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Paul Nicolas
Jean Nocret
François de Nomé
Alfred Normand
Charles- François Nivard
Jules  Noël

Paul Nicolas ou d'Argental (Laval-Sur-Vologne 1875-Nancy 1952)

Maître verrier

On poura lire "le génie verrier de l'Europe" (page 355)

Généalogie par Brigitte Hellio Coquelin

Son père est intendant des jardins et des serres du Comte Molitor à Buthécourt en Lorraine alors occupée. En 1888, sa famille choisit de partir pour garder la nationalité française; ce sera pour Laxou, quartier Sainte-Anne où le père sera horticulteur. En 1890, Paul Nicolas entre aux Beaux-Arts de Nancy et choisit le dessin et l'aquarelle. Il sera diplômé en 1893 section architecture. En 1893, Émile Gallé le recrute comme dessinateur et décorateur sur verre, avant de devenir maître- verrier
 Gallé se prend d’amitié pour lui et pour son frère Émile, et les introduit dans les cercles de la vie intellectuelle, culturelle et artistique de Nancy, chef de file du mouvement Art Nouveau en France.

La Première Guerre mondiale où Paul Nicolas est mobilisé dès le début, marque une coupure importante dans sa vie : en 1919, il quitte l'entreprise Gallé avec trois autres artistes : Mercier, Villermaux et Windeck, pour créer sa propre entreprise : les graveurs réunis (cette association sera dissoute en 1923, les trois autres artistes retournant aux établissements Gallé).

Il passe un contrat avec les Cristalleries de Saint-Louis, qui lui fournissent les bruts sur la base de ses commandes, et il les travaille à son domicile, au 64 rue de la république à Nancy, où il installe son atelier et compte jusqu'à douze décorateurs.

 Pendant une année, il utilise la signature Saint-Louis Nancy, puis d'Argental, accompagné en principe d'une croix de Lorraine pour distinguer sa production de celle des Cristalleries, qui utilisent également la signature d'Argental. L'entreprise connaît un grand succès jusqu'à la crise de 1929, qui coïncide également à la désaffection du public pour l'art nouveau. Il se sépare petit à petit de ses collaborateurs mais poursuit sa production jusqu'en 1952, avec une interruption lors de la Seconde Guerre mondiale.

Les œuvres qu'il produit de la fin des années 1920 à la fin des années 1930 sont les plus intéressantes sur le plan artistique de par leur originalité et leur technicité, ainsi que par l'utilisation de couleurs froides comme le vert et le bleu, assez peu usitées dans l'École de Nancy. Ces productions sont signées en général P. Nicolas, avec ou sans l'adjonction de Nancy et parfois, mais très rarement, la date.

Après la Seconde Guerre mondiale, il se fournit en bruts chez Daum et utilise le four d'Amalric Walter, son ami le plus proche, pour cuire ses vases émaillés, tout en continuant à travailler certaines de ses pièces à l'acide et à la roue. 

Le style de Paul Nicolas évolue avec le temps : les œuvres signées d'Argental sont typiques de l'École de Nancy, puis s'en écartent progressivement, en particulier en témoignant de l'influence de l'art déco ; les œuvres signées Paul Nicolas qui sont donc plus tardives, témoignent de la recherche personnelle de l'artiste vers la stylisation, ainsi que vers des techniques mettant en valeur le cristal, seule matière sur laquelle il travaille jusqu'à la Seconde Guerre mondiale ; au sortir de celle-ci, ne pouvant plus se fournir en cristal à Saint-Louis, il travaille le verre jusqu'à sa mort en 1952.

Il utilise au cours de sa carrière l'ensemble des techniques de travail du verre et du cristal : émaillage, gravure à l'acide, gravure à la roue, taille à la meule, applications à chaud, décor intercalaire...


On connait de Paul Nicolas à Nancy les vitraux de la loge Saint-Jean de Jérusalem, l’une des treize cents que compte le Grand-Orient de France, première obédience de France. Elle est la plus ancienne installée dans cette ville, avant même la création du Grand Orient de France.

Cette loge a été créée le 9 décembre 1772. On y trouve au plafond appelé « voûte étoilée » des vitraux  représentant les signes zodiacaux en alternance avec des représentations de scarabées, réalisés de 1899 à 1908. L’ensemble a été restauré en 2016.




Paul Nicolas, beau vase  en verre gravé à l'acide à décor de fleurs rouges sur fond jaune
 - Hauteur 30 cm estim 1200 - 1600 EURO




Paul Nicolas  - NANCY Vase ovoïde épaulé. Épreuve en verre brun orangé et rouge sur fond jaune blanchâtre. Décor d'un rapace dans un paysage montagneux gravé en camée à l'acide. Signé et situé. Haut. 37,5 cm



Sabot de Vénus par Paul Nicolas





Vases 1920 et 1930








Vasque de suspension en verre satiné; décor de roses et de feuillage dégagé à l'acide. Signée. D: 36 cm. (à gauche)

Vasque d'éclairage en verre satiné blanc, décor dégagé à l'acide de fleurs jaunes et ocres.Signée D (à droite)



D'argental- Vase balustre à col rétréci. Epreuve en verre multicouche au décor tournant, dégagé à l'acide, traité grenat et brique sur fond orangé de zinnias. Signé d'Argental. H : 26 cm.
et
 Vase en verre à décor multicouches et dégagé à l'acide de capucines rouges sur fond jaune - Hauteur 28 cm signé d'Argental



Important vase balustre en verre multicouche à fond orange à décor de pampres dégagé à l'acide (à droite)
H : 51 cm 1500 euros le 9/12/2021

Vase ovoïde en verre multicouche à décor dégagé à l'acide de motifs géométriques en brun sur fond ocre. (à gauche)
Signé D'ARGENTAL à la base.
Travail Art Déco vers 1920.
H : 20 cm 500 euros le 9/12/2021












Au 15 rue Drouin à Nancy, Le décor égypto-art nouveau de la loge de Saint-Jean- de- Jérusalem

La loge Saint-Jean de Jérusalem de Nancy est l’une des 1300 que compte le Grand-Orient de France, première obédience de France. Elle est la plus ancienne installée dans cette ville, avant même la création du Grand Orient de France.

Cette loge a été créée le 9 décembre 1772. On y trouve au plafond appelé « voûte étoilée » des vitraux réalisés par le Maître -Verrier Paul NICOLAS (1875-1952), élève d’Émile GALLE (1846-1904), représentant les signes zodiacaux en alternance avec des représentations de scarabées, réalisés de 1899 à 1908. L’ensemble a été restauré en 2016.

Les décors intérieurs du Temple de style égypto-Art Nouveau sont classés au titre des monuments historiques, ses murs sont recouverts de toiles marouflées peintes, œuvres d’Henri MACLOT (élève d’Alexandre CABANEL) et Paul MARTIGNON (Ecole des Beaux-Arts de Nancy, dans la classe de Larcher). Pendant près d’un siècle, les décors ont été cachés par de la fumée des 3 à 5 tonnes de bougies mais également par les frères fumeurs (de tabac) …. .

Il a été restauré récemment par Emilie Checroun et ressuscite les figures allégoriques de femmes peintes en 1899 par deux artistes nancéiens Henri Maclot et Paul Martignon.  Tous deux ont fait partie du cercle des artistes de l’Ecole de Nancy. Paul Nicolas maître-verrier fidèle d'Emile Gallé.

Après nettoyage apparurent les figures allégoriques de femmes, accompagnées d’une représentation du couple pharaonique, symbolisent : le Courage, la Lumière, la Vérité, la Sagesse, la Puissance, l’Amour, la Liberté, l’Obéissance, la Charité, la Prudence, la Force, la Justice, l’Espérance, la Concorde, l’Egalité et la Volonté. Dans l’abside, le décor est totalement égyptien et encadre une verrière avec le sphinx de Gizeh surmonté du triangle maçonnique.

Les colonnes encadrant la porte sont marquées de deux lettres : J pour rappeler que c’est devant cette colonne que les apprentis venaient toucher leur salaire, B pour les compagnons. Or, selon les rites, le J et le B sont à gauche ou à droite. Le temple accueille 17 loges de trois obédiences : le Grand Orient de France, le Droit humain (mixte) et la Grande Loge féminine de France.

Les frères ont décidé d’ouvrir leur temple à la visite sur inscription préalable, lors des Journées Européennes du Patrimoine. L’occasion de découvrir ce lieu unique et de se familiariser avec la symbolique maçonnique.


 Photos Grand Orient de France

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Jean Nocret
( Nancy 1617-Paris 1672)

Peintre

Peintre lorrain. Il a probablement reçu une première éducation artistique dans sa ville natale, mais très jeune, il a fait un voyage de formation à Rome.
Il rentre à Paris en 1644 et se spécialise dans le portrait de cour. Il a également fait un travail important dans la décoration de plusieurs palais, dont Saint-Cloud (1660) et les Tuileries (1667-1670), qui n'ont malheureusement pas été préservés. Bien que son travail soit presque entièrement circonscrit autour de la cour française, il se rend au Portugal en 1657, en tant que portraitiste. Au musée du Prado, il y a huit œuvres de Nocret, toutes des portraits de personnalités judiciaires françaises envoyées en Espagne.
 Certains ont la preuve que certaines de ces oeuvres étaient à l'Alcazar de Madrid, comme le sont les portraits de Louis XIV, jeune et de Philippe de France, duc d'Orléans, sauvés de l'incendie de 1734. Le portrait de Catherine de Portugal, reine d’Angleterre, a été associé au séjour du peintre dans le pays portugais en 1657.


Ses oeuvres sont souvent confondues avec celles de son fils Jean-Charles (1648-1719) lui aussi portraitiste. Il est reçu à l'Académie en 1674 avec le portrait de son père (voir ci-dessous)


1617
Jean Nocret naît à Nancy.(France)
1643
Nocret, après la mort de son maitre Jean Le Clerc, quitte Nancy pour achever sa formation de peintre à Rome. Sous la direction de Poussin, il exécute avec d'autres peintres (dont Mignard) des copies pour Chantelou.(Italie)
1644
Nocret est reçu à la charge de peintre et valet de chambre du roi.
1645
Nocret, grâce à sa réputation de portraitiste, obtient un logement au Louvre à Paris.
1657
Nocret accompagne l'ambassadeur de France à Lisbonne pour exécuter, à la demande de Louis XIV, le portrait de l'infante Catherine. Il réalise également les portraits du roi Alphonse (qui lui offre 500 pistoles et une chaine d'or accompagnée de la médaille du roi) et de l'infant Pedro.(Portugal)
1658
Le roi Louis XIV signe un brevet accordant à Nocret un vaste atelier aux Tuileries pour travailler des grands tableaux.
1660
Nocret est chargé par Monsieur de réaliser des plafonds peints et de grands tableaux pour orner son château de St-Cloud. Il crée des œuvres d'inspiration mythologique : M. y apparait en Mars et Henriette en Vénus.
1663
Nocret et Mignard sont reçus à l'Académie royale de peinture et de sculpture avec un "Repentir de saint Pierre".
1664
Nocret est nommé professeur à l'Académie de peinture.
1667
Nocret est élu "adjoint à recteur" de l'Académie de peinture.
1667
Nocret réalise des décors peints destinés au palais des Tuileries.
1672
Jean Nocret meurt à Paris.






Portrait de Jean Nogret



L’Assemblée des dieux : la famille de Louis XIV divinisée, par Jean Nocret (Versailles)

Comprendre le tableau  et aussi ICI

Personnages de gauche à droite: la reine Henriette Marie de France (1609); Philippe de France, Monsieur (1640); sa fille Marie Louise (1662); son épouse Henriette d'Angleterre (1644); la reine mère Anne d'Autriche; Le roi Louis XIV; leurs enfants, Louis (1661), Marie Thérèse, la Petite Madame (1667) et Philippe (1668); la reine Marie-Thérèse d'Autriche (1638) et Anne Marie Louise d'Orléans, la Grande Mademoiselle (1627).




Louis XIV jeune 1655  (Musée du Prado
)



Louis XIV (1638-1715)




Marie-Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne et reine de France




Philippe de France (1640-1701), duc d'Orléans, musée du Prado, vers 1650

Représenté aux trois quarts, il porte une cape de velours noir avec les insignes de Saint-Esprit. Il a l'air d'avoir environ dix ans.

Cette œuvre, a été envoyée de Paris par Anne d’Autriche à Madrid pour son frère Philippe IV, afin de préparer le lien matrimonial de Louis XIV avec Maria Thérèse d'Autriche.




Henriette Anne, duchesse d'Orléans


Henriette d'Angleterre (16 juin 1644, Exeter, Angleterre - 30 juin 1670, château de Saint-Cloud, France), appelée aussi Henriette-Anne Stuart, en anglais Henrietta Anne Stuart of England, est la fille du roi Charles Ier d'Angleterre et d'Écosse et de la reine Henriette Marie de France. Elle est aussi la petite-fille d'Henri IV, la nièce de Louis XIII, la cousine germaine et la belle-sœur de Louis XIV, par son mariage avec son cousin Philippe d'Orléans (frère de Louis XIV). Stuart par son père et Bourbon par sa mère, la princesse est donc doublement de sang royal.



JEAN NOCRET et atelier

Henriette d'Angleterre (1644-1670) en Flore.
Huile sur toile. 63.5 x75.5 cm

Dans le tableau proposé ici, la personnification de Flora, la déesse romaine de la floraison, porte les traits de la princesse Henriette d'Angleterre, qui portait également le titre de duchesse d'Orléans par son mariage avec Philippe de France. Compte tenu du thème céleste et de la forme ovale de la composition, cette peinture laisse supposer qu'il s'agit d'un projet préparatoire pour un plafond ou peut-être d'un élément fragmentaire d'une peinture de plafond. Il se pourrait qu'il s'agisse d'un plafond peint par Jean Nocret dans les appartements d'Henriette d'Angleterre, puisque, comme nous le rapporte Guillet de Saint-Georges (voir bibliographie), on y voyait "le thème de Flore".

La tête de la duchesse se distingue qualitativement et pourrait avoir été peinte par Jean Nocret. Le reste de la composition a probablement été complété par une autre main, celle d'un collaborateur. Les détails minutieux des fleurs trahissent la participation d'un spécialiste en la matière, proche de Jean-Baptiste Monnoyer (1636-1699).

texte et illustration  sept 2022 Drouot°vente koller Zurich

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François de Nomé, appelé aussi Monsù Desiderio
(ou encore Didier Barra)
(vers Metz 1593- 1644 Naples)


Cette vue mystérieuse et fantaisiste de Venise est une œuvre mature de l'artiste idiosyncratique François de Nomé. L'un des deux artistes ayant travaillé sous le pseudonyme de Monsù Desiderio - l'autre étant Didier Barra - le travail de Nomé se caractérise par ses qualités visionnaires, presque oniriques, et a même été cité comme source d'inspiration par les surréalistes au XXe siècle.
Bien que né à Metz, l'artiste est parti à Rome très tôt et a passé la majeure partie de sa carrière à Naples, où il est enregistré dès 1610. Deux types interdépendants se dégagent de son œuvre: premièrement, des vues en perspective de scènes de rue et intérieurs dans la tradition de la Renaissance; et deuxièmement, des fantasmes architecturaux et des scènes imaginaires montrant souvent des bâtiments en ruine ou incendiés.


Le présent travail entre dans la première catégorie de vues en perspective; cependant, ici aussi, un élément d'irréel s'est infiltré dans le cadre architectural. Nomé n'étant pas connu pour avoir visité Venise, cette représentation est probablement basée sur l'une des nombreuses estampes de la localité alors en circulation en Italie. Il ne présente pas fidèlement les bâtiments, mais se réjouit de la déformation de leurs façades. Outre les gargouilles qu’il a ajoutées à la toiture du Palazzo Ducale, l’église San Marco a été transformée en un mélange élancé de design baroque. Les eaux noires inquiétantes du bassin sont bien loin des bleus étincelants représentés plus tard par Canaletto et d’autres à la hauteur du vedutismo vénitien, et le ciel - si brillant et ensoleillé à gauche, et pourtant si sombre et inquiétant à droite - - semblerait suggérer une éclipse ou un autre événement céleste.



Caprice architectural avec le Christ et ses disciples

 François de Nomé était connu pour travailler avec des collaborateurs qui ont ajouté des personnages à ses paysages, ses vues et ses fantasmes, et le traitement du Christ et des autres personnages de premier plan suggère bien un effort de collaboration dans cette toile.



Intérieur d'un palais
imaginaire



Didier Barra, dit Monsù Desiderio

Troie en flammes et Énée fuyant Troie avec son père Anchise sur son dos




Monsù Desiderio

Le banquet du Pharaon tourmenté par les grenouilles
cf: Les dix plaies d'Égypte sont les dix châtiments que, selon le Livre de l'Exode, Dieu inflige à l'Égypte pour convaincre Pharaon de laisser partir le peuple d'Israël.



Didier Barra

Vue de Naples



 
François de Nomé dit Monsù Desiderio

Caprice architectural et le départ de Jacob pour l'Egypte



FRANÇOIS DE NOME CALLED "MONSU DESIDERIO" (Metz, France, c. 1593 - Naples, Italy, c. 1644) "Port with boats, imaginary architecture and characters"
Huile sur toile. La biographie et le profil professionnel de ce peintre lorrain, actif à Naples dans la première moitié du XVIIe siècle, dont la production est dominée par ce type d'architectures fantastiques et de ruines décorées avec fantaisie, sont très peu connus. Cette œuvre présente de nombreux parallèles stylistiques et techniques avec sa "Marina con port, edifici, barche e figure", connue grâce au document photographique conservé dans les archives F. Zeri (n° 50972).
Dimensions : 88 x 123 cm 8000€ Madrid le 18/12/23



FRANÇOIS DE NOME CALLED "MONSU DESIDERIO" (Metz, France, c. 1593 - Naples, Italy, c. 1644) "Biblical scene in an imaginary city"
Huile sur toile. La biographie et le profil professionnel de ce peintre lorrain, actif à Naples dans la première moitié du XVIIe siècle, dont la production est dominée par ce type d'architectures fantastiques et de ruines décorées avec fantaisie, sont très peu connus. Dimensions : 88 x 123 cm.



Didier Barra: Scène de port dans un estuaire au pied des montagnes

La composition est divisée horizontalement en deux parties, relevant de modes représentatifs bien distinctes:
 La partie inférieure, brossée sur une dominante d'ocre brun avec l'arrivée des galions dans l'arc de l'estuaire, évoque dans sa restitution d'éléments observés, l'art de paysagiste de Didier Barra, tel qu'on peut le voir dans la vue de Naples du musée de Hartford, et plus tard, dans sa maturité, les deux Vues de Fiume
 La partie supérieure est traitée au contraire sur un mode allusif. La manière de tracer les architectures avec soin, dans des tons ivoirins, sur des rythmes linéaires, en marquant bien l'arrondie de la partie cintrée, délestée de tout effet expressionniste, est présente, elle aussi, à différentes reprises dans son oeuvre, que ce soit dans ses vues de Naples et ses paysages, ou dans ses représentations architecturales.


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Alfred-Nicolas Normand (1822 Paris-1909 Paris)

Architecte, photographe et
Inspecteur général des édifices pénitentiaires


Travail de thèse très complet sur l'oeuvre d'Alfred-Nicolas Normand

(Laure Ducos)


Après avoir fait les Beaux-Arts de Paris, il remporte le grand prix de Rome en 1846 et devient pensionnaire de la Villa Médicis de 1847 à 1851.

À la fin de son séjour, il s'essaie à la technique de la photographie. Il rencontre à la même occasion Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, qui de retour d'un voyage en Orient, l'encouragent à continuer. Ce dernier le conseille sur les techniques à mettre en œuvre. Normand réalise alors une série de calotypes de Rome, Pompéï, Palerme, Athènes et Istanbul jusqu'en 1852. Il réalise ainsi plus de 200 calotypes entre 1851 et 1871. Il arrête de photographier en 1855.

Rentré à Paris, il est nommé inspecteur des travaux de la ville de Paris et adjoint de Victor Baltard. Sa carrière est lancée par la commande du prince Napoléon-Jérôme d'un palais avenue Montaigne à Paris, modèle d'architecture néo-grecque, transformé quelque temps après en musée. Il réalise par la suite un certain nombre de résidences particulières.

Il reprend ses voyages et la photographie en 1887 et jusqu'en 1891 en France, en Italie, en Grèce mais aussi Afrique du Nord, en Scandinavie et en Russie, photographiant monuments et architecture vernaculaire.

Il est président de la Société centrale des architectes entre 1898 et 1900. Il est enfin vice-président de la Société française de photographie.



Intéressé par les monuments anciens, Alfred Normand est à Nancy en Vielle-Ville en 1888 et visite le Musée situé au Palais ducal; il réalise alors ces photographies de qualité qui sont ainsi parmi les plus anciennes sur la ville.



Alfred Normand



Alfred Normand à son cabinet d'architecte en 1895
Photographie anonyme publiée dans Les maîtres de l’architecture française. M. Alfred
Normand. La Construction moderne, 10e année, 1894 -1895, 27 juillet 1895, p. 505
.




Porte Notre-Dame à Nancy photographiée en 1888
Par Alfred Normand



Porte de la Craffe à Nancy photographiée en 1888 par Alfred Normand



Plaques de fonte / tacles de cheminée, au Palais ducal de Nancy




Palais ducal de Nancy, photographie d'Alfred Normand en 1888

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Charles-François Nivard

"Nivard de Nancy"


(Nancy / quartier Saint-Epvre 1739-Versailles 1821)

Nivard, peintre lorrain

Vie, oeuvres et expositions

Fiche généalogique

Connu pour ses paysages animés, Charles François Nivard est célèbre pour ses architectures urbaines ou campagnardes dans un décor naturel. Les habitations s'intègrent harmonieusement dans un environnement paisible et serein. Charles François Nivard est formé par Simon-Mathurin Lantara et expose ses premières œuvres au Salon de 1783. Il est agréé à l'Académie Royale de Peinture en 1784 mais ne deviendra jamais académicien. Dans les années qui suivent, il travaille beaucoup et expose régulièrement au Salon jusqu'en 1804.
Ses tableaux étaient très appréciés des amateurs et nous les retrouvons dans les collections du duc de la Rochefoucauld, du marquis de Ségur ou celle du marquis de Montesquiou.




 "Charles-François NIVARD - Recteur de l'Académie Royale de Peinture en 1782
 Peint en Août 1820 / par René Gouzien".
René Gouzien (actif en France, XVIIIe et XIXe siècle)
Portrait de Charles-François Nivard à la palette
2000€ le 19/04/23 Paris

On the reverse of the painting, an handwritten poem is dedicated to him and his works:

'Elève heureux de la nature,

Aussi simple qu'elle, O Nivard,

Dis nous comment dans ta peinture,

Tu sais si bien déguiser l'art,

Qu'on n'apperçoit point sa parure.

Dis nous comment, dans tes tableaux,

Tu mels ce charme, cette vie,

Ce ton si vrai, cette harmonie,

Qui, sans nul effort de Genie,

Semblent couler de tes pinceux.

Vers de 1785'




Agrandissement de la toile ci-dessous




"Vues de Nancy et de villages dans la campagne"




CCharles François Nivard attribué à-  "Vue de villages dans la campagne"

Largeur : 102 cm, Hauteur : 83 cm



    Vue de l'église de Saint Evremont à Creilli , 1786 -




Caprice architectural avec la ville de Nancy en arrière-plan 1774




La moisson



Paysage champêtre

Charles-François Nivard, dit « Nivard de Nancy » s’est entouré à Paris des précurseurs de l’Ecole de Barbizon tel Simon-Mathurin Lantara (1729-1778). Ce dernier a inéluctablement influencé le peintre dans sa technique relative aux effets de lumière et à ses choix de représentations des ciels et nuages omniprésents dans ses toiles.
Ce paysage champêtre capture l’instant de repos d’un groupe de figures au bord de l’eau, entre calme et oisiveté. Nivard permet le règne dans ce format de petite dimension, de l’harmonie structurelle et coloriste au service d’une perspective bucolique.



Vue du Château de Madrid à Neuilly

39x61cm
Attribué à Charles Nivard



    Vue d'un château et son parc

La perspective aérienne du parc qui converge vers le château d'époque Louis XIII, construction de briques et de pierre animée de bustes, le coloris bleu-vert, la lumière limpide et la touche délicate permettent d'attribuer ce tableau à Nivard

Attribué à Charles Nivard:
    39 x 61 cm




Frontières de la Saône à Lyon A gauche, activités commerciales,
 Peinture de Charles François Nivard 1804.





La Moselle au 18ème siècle





Paire de deux paysages fluviaux, 1775
Gouache sur toile
Paysage expansif avec personnages au bord d'un ruisseau, inscrit C. F. Nivard de Nancy au revers. 1775
Vaste paysage avec cabanes devant une cascade et personnages, signé C. F. Nivard de Nancy en bas à gauche. 1775, inscrit au revers A. M. Espront Lescouriou
29.5x43cm (2)


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Jules Achille Noël
(1810 Nancy- 1881 Mustapha/Alger)

Peintre paysagiste et de marines, Jules Noël, ou Jules Achille Noël, de son vrai nom Louis Assez Noël, est un peintre paysagiste et de marines, ayant principalement la Bretagne et la Normandie comme motif.
Son père étant lorrain et sa mère originaire de Plougasnou, il passe une partie de son enfance à Quimper où son père instituteur lui apprend le dessin. Il est formé à l'académie de Charioux à Brest.
Il enseigne le dessin à Saint-Pol-de-Léon, puis à Lorient et va ensuite résider à Nantes de 1839 à 1843.
Son style peut être comparé à celui d'Eugène Isabey.
Dans ses peintures détaillées il traite les effets de lumière avec une sensibilité proche de celles d'Eugène Boudin et de Johan Barthold Jongkind. Sa rencontre avec le duc de Nemours, lors de la visite du prince à Nantes en 1844, lui ouvre les portes des salons parisiens.
Il connaît un grand succès de son vivant. En 1846, Baudelaire célébre cet artiste pour sa ligne claire et ses couleurs vives;  au Salon de Paris de 1846, le poète Charles Baudelaire découvre l'oeuvre de Jules Noël à travers son tableau «Souvenir de Rhodes»: "«M. Jules Noël a fait une fort belle marine, d'une belle et claire couleur, rayonnante et gaie (...) M. Jules Noël a certainement trop de talent pour n'en pas avoir davantage, il est sans doute de ceux qui s'imposent le progrès journalier», écrit alors Baudelaire"

Wikipédia


Jules Noël



Une toile de Jules Noël en donation au MBA de Nancy  25/04/1891



Un hommage à son décès à Alger ainsi qu'un portrait Le Monde Illustré du 16 Avril1881



L'arrivée de la diligence à Quimper Corentin 1873
MBA Quimper




Jules Noël « Le port de Brest »
Cette vue de l’arrière-port de Brest montre des bagnards vêtus de rouge. 1844
Salon de 1846



Le Treport, Bateaux sur la plage
Huile sur toile 54x38.5 -- 3800 € Millon
Signé, localisé et daté en bas à gauche Jules Noël Tréport 1872



JULES ACHILLE NOËL (NANCY, 1815-MUSTAPHA, 1881) BATEAUX SUR LA GRÈVE Toile d’origine Signé en bas à droite : "Jules Nœl" 42,5 x 59,5 CM



JULES ACHILLE NOËL (NANCY, 1815-MUSTAPHA, 1881) BATEAUX DE PÊCHE EN NORMANDIE Toile Signé et daté en bas à droite 40 x 55 CM



    Jules Achille Noel
    Avant le coup de vent au Treport , 1868
    HST 26 x 37 cm.



Jules Achille NOËL  - "Voiliers au pied du phare"
huile sur toile signée en bas à gauche. 46 x 38 cm
1250€ Lorient le 18/03/23


Jules Noël
Le Tréport Les quais Millon 16000€



Jules Noël (1810-1881), Le Tréport, huile sur toile, 1874, 27 x 38 cm. 7800€ Drouot



Jules Noël Le Tréport 1876



Jules Noël Le Tréport
Huile sur toile signé en Bas à gauche 27.3x38.3 cm
2800€ Paris le 24/03/23



JULES ACHILLE NOËL
Voiliers sur une mer calme.
Huile sur toile signé Jules Noël 38.5x54 cm - 3000€ Suisse 2023



 Vue du port du Havre

Signé situé et daté 1872 en bas à gauche

Huile sur toile, 46 x 66,5 cm



Jules Noël,Une rue de Morlaix en 1830



La rade de Brest in 1844 Painting by Jules Achille Noel. 1844
 Rouen, Musee des Beaux Arts
" La Rade de Brest, au contraire, a été peinte par M. Jules Noël avec une science et une habileté remarquables. Ce tableau rappelle, sous plus d'un rapport, les marines de Joseph Vernet. M. Noël a retracé l'arrivée de LL. AA. RR. le duc et la duchesse de Nemours en rade de Brest, le 30 août 1843. Jolie toile, peinte avec autant de savoir-faire que la précédente. Nous ne nous rappelons pas avoir vu encore de tableaux exposés par M. Jules Noël. Si ce sont là ses débuts, il peut avoir foi dans l'avenir, pourvu qu'il se garde de la sécheresse dans les vagues, et de la raideur des lignes : ces deux défauts le conduiraient infailliblement dans une mauvaise voie." (salon de 1844)



Ancien point de vue de Mogador (Essaouira), par Jules Noël
 (le Tour du Monde, Paris, 1860)



Jules Noël  période orientaliste. Mosquée au bord de l'eau,
aquarelle gouachée signée en bas à gauche 16,5 x 26 cm



    Jules Achille Noel
    Sultan sur sa felouque traversant le Bosphore , 1845
    HST 68 x 100,5 cm.





Jules Achille NOËL
Égypte, la caravane, au loin les pyramides.
Huile sur toile, signée en bas à droite. 27x38cm



Jules NOEL, "Vieilles maisons à Vannes", hst sbd- vers 1865- 1868 65x44,5cm
1300€ Brest 29/04/23



Jules NOEL  "Canotage" hst sbd datée 1861 65x54
2400€ Brest le 29/04/23

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Autre recherche à partir de l'initiale du nom de l'artiste:

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