm de largeur. Elle a été achetée par le musée lorrain auprès de René Leblanc en 1938.
L'extase de Saint-François
vers 1635-1640
École Française vers 1640, Atelier de Georges de La TOUR
Saint-Jacques
132 x 100 CM - 390000€ le 21/06/23
La fillette au brasier vers 1646-1648
Maison de ventes Lempertz à Cologne. Vente le 8 décembre 2020
4,34M€ avec frais.
anciennement collection Bischoff depuis 1975 (entrepreneur de Brême)
La série Albi (*):
Le tableau actuel fait partie d'une série de treize toiles représentant le Christ bénissant et les douze apôtres, baptisés «série d'Albi» d’après leur emplacement originel dans la cathédrale de cette ville. Au musée Toulouse Lautrec de cette ville, seules deux toiles sont originales (un Saint Jacques le Petit et Saint Jude Thaddée), les autres sont des copies. Comme le Saint-Jacques Le Majeur ici en photo, trois autres originaux ont été redécouverts et sont dans des musées ou dans des collections privées.
Loin de représenter des vénérables disciples du Christ reconnaissables seulement par leurs attributs, La Tour a envisagé les Apôtres comme d'humbles paysans aux lourdes barbes, vêtus de costumes contemporains. Les hommes sont représentés avec une apparence extrêmement réaliste, proche du portrait pur, apparemment figée dans des poses ordinaires. Ils regardent vers le bas ou détournent leurs yeux. Le peintre souligne le visage et les mains, détaillant chaque ride sur le front, révélant des doigts crochus et des ongles sales. Il n'y a pas de décor spécifique, mais des milieux neutres focalisent le spectateur et attirent leur attention sur les apôtres.
Jacques le Majeur respire cette force et cette simplicité de conception. Les vêtements de l'Apôtre expriment un sentiment d'extrême sobriété. De grandes coquilles de pétoncle tenues avec des crochets métalliques à une cape gris-bleu garnissent son habillement et son chapeau. Il porte une chemise violet foncé et le costume entier est attaché avec une ceinture gris-blanc faisant écho à celle qui appartient à Saint Philip à Norfolk. A cet égard, cette composition autographe de La Tour se distingue indéniablement de sa copie au Musée Toulouse-Lautrec d'Albi. Saint Jacques regarde ailleurs avec des yeux plus paisibles, montrant sa confiance à travers une manipulation douce et subtile de la surface, contrairement à sa copie dans laquelle un soupçon d'anxiété est perceptible.
(*) Série de quinze peintures réunissant les douze apôtres "Saint André", "Saint Jacques le Mineur", "Saint Jacques le Majeur", "Saint Jude Thaddée", "Saint Matthias", "Saint Philippe", "Saint Pierre", "Saint Simon", "Saint Thomas", "Saint Matthieu", "Saint Barthélemy", "Saint Jean l'Évangéliste", mais aussi "Christ bénissant", "Saint Jean Baptiste" et "Saint Paul". - Le musée Toulouse-Lautrec d'Albi possède dix tableaux de cet ensemble, dont deux de la main de Georges de La Tour : "Saint Jacques le Mineur" et "Saint Jude Thadée", le reste étant des copies - Le musée du Louvre a acquis "Saint Thomas" en 1988, à la suite d'une souscription nationale.
La découverte du corps de Saint Alexis
Musée de Nancy
Le sujet relate l’histoire de saint Alexis, patricien romain légendaire du Ve siècle.
Pieux et vertueux, le jeune homme décide le jour même de ses noces de quitter sa famille pour se consacrer à une vie de mendicité et d’ascèse en Orient.
De retour à Rome, le saint trouve refuge sous l’escalier de ses parents où il passe dix-sept années sans être reconnu.
Après sa mort, il est identifié grâce au morceau de parchemin racontant son histoire qu’il tient entre ses mains.
Dimension de l'oeuvre
"La découverte du corps de St Alexis" est une huile sur toile du XVIIe siècle de 159 cm de hauteur sur 113 cm de largeur. Elle a été achetée par le musée lorrain auprès de René Leblanc en 1938.
L'extase de Saint-François
vers 1635-1640
École Française vers 1640, Atelier de Georges de La TOUR
Saint-Jacques
132 x 100 CM - 390000€ le 21/06/23
PROVENANCE
Collection privée du Beaujolais depuis les années 1920 et depuis 1967
dans la même famille dans le Jura. Notre tableau est une grande
découverte, probablement la plus importante de ces dernières années
concernant le corpus de Georges de La Tour : une composition
magnifique, ample, inédite, qui élargit et modifie la compréhension que
nous avions jusqu’à présent du grand peintre lorrain. Une réelle force
plastique, une somptueuse unité colorée dans les tons chauds, une
grande émotion dans l’évocation d’un personnage sacré seul, silencieux,
en face des Écritures, livrent une image spectaculaire. La comparaison
s’impose avec d’autres créations de l’artiste, notamment avec les
quatre Madeleine en pied conservées aujourd’hui à la National Gallery
de Washington, au Metropolitan Museum de New York, au Los Angeles
Country Museum of Art (ill. 1), et au Louvre : une figure assise,
presque de profil, méditant devant une nature morte, vue dans la nuit
et éclairée par la lumière d’une chandelle. Nous avons affaire ici à un
personnage masculin, un homme jeune portant barbe et longs cheveux.
Saint-Jacques, bien reconnaissable à sa cape ornée de deux coquilles,
tient son grand bâton de pèlerin. Il tourne de la main gauche la page
d’un grand livre, éclairée à l’arrière par une bougie totalement
cachée, si ce n’est le pied du chandelier qui apparaît. Sa belle
lumière chaude irradie l’ensemble de la composition. Il existe chez La
Tour un autre exemple de l’utilisation d’une page à travers laquelle la
flamme éclaire par transparence : celui de la Madeleine au grand livre,
en longueur, d’une collection particulière des États-Unis (ill. 2), où
le souffle de la flamme semble soulever, en la ployant, la feuille de
papier. Dans notre toile, l’effet est encore plus intrigant puisque
bougie et flamme sont entièrement dissimulées. On peut se demander quel
est le texte que consulte l’apôtre, en rappelant qu’il n’est pas un des
Évangélistes. Cependant, les livres sont des attributs propres aux
apôtres. Il faut plus précisément évoquer un ouvrage appelé savamment
le Protévangile de Jacques, texte attribué au saint et très diffusé aux
XVIe et XVIIe siècles, un récit populaire de l’Enfance du Christ qui
défendait et glorifiait la virginité de Marie contre toutes les
hérésies. Cette représentation d’un saint Jacques est unique parmi les
nocturnes de La Tour et n’est mentionnée dans aucune source publiée à
ce jour. On n’en connaît pas d’autre version. La représentation du même
saint en buste, avec un grand chapeau, qui fait partie de la série dite
des Apôtres d’Albi, de prime jeunesse, est d’esprit et de conception
singulièrement différents (collection privée, ill.3). Il est
vraisemblable qu’un original, aujourd’hui disparu, a servi de modèle à
notre toile, pour lequel on pourrait proposer une datation voisine de
celle des Madeleine, vers 1640-1645. La présentation d’ensemble, le
parti lumineux rappellent aussi le Saint-Joseph charpentier du Louvre,
notamment pour la partie inférieure et on soulignera aussi des
ressemblances entre le profil des visages du saint Jacques et celui de
Saint Alexis. L’excellent état de conservation d’une matière picturale
presque intacte laisse percevoir la beauté d’exécution de plusieurs
morceaux : on notera la main, au centre, d’une vraie délicatesse, les
tons raffinés (le mantelet de cuir gris, l’aspect argenté, la robe
couleur de vieux corail, le rose saumon de la manche au niveau du
poignet), la partie basse des mollets et des pieds chaussés de grosses
sandales. Pour autant, quelques formes trop cernées, une matière un peu
plate par endroits incitent à voir ici la main d’un collaborateur
reprenant fidèlement et avec talent une création du maître qui reste à
retrouver. Pour d’autres compositions de La Tour, on connaît des
reprises d’un niveau de qualité tel qu’elles ont longtemps été données
au maître lui-même et que l’on croit aujourd’hui, mais non unanimement,
d’excellentes versions d’atelier. Elles permettent d’avoir une juste
idée de créations majeures : par exemple, l’Extase de saint François du
musée du Mans ou Saint Alexis du Musée lorrain de Nancy (autre version
plus dure, à Dublin, National Gallery of Ireland)1. Leur statut dépend
de la conception que l’on se fait du fonctionnement de l’atelier de
Georges de la Tour et de comment y étaient réalisées les répliques2. La
création reste admirable et l’une des plus ambitieuses de tout l’œuvre
de La Tour, très complexe dans son art de faire circuler la lumière, le
livre devenu comme une lampe éclairant fortement le milieu du corps
avec les mains, la cape de cuir et les coquilles, laissant le visage
dans une demi-lumière, l’œil s’allumant d’un vif éclat, et plongeant
dans une pénombre vivante le reste de la composition, notamment la
magnifique partie inférieure avec les gros plis (Tajan)
jjj
Le célèbre tableau "la femme à la puce" au Musée Lorrain de Nancy- 1638
The Fortune Teller . La diseuse de bonne aventure
Oil on canvas, 101.9 x 123.5 cm (40.1 x 48.6 in).
Metropolitan Museum of Art, New York City
Atelier de Georges de La Tour
Saint Jérôme lisant
CCette toile fut acquise par préemption aux enchères en 1992 à Poitiers par le Musée lorrain
Signé en bas à gauche La Tour fec[i]t
Atelier de Georges de la Tour
The repentant St. Peter
Musée de Cleveland
L'une des deux oeuvres datées. Ici signé et daté 1645.
Georges de La Tour, le Tricheur à l'as de carreau
Musée du Louvre, Paris
vers 1630-1635
La Madeleine à la veilleuse (Le Louvre)
Le nouveau-né
SSaint Joseph charpentier Le Louvre
JJ
La rixe des musiciens entre 1620 et 1630
Mis en vente en 1972, il est acquis par le J. Paul Getty Museum en 1973
Le célèbre tableau "la femme à la puce" au Musée Lorrain de Nancy- 1638
The Fortune Teller . La diseuse de bonne aventure
Oil on canvas, 101.9 x 123.5 cm (40.1 x 48.6 in).
Metropolitan Museum of Art, New York City
Atelier de Georges de La Tour
Saint Jérôme lisant
CCette toile fut acquise par préemption aux enchères en 1992 à Poitiers par le Musée lorrain
Signé en bas à gauche La Tour fec[i]t
Atelier de Georges de la Tour
The repentant St. Peter
Musée de Cleveland
En
réduisant les formes à leurs éléments presque essentiels et
signifiants, Georges de la Tour a atteint dans ce travail de la
maturité, une intensité
émotionnelle sans précédent. Les couleurs sont subjuguées à presque un
monochrome de brun cannelle allant de teintes transparentes près de la
lumière à des tons denses impénétrables dans l'ombre. Le visage
exprimant des émotions non résolues ses mains en prière et le coq qui
avait signalé le reniement du Saint au christ. Ses lèvres légèrement
ouvertes, ses yeux larmoyants grands ouverts Saint pierre exprime la
peur, l'incrédulité et la perplexité plutôt que la tristesse et
l'abandon du repentant. Il s'efforce d'appréhender l'énormité de son
péché et ses conséquences. Rarement un artiste n'aura communiqué avec
une aussi émouvante simplicité la solitude d'une âme repentante..
L'une des deux oeuvres datées. Ici signé et daté 1645.
Georges de La Tour, le Tricheur à l'as de carreau
Musée du Louvre, Paris
vers 1630-1635
La Madeleine à la veilleuse (Le Louvre)
Sensualité
féminine, cheveux longs et détachés, chemise ouverte conscience de sa
vanité (crâne, bijoux délaissés sur la table)
et
pourquoi dit-on "pleurer comme une madeleine"?
La référence à la madeleine qui
pleure n'est ni une allusion à l'aliment ni à la madeleine de Proust.
Dans les Évangiles, Marie de Magdala ou Marie-Madeleine est une
ancienne prostituée. En confessant ses péchés au Christ, elle est prise
de remords et fond en larmes. Elle lave et sèche ensuite les pieds du
Christ avec ses propres cheveux. Cette même femme est en pleurs devant
le tombeau vide du Christ, quelques jours plus tard. Et c'est de là que
provient l'origine de l'expression, utilisée pour la première fois par
Honoré de Balzac dans la Comédie Humaine, plus dans le sens d'«affecter
le repentir».Le nouveau-né
"Le
Nouveau-né" a été peint vers 1648; il est conservé au musée des
beaux-arts de Rennes. Cette huile sur toile représente une Nativité :
la Vierge Marie tient l'Enfant Jésus emmailloté, en compagnie de sainte
Anne qui éclaire la scène à la bougie.
SSaint Joseph charpentier Le Louvre
JJ
La rixe des musiciens entre 1620 et 1630
Mis en vente en 1972, il est acquis par le J. Paul Getty Museum en 1973
La fillette au brasier vers 1646-1648
Maison de ventes Lempertz à Cologne. Vente le 8 décembre 2020
4,34M€ avec frais.
anciennement collection Bischoff depuis 1975 (entrepreneur de Brême)
La
fillette au braisier est un chef-d'œuvre tardif de Georges de La Tour,
réalisé entre 1646 et 1648. Il fait partie du tout petit corpus de
peintures attribué à l'artiste, qui comprend un peu plus de 48 œuvres,
et est l'un des rares tableaux signés par l'artiste lui-même. Le grand
nombre de publications présentant cette image, ainsi que sa présence
dans de nombreuses expositions passées importantes - dont la
rétrospective de Paris au Grand Palais en 1997 - témoignent de
l'appréciation de la peinture. Cette haute estime a également été mise
en évidence par les éloges souvent exubérants de grands experts: La
beauté rustique du modèle, la source lumineuse unique, la
simplification des formes, tout fascine dans ce petit chef-d'œuvre,
écrit, par exemple, Pierre Rosenberg (Rosenberg 2006, op. Cit., P.
372). La fillette au braisier fait partie de la collection Bischoff
depuis 45 ans maintenant. C'est donc l'une des rares œuvres de Georges
de La Tour entre des mains privées, la dernière nocturne de l'histoire,
la dernière œuvre tardive de l'artiste en propriété privée.
L'œuvre échappe en fait à la description; chaque mot semble superflu, car bien qu'il s'agisse d'une pièce de genre, il se caractérise par un silence contemplatif et un extraordinaire sentiment d'intemporalité (mai 1993, op. cit., p. 153). La fille, représentée de profil, baisse les yeux et souffle dans les braises d'un petit brasier à charbon. Les braises sont la seule source de lumière dans l'image; ils illuminent le visage, le cou et la poitrine de la jeune fille d'une lueur chaude et tamisée. Le fond est enveloppé de ténèbres, aucun détail anecdotique, aucun accessoire ne distrait de l'apparence de la figure, qui est complètement immergée dans son activité. Encore et encore, l'apparence de la fille (charme réelle), la subtilité de la lumière picturale (belle unité lumineuse), l'économie du design et l'éclat pictural ainsi mis en valeur, se révèlent, par exemple, dans la reproduction souveraine du braises (une qualité picturale digne du maître; Cuzin 1997, op. cit., p. 262). L'économie dans l'utilisation de moyens picturaux est également attestée par les quelques coups de pinceau avec lesquels la réflexion de la lumière sur la manche est capturée. La subtilité absolue dans laquelle travaille Georges de La Tour la lumière picturale est capturée dans son essence par la main qui tient le bac à charbon, qui est éclairé d'une lueur gossamer, ou le contour de la tête, qui est tiré hors de l'obscurité par le jeu de éclat et ombre.
L'utilisation en vedette d'une source de lumière artificielle et la simplification géométrique de la figure sont caractéristiques du travail tardif de l'artiste. Pierre Rosenberg date le tableau vers 1646, Jean-Pierre Cuzin suggère une date entre 1646 et 1648, et Jacques Thuillier le compte comme l'une des dernières œuvres de l'artiste. (Maison Lempertz))
La vente d'une toile similaire est faite à Drouot le 4 juin 2021 (lot 297)
Entourage de Georges de la Tour, estimée entre 10k€ et 15 k€, elle atteint le triple.
La toile en question toile est la reprise de la composition de Georges de La Tour conservée à la Gemäldegalerie de Berlin (74 x 97 cm), considérée comme la plus ancienne peinture de sa main qui nous soit parvenue. Elle est datée de la première moitié des années 1620, au moment où l’artiste s’installe à Lunéville. La principale et importante variante consiste en la présence, à gauche, d’une nature morte avec un panier, une miche de pain, un couteau et une botte d’oignons, posés sur une table, au lieu du fond nu à Berlin.
Il existe deux autres copies du tableau allemand, beaucoup plus faibles que cette toile, au Musée lorrain à Nancy (Inv. D.77.2.11) et dans la collection Backhaus à Weiterstadt en Allemagne.
L’atelier de La Tour connaissait un grand succès et a réalisé des répliques de la plupart des ses créations importantes. Soutenu par le mécénat du duc Henri II, l’artiste engageait un apprenti pour quatre ans, avec un bon salaire, dès août 1620, et un second en juin 1626.
À une époque où la conservation des aliments était bien plus difficile qu’aujourd’hui, les légumes secs constituaient une grande partie de l’alimentation de l’hiver. La Tour reprend un sujet traité antérieurement par les Campi, par Annibal Carrache - le Mangeur de fèves, Rome, galerie Colonna, Georges Lallemant - Georges prompt à la soupe, Varsovie, Musée national. Mais son image abolit tout aspect trivial ou grotesque, et se concentre sur l’humanité des deux figures, probablement deux mendiants à la porte d’un hospice ou d’un couvent, où il leur a été fait l’aumône de ces deux bols de pois.
L'œuvre échappe en fait à la description; chaque mot semble superflu, car bien qu'il s'agisse d'une pièce de genre, il se caractérise par un silence contemplatif et un extraordinaire sentiment d'intemporalité (mai 1993, op. cit., p. 153). La fille, représentée de profil, baisse les yeux et souffle dans les braises d'un petit brasier à charbon. Les braises sont la seule source de lumière dans l'image; ils illuminent le visage, le cou et la poitrine de la jeune fille d'une lueur chaude et tamisée. Le fond est enveloppé de ténèbres, aucun détail anecdotique, aucun accessoire ne distrait de l'apparence de la figure, qui est complètement immergée dans son activité. Encore et encore, l'apparence de la fille (charme réelle), la subtilité de la lumière picturale (belle unité lumineuse), l'économie du design et l'éclat pictural ainsi mis en valeur, se révèlent, par exemple, dans la reproduction souveraine du braises (une qualité picturale digne du maître; Cuzin 1997, op. cit., p. 262). L'économie dans l'utilisation de moyens picturaux est également attestée par les quelques coups de pinceau avec lesquels la réflexion de la lumière sur la manche est capturée. La subtilité absolue dans laquelle travaille Georges de La Tour la lumière picturale est capturée dans son essence par la main qui tient le bac à charbon, qui est éclairé d'une lueur gossamer, ou le contour de la tête, qui est tiré hors de l'obscurité par le jeu de éclat et ombre.
L'utilisation en vedette d'une source de lumière artificielle et la simplification géométrique de la figure sont caractéristiques du travail tardif de l'artiste. Pierre Rosenberg date le tableau vers 1646, Jean-Pierre Cuzin suggère une date entre 1646 et 1648, et Jacques Thuillier le compte comme l'une des dernières œuvres de l'artiste. (Maison Lempertz))
La vente d'une toile similaire est faite à Drouot le 4 juin 2021 (lot 297)
Entourage de Georges de la Tour, estimée entre 10k€ et 15 k€, elle atteint le triple.
La toile en question toile est la reprise de la composition de Georges de La Tour conservée à la Gemäldegalerie de Berlin (74 x 97 cm), considérée comme la plus ancienne peinture de sa main qui nous soit parvenue. Elle est datée de la première moitié des années 1620, au moment où l’artiste s’installe à Lunéville. La principale et importante variante consiste en la présence, à gauche, d’une nature morte avec un panier, une miche de pain, un couteau et une botte d’oignons, posés sur une table, au lieu du fond nu à Berlin.
Il existe deux autres copies du tableau allemand, beaucoup plus faibles que cette toile, au Musée lorrain à Nancy (Inv. D.77.2.11) et dans la collection Backhaus à Weiterstadt en Allemagne.
L’atelier de La Tour connaissait un grand succès et a réalisé des répliques de la plupart des ses créations importantes. Soutenu par le mécénat du duc Henri II, l’artiste engageait un apprenti pour quatre ans, avec un bon salaire, dès août 1620, et un second en juin 1626.
À une époque où la conservation des aliments était bien plus difficile qu’aujourd’hui, les légumes secs constituaient une grande partie de l’alimentation de l’hiver. La Tour reprend un sujet traité antérieurement par les Campi, par Annibal Carrache - le Mangeur de fèves, Rome, galerie Colonna, Georges Lallemant - Georges prompt à la soupe, Varsovie, Musée national. Mais son image abolit tout aspect trivial ou grotesque, et se concentre sur l’humanité des deux figures, probablement deux mendiants à la porte d’un hospice ou d’un couvent, où il leur a été fait l’aumône de ces deux bols de pois.
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Détail
de l'affiche « Nancy » de Charles Henri Toussaint (1849-1911), peintre,
illustrateur et graveur. Pour les Chemins de Fer de l’Est. 1907.
Atelier H. Toussaint 7 Av de la Grande Armée Paris / Editeur
F.Champenois / Paris
L'affiche en détail (en haut) et en entier (en bas)
480 euros le 10/02/2022
même affiche, autres couleurs
mË
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Georges Trubert
Georges Trubert peintre et imagier, est considéré comme l'un des plus importants enlumineurs français de la fin du XVe siècle. Ces Heures sont l'un des ouvrages enluminés par Trubert pendant sa période lorraine au service de René II de Lorraine entre 1492 et 1494.
Il y a 17 miniatures dans ces Heures, 14 peintes par Georges Trubert et trois peintes par un autre artiste parisien, Le Maître de Martainville.
Peintre actif entre 1467 et 1499 en Anjou, en Provence (au service de René d'Anjou) puis en Lorraine (au service de René II de Lorraine). Georges Trubert meurt en 1508.
Vente le 16 juin 2018 à Drouot estimation 200-300 k€
Opérateur de vente Aristophil
LIVRE D'HEURES (À L'USAGE DE PARIS)
En latin et en français, manuscrit enluminé sur parchemin
vers 1493
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Léon Tonnelier, poète lorrain
Léon Tonnelier par Jean Scherbeck
Document Jean-Pierre Puton
Généalogie par Brigitte Hellio Caquelin
Eau-forte "A l'ombre du vieux chêne par Victor-Emile Prouvé"
Le Saule, à « Madame la Supérieure de Saint-Julien, à la Très Chère Sœur Arsène ».
Le Saule. Poème de Léon Tonnelier
Les derniers vers du poète Léon Tonnelier (page 11)
Tout un long soir du bel été,
Je me suis assis solitaire
à l'ombre d'un saule argenté
dont le feuillage effleure terre.
Il pleure en ses rameaux flottants,
légère et longue chevelure que peigne
— au moins depuis cent ans —
la brise au gré de son allure.
Ce grand pleureur fut autrefois
l'arbre émouvant d'un cimetière :
il a grandi parmi des croix,
dans le silence et la prière.
N'a-t-il pas, ce bel éploré
plus gémissant que les colombes,
N'a-t-il pas longuement pleuré
en sa jeunesse sur des tombes?
N'a-t-il pas surpris, violets,
l'été par des minuits sans lune,
de sabbatiques feux follets
Surgis de la fosse commune?
L'enclos des morts désaffecté
a su lui demeurer propice :
Ce saule à lui seul est resté
un coin de parc près d'un hospice.
Ce coin de parc est monacal.
L'hospice est presque un sanctuaire,
On s'attend même à voir Pascal
Sous ce vieil arbre centenaire.
Ce reposoir providentiel,
bouquet d'oiseaux et de feuillage
est digne au moins qu'un arc-en-ciel
l'enrubanne après chaque orage.
Comme au long soir du bel été,
je reviens m'asseoir solitaire
à l'ombre du saule argenté
dont le feuillage effleure terre.
Je cède à l'émoi singulier
de frissonner avec la feuille,
Car Saint-Julien l'Hospitalier
en ce refuge heureux m'accueille.
Autre vision d'artiste: le saule par Michel-Auguste Colle Baccarat 1904
(Michel-Auguste Colle Baccarat 1872- Batz-sur-Mer 1949, peintre lorrain)
La tarte, poème de Léon Tonnelier (la tarte aux mirabelles)
***************
Jean-Joseph Thorelle (1806 Hennecourt -1889 Nancy)
Jean-Joseph Thorelle, né le 11 mai 1806 à Hennecourt (Vosges) et mort le 10 mai 1889 à Nancy1, est un peintre et graveur français, auteur de tableaux de genre et de fins dessins à la plume.
Jean-Joseph Thorelle a été professeur de dessin au collège de La Malgrange à Jarville.
Il habitait 20 rue des Dominicains à Nancy
Ce que dit Christian Pfister de Jean-Joseph Thorelle (Limedia):
Le roi Stanislas dans une loge du théâtre
Dessin à l'aquarelle, réhaussée de gouache
Bibliothèque de Nancy
Maison qui fut construite en 1718 et habitée par le sculpteur Adam, rue J.J. Rousseau (des dominicains) à Nancy 1851/1874
Christophe, Louis (1816-1874). Lithographe
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Portail du Palais ducal de Nancy
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Digout, Louis (1809-18..). Imprimeur
1800/1900
Statue de Stanislas
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Paullet. Imprimeur
1832
Institution Joseph Piroux des sourds-muets de Nancy
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Christophe, Louis (1816-1874). Lithographe
1827-1874
Palais ducal de Nancy, vers 1610, sous Henri II, fils de Charles III
Digout, Louis (1809-18..). Lithographe
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Deruet, Claude (1588?-1660). Graveur
Bibliothèque de Nancy
Portail de l'ancien Palais ducal restauré en 1849 et 1850
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Thiéry-Solet, Jean-Baptiste (1803-1889). Ancien possesseur
1850/1900
Lithographie sur chine-collé
Bibliothèques de Nancy
Place Saint-Epvre, Nancy
Par Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889) - collections Bibliothèque-médiathèque de Nancy
La Croix Gagnée, Nancy
Thorelle, Jean-Joseph Lithographe
Vaultrin. Peintre
Paullet. Imprimeur
1830-1889
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Claude Emile Thiéry (Nancy 1828-Maxéville 1895)
Peintre et dessinateur.
L'affiche en détail (en haut) et en entier (en bas)
480 euros le 10/02/2022
même affiche, autres couleurs
mË
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Georges Trubert
Georges Trubert peintre et imagier, est considéré comme l'un des plus importants enlumineurs français de la fin du XVe siècle. Ces Heures sont l'un des ouvrages enluminés par Trubert pendant sa période lorraine au service de René II de Lorraine entre 1492 et 1494.
Il y a 17 miniatures dans ces Heures, 14 peintes par Georges Trubert et trois peintes par un autre artiste parisien, Le Maître de Martainville.
Peintre actif entre 1467 et 1499 en Anjou, en Provence (au service de René d'Anjou) puis en Lorraine (au service de René II de Lorraine). Georges Trubert meurt en 1508.
Vente le 16 juin 2018 à Drouot estimation 200-300 k€
Opérateur de vente Aristophil
LIVRE D'HEURES (À L'USAGE DE PARIS)
En latin et en français, manuscrit enluminé sur parchemin
vers 1493
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Léon Tonnelier, poète lorrain
Léon Tonnelier par Jean Scherbeck
Document Jean-Pierre Puton
Généalogie par Brigitte Hellio Caquelin
Eau-forte "A l'ombre du vieux chêne par Victor-Emile Prouvé"
Le Saule, à « Madame la Supérieure de Saint-Julien, à la Très Chère Sœur Arsène ».
Le Saule. Poème de Léon Tonnelier
Les derniers vers du poète Léon Tonnelier (page 11)
Tout un long soir du bel été,
Je me suis assis solitaire
à l'ombre d'un saule argenté
dont le feuillage effleure terre.
Il pleure en ses rameaux flottants,
légère et longue chevelure que peigne
— au moins depuis cent ans —
la brise au gré de son allure.
Ce grand pleureur fut autrefois
l'arbre émouvant d'un cimetière :
il a grandi parmi des croix,
dans le silence et la prière.
N'a-t-il pas, ce bel éploré
plus gémissant que les colombes,
N'a-t-il pas longuement pleuré
en sa jeunesse sur des tombes?
N'a-t-il pas surpris, violets,
l'été par des minuits sans lune,
de sabbatiques feux follets
Surgis de la fosse commune?
L'enclos des morts désaffecté
a su lui demeurer propice :
Ce saule à lui seul est resté
un coin de parc près d'un hospice.
Ce coin de parc est monacal.
L'hospice est presque un sanctuaire,
On s'attend même à voir Pascal
Sous ce vieil arbre centenaire.
Ce reposoir providentiel,
bouquet d'oiseaux et de feuillage
est digne au moins qu'un arc-en-ciel
l'enrubanne après chaque orage.
Comme au long soir du bel été,
je reviens m'asseoir solitaire
à l'ombre du saule argenté
dont le feuillage effleure terre.
Je cède à l'émoi singulier
de frissonner avec la feuille,
Car Saint-Julien l'Hospitalier
en ce refuge heureux m'accueille.
Autre vision d'artiste: le saule par Michel-Auguste Colle Baccarat 1904
(Michel-Auguste Colle Baccarat 1872- Batz-sur-Mer 1949, peintre lorrain)
La tarte, poème de Léon Tonnelier (la tarte aux mirabelles)
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Jean-Joseph Thorelle (1806 Hennecourt -1889 Nancy)
Jean-Joseph Thorelle, né le 11 mai 1806 à Hennecourt (Vosges) et mort le 10 mai 1889 à Nancy1, est un peintre et graveur français, auteur de tableaux de genre et de fins dessins à la plume.
Jean-Joseph Thorelle a été professeur de dessin au collège de La Malgrange à Jarville.
Il habitait 20 rue des Dominicains à Nancy
Ce que dit Christian Pfister de Jean-Joseph Thorelle (Limedia):
J.-J.
Thorelle était né à Hennecourt, au canton de Dompaire (Vosges) ; mais
il passa toute son existence à Nancy, où il dut lutter péniblement pour gagner
sa vie. Guerrier, Guerrier de Dumast le remarqua et lui communiqua son ardeur pour la
petite patrie lorraine. Thorelle n'eut dès lors qu'une ambition : retracer par le
crayon ou par le pinceau les vieux monuments du sol lorrain, faire revivre les
grandes scènes de l'histoire nationale. En même temps qu'il peignit la rentrée
de René II dans Nancy après la bataille du 5 janvier 1477, il publia vers 1840
son Album nancéen ou collection des portes, places et principaux monuments de
Nancy . Ces dessins très exacts, très précis, furent lithographiés dans la maison
Dupuy et Cie,de Metz. Ils donnent la physionomie très exacte de nos monuments.
Là, nous voyons le vieux Saint-Èvre avec sa tour massive, sa place tout encom-
brée parle marché de fruits et de légumes, au dessus de laquelle se dresse une
laide statue de René II, œuvre de Lépy. Outre cet album, Thorelle a dessiné une
série de planches isolées sur Nancy. Aucun ouvrage, aucun article ne paraissait
sur notre ville, auquel il n'ait collaboré par son crayon. Pour l'ouvrage de
Dumast, il réédite la grande vue de Nancy d'Israël Silveslre; puis, on trouve
sa signature au bas de la belle planche, représentant-dans les Mémoires de la
Société d'archéologie lorraine la maison des Adam, dans la rue des Domini-
cains. Mais de plus en plus Thorelle, découragé, s'enfermait dans la solitude
de son atelier, où, afin de vivre, il peignait des tableaux d'église ou dessinait
des cartons pour les peintres verriers ; et quand, âgé de 83 ans, il mourut le 10
maÍ 1889, à peine signala-t-on à Nancy la disparition de l'homme qui, pour sa
part et à sa manière, fut un historien de la cité .
il passa toute son existence à Nancy, où il dut lutter péniblement pour gagner
sa vie. Guerrier, Guerrier de Dumast le remarqua et lui communiqua son ardeur pour la
petite patrie lorraine. Thorelle n'eut dès lors qu'une ambition : retracer par le
crayon ou par le pinceau les vieux monuments du sol lorrain, faire revivre les
grandes scènes de l'histoire nationale. En même temps qu'il peignit la rentrée
de René II dans Nancy après la bataille du 5 janvier 1477, il publia vers 1840
son Album nancéen ou collection des portes, places et principaux monuments de
Nancy . Ces dessins très exacts, très précis, furent lithographiés dans la maison
Dupuy et Cie,de Metz. Ils donnent la physionomie très exacte de nos monuments.
Là, nous voyons le vieux Saint-Èvre avec sa tour massive, sa place tout encom-
brée parle marché de fruits et de légumes, au dessus de laquelle se dresse une
laide statue de René II, œuvre de Lépy. Outre cet album, Thorelle a dessiné une
série de planches isolées sur Nancy. Aucun ouvrage, aucun article ne paraissait
sur notre ville, auquel il n'ait collaboré par son crayon. Pour l'ouvrage de
Dumast, il réédite la grande vue de Nancy d'Israël Silveslre; puis, on trouve
sa signature au bas de la belle planche, représentant-dans les Mémoires de la
Société d'archéologie lorraine la maison des Adam, dans la rue des Domini-
cains. Mais de plus en plus Thorelle, découragé, s'enfermait dans la solitude
de son atelier, où, afin de vivre, il peignait des tableaux d'église ou dessinait
des cartons pour les peintres verriers ; et quand, âgé de 83 ans, il mourut le 10
maÍ 1889, à peine signala-t-on à Nancy la disparition de l'homme qui, pour sa
part et à sa manière, fut un historien de la cité .
Le roi Stanislas dans une loge du théâtre
Dessin à l'aquarelle, réhaussée de gouache
Bibliothèque de Nancy
Maison qui fut construite en 1718 et habitée par le sculpteur Adam, rue J.J. Rousseau (des dominicains) à Nancy 1851/1874
Christophe, Louis (1816-1874). Lithographe
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Portail du Palais ducal de Nancy
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Digout, Louis (1809-18..). Imprimeur
1800/1900
Statue de Stanislas
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Paullet. Imprimeur
1832
Institution Joseph Piroux des sourds-muets de Nancy
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Christophe, Louis (1816-1874). Lithographe
1827-1874
Palais ducal de Nancy, vers 1610, sous Henri II, fils de Charles III
Digout, Louis (1809-18..). Lithographe
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Deruet, Claude (1588?-1660). Graveur
Bibliothèque de Nancy
Portail de l'ancien Palais ducal restauré en 1849 et 1850
Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889). Dessinateur
Thiéry-Solet, Jean-Baptiste (1803-1889). Ancien possesseur
1850/1900
Lithographie sur chine-collé
Bibliothèques de Nancy
Place Saint-Epvre, Nancy
Par Thorelle, Jean-Joseph (1806-1889) - collections Bibliothèque-médiathèque de Nancy
La Croix Gagnée, Nancy
Thorelle, Jean-Joseph Lithographe
Vaultrin. Peintre
Paullet. Imprimeur
1830-1889
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Claude Emile Thiéry (Nancy 1828-Maxéville 1895)
Peintre et dessinateur.
On
le connait en particulier pour ses gravures représentant des maisons de
la Ville-Vieille de Nancy. Il dirige l’Ecole de dessin de Nancy et est
conservateur du musée de la ville. Il enseigne pendant une
période de sa vie le dessin et la peinture au lycée de Colmar
avant d'être nommé professeur de dessin à l'Ecole Industrielle de
Mulhouse.
On le retrouve en 1889 à Maxéville dans la propriété de famille. Son activité comme graveur d’ex-libris est bien connue. Il laisse au Musée de Nancy un certain nombre de dessins parmi lesquels des caricatures de nancéiens connus de la période 1848-1870, des cuivres de portraits, de Nancy ou de paysages. Il eut Aimé Morot comme élève.
Son père Jean-Baptiste Thiéry (Nancy 1803-1889) entrepreneur de bâtiment a consacré sa vie aux livres et objets d’art lorrains, livres légués à la ville de Nancy. Propriétaire d’une très vaste propriété sise Grande Rue à Maxéville, il avait formulé le vœu que soit légué, après sa mort, son patrimoine à une œuvre de charité.
Claude-Emile son fils lègue la propriété de Maxéville ainsi que 125kF-or pour la réalisation d’une maison de charité destinée aux enfants soignés à la maison départementale de de secours rue des Quatre-Eglises à Nancy. Claude Emile Thiéry décède le 3 janvier 1895. Le Département de Meurthe-et-Moselle décide en août de la même année la construction de l’asile qui portera le nom de son père de “Jean- Baptiste Thiéry”. En 1900, cinq religieuses de la Congrégation des Sœurs de Saint-Charles prirent possession des bâtiments, avec 54 enfants, donnant naissance à "l’Association Jean-Baptiste Thiéry"
Porte de l'hôtel 2 rue Saint-Pierre en Ville- Vieille 1863
Maison au pilier, 8 place Saint-Epvre 1861
On le retrouve en 1889 à Maxéville dans la propriété de famille. Son activité comme graveur d’ex-libris est bien connue. Il laisse au Musée de Nancy un certain nombre de dessins parmi lesquels des caricatures de nancéiens connus de la période 1848-1870, des cuivres de portraits, de Nancy ou de paysages. Il eut Aimé Morot comme élève.
Son père Jean-Baptiste Thiéry (Nancy 1803-1889) entrepreneur de bâtiment a consacré sa vie aux livres et objets d’art lorrains, livres légués à la ville de Nancy. Propriétaire d’une très vaste propriété sise Grande Rue à Maxéville, il avait formulé le vœu que soit légué, après sa mort, son patrimoine à une œuvre de charité.
Claude-Emile son fils lègue la propriété de Maxéville ainsi que 125kF-or pour la réalisation d’une maison de charité destinée aux enfants soignés à la maison départementale de de secours rue des Quatre-Eglises à Nancy. Claude Emile Thiéry décède le 3 janvier 1895. Le Département de Meurthe-et-Moselle décide en août de la même année la construction de l’asile qui portera le nom de son père de “Jean- Baptiste Thiéry”. En 1900, cinq religieuses de la Congrégation des Sœurs de Saint-Charles prirent possession des bâtiments, avec 54 enfants, donnant naissance à "l’Association Jean-Baptiste Thiéry"
29 Grande-rue (1862)
Porte de l'hôtel 2 rue Saint-Pierre en Ville- Vieille 1863
92 Grande-rue 1863
Maison du 7 place Saint-Epvre
(1862)
Porte de l'ancienne maison du Conseil de
Ville 1862
rue du Maure-qui-Trompe
rue du Maure-qui-Trompe
Maison
au Boulet 83 Grande-Rue 1861
Maison au pilier, 8 place Saint-Epvre 1861
1861
L'arsenal
Gravures du Musée Lorrain- Voir aussi:
L'hôtel des salles, la cour de l'hôpital Saint-Julien, maison de Bornet,
sculptures maison de Bornet,
maison de Jacques Callot, porte de l'hôtel de Gellenoncourt, hôtel de Lillebonne,
escalier du 92 Grande-rue,
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Gravures du Musée Lorrain- Voir aussi:
L'hôtel des salles, la cour de l'hôpital Saint-Julien, maison de Bornet,
sculptures maison de Bornet,
maison de Jacques Callot, porte de l'hôtel de Gellenoncourt, hôtel de Lillebonne,
escalier du 92 Grande-rue,
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