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Jacques Majorelle
Paul Michels
Aimé-Nicolas Morot
Louis Majorelle et Camille Gauthier
Louis Majorelle et Victor Prouvé
Louis Majorelle et les frères Voirin
Paul Martignon
les frères Muller  / Edouard  Léon Chapelle
Edouard Moyse
Pierre Dié Mallet
Les Frères Muller
Hector Michaut
Hector Michaut

Jacques Majorelle (Nancy 1886-Paris 1962)





Jacques Majorelle, photo Scherbeck (document JP Puton, groupe nancyretro)


Il est le fils de l’ébéniste art nouveau / école de Nancy  Louis Majorelle. Il entre en 1901 à l'École des beaux-arts de Nancy en section Architecture et Décoration.

Dès 1903, Jacques Majorelle s’éloigne peu à peu de Nancy et de son père. Il préfère devenir peintre et part à Paris. Il s'inscrit à l’Académie Julian où il suit des cours à l'atelier « S R », c'est-à-dire celui de Schommer et Royer.

Il complète sa passion par des voyages en Espagne, en Italie et en 1910, il découvre l’Égypte, le monde de l’islam, ses couleurs, ses lumières, ses coutumes. C'est le début de sa passion pour l'Afrique. En 1908 a lieu sa première exposition à Paris à la Société des Artistes Français.

 Après l’Italie et l’Égypte, Jacques Majorelle découvre le Maroc en 1917.

 Il fut tout de suite séduit par Tanger, résidence privilégiée des artistes occidentaux.

 Cependant tenté par le sud, il partit s’installer à Marrakech où Il fut reçu et accepté tant par les Français résidents que par les notables locaux. Majorelle se plaît à peindre les souks, mais il veut aller plus loin, toujours plus au sud, vers les terres inconnues.
 C’est ainsi qu’en 1919, il fait son premier voyage dans l’Atlas, suivant la route des caravanes.
 Il y fera de nombreux séjours fascinés par les casbahs, villages ancestraux encore intacts, forteresses monumentales illustrations de la puissance des seigneurs locaux.
 La vallée de l’Ounila et ses nombreuses casbahs sera un lieu que Majorelle affectionnera particulièrement.

 Il publie un journal de voyage, "carnet de route d'un peintre dans l'Allas et l'Anti-Atlas.
Il construit une maison  dans le style mauresque dont le jardin est progressivement aménagé. Il peint le plafond de l’hôtel La Mamounia.

En 1926, son père meurt à Nancy et Jacques poursuit son exploration de l’Atlas.

Il commence en 1930 à peindre des nus représentant des Noires. Il multiplie ses expériences sur la couleur, en particulier l'application de poudre d’or et d’argent, et séjourne souvent dans l’Atlas et en Afrique noire.

En août 1929, les architectes R. Poisson et Paul Sinoir commencent la construction d'une « villa cubiste » près de sa première maison, et qui devient en partie son atelier1,2.

En 1937, à Marrakech, il peint sa villa de couleurs vives, dominées par le bleu auquel il donne son nom. En 1947, il ouvre son jardin au public. En 1955, il est amputé d’un pied à la suite d'un accident de voiture. Il divorce en 1956 puis se remarie en 1961.

Le 14 octobre 1962, il meurt à Paris, ville où il a été rapatrié à la suite d'une fracture du fémur. Il est inhumé à Nancy au cimetière de Préville au côté de son père.






« Fantasia à Irounen » par Jacques Majorelle.


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Paul Michels (Nancy 1866- Neuilly-sur-Seine1944),
 pharmacien et photographe  oublié


On pourra lire"les Lorrains en 1900" par Guillaume Thomas avec des photos issues du fonds Paul Michels qui contient plus de 500 autochromes




Par Paul Michels, pharmacien à Nancy-Saint-Pierre, la Place Stanislas et ses grilles d’or (1912)
 Cette autochrome est la première photographie en couleurs de la Place Stanislas connue à ce jour.




Le parc de la Pépinière à Nancy. Belle photo de Paul Michels de 1912.
 Implanté en 1765 pour fournir les arbres bordant les routes lorraines, il devient jardin public en 1835.



Jour d'hiver place Stanislas, début 20ème siècle par Paul Michelsde




Par Paul Michels, photo du début 20ème siècle de
la Cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation de Nancy





Les charbonniers dans la forêt de Liverdun au début du 20ème siècle (Photo P. Michels)
 Meule en rondins encore appelée fourneau. Un pieu sert de chemine centrale ; on recouvre ensuite la meule de mousse, d’herbe et de terre pour empêcher toute entrée d’air, avant mise à feu. La combustion du bois peut durer plusieurs jours. Ensuite le charbonnier, monté sur la meule, étale le charbon de bois ainsi obtenu. (issu d’un texte de Guillaume Thomas)





 La meule qui se consume
Des détails sur le fonctionnement




Des houblonnières près de Dieulouard au début du 20ème siècle.

 En 1608, des moines Bénédictins anglais s’installent dans la région, modifient le process de fabrication ancestral et réalisent alors la meilleure bière de Lorraine. La bière était la boisson de tous, peuple et noblesse, les ducs contribuant fortement au développement des brasseries. Au début du 20ème siècle, la Lorraine était la première région brassicole de France. (belle photo de Paul Michels / sélection Guillaume Thomas)



Maison bourgeoise au début du 20ème siècle à Nancy, avenue de Strasbourg

(document NancyRetro, JP Puton)



Village de Houdemont

(document NancyRetro, JP Puton)



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Aimé-Nicolas Morot (Nancy 1850- Dinard 1913)

Peintre et sculpteur



Aimé Morot par Emile Friant 1905

Elève de Charles Sellier (peintre nancéien 1830-82) et d’Alexandre Cabanel (l'un des grands peintres académiques) à l’Ecole des Beaux-Arts, Aimé Morot est Premier Prix de Rome en 1873. Exposé au Salon de Bordeaux en 1885, le tableau est salué par la critique : « La Charmeuse de M. Aimé Morot n’est-elle pas, en effet, la plus gracieuse fantaisie qu’on puisse imaginer ? On ne se lasse pas de contempler ce joli visage encadré par des feuillages qui le dorent, l’harmonisent et dont les yeux veloutés fascinent ceux qui les regardent ; une exécution irréprochable vient compléter cette œuvre charmante qu’on oublie difficilement ».
Utilisant les innovations de la lumière et de la couleur mises au point par les Impressionnistes, il satisfait le goût du réalisme exigeant du tournant du siècle par les progrès de la photographie.




« LA CHARMEUSE »




Nu à l'ombrelle japonaise



Les bords de Seine



Rezonville, 16 août 1870, la charge des cuirassiers -1886-

Musée d'Orsay

Les charges de cavalerie ont été particulièrement meurtrières pendant la guerre de 1870.. Elles deviennent rapidement le symbole du courage et de la valeur militaire. Allemands et Français peignent de nombreux tableaux de ce genre. Sous les pinceaux du peintre Aimé Morot (1850-1913) sont nées plusieurs charges de cavalerie très réussies sur le plan historique et esthétique. Le tableau Rezonville obtient un énorme succès au Salon de 1886 à Paris où il est acheté par l’Etat pour les musées nationaux.

Le peintre utilise des effets pré-cinématographiques pour reproduire le mouvement des cavaliers : un groupe s’avance depuis l’arrière-plan à droite, le mouvement se poursuit au premier plan vers la gauche, qui se prolonge à l’extérieur du cadre avec des chevaux coupés au bord du tableau. La décomposition du mouvement des chevaux est rendue très fidèlement et accentue l’effet de vitesse, tout comme un casque qui roule à terre au premier plan, comme suspendu dans la poussière de la charge. Aimé Morot se passionnait pour les animaux (il possédait une ménagerie) et notamment les chevaux. En 1878, il prend connaissance des découvertes photographiques de l’Américain Muybridge qui parvient à décomposer le mouvement d’un cheval au galop avec des photographies prises seconde par seconde. Le peintre se sert de ces nouvelles connaissances scientifiques pour reproduire le mouvement des montures. Les mouvements des cavaliers, des animaux et la chute des objets semblent être la décomposition du même affrontement sabre contre sabre. Tout concourt à donner l’illusion de la vitesse et du mouvement. (Républicain Lorrain)



Etude de tauromachie

Lavis d'encre brune



Deux tigres combattant



Le peintre Ernest Kléber (Musée d'Orsay) 1904



Médée 1876 Musée Barrois à Bar-le-Duc
Musée Barrois, lecture de l'oeuvre


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Louis Majorelle et Victor Prouvé

Voir aussi Ecole de Nancy / Art Nouveau




Piano 1/2 queue, LA MORT DU CYGNE, 1903 / 300k€ en 2013.

En acajou sculpté et mouluré et placage de bois fruitiers ; le clavier occulté par un abattant sculpté de motifs de pomme de pins, la ceinture du piano de même, reposant à l'avant sur deux pieds puissamment courbés et sculptés réunis au double pied arrière par une entretoise de même ornée de feuillages sculptés stylisés ; l'abattant du piano marqueté d'un décor de fleurs stylisées, le côté droit orné d'un cygne agonisant dans un paysage lacustre, le côté gauche de végétaux stylisés ; les pédales en bronze doré. Le mécanisme d'Erard.
 On dénombre six pianos sur ce modèle, cinq réalisés par Louis Majorelle en collaboration avec Victor Prouvé, dont deux font partie de collections publiques françaises : Le Musée des Arts Décoratifs à Paris conserve un exemplaire, daté 1903 (don de Louis Majorelle en 1919), au décor tiré de la "Chanson de l'homme au sable" de Richepin. Quatre exemplaires, à décor illustrant "La mort du cygne" sont répertoriés : l'un, daté 1903, fait partie de la collection Benedict Silverman aux Etats-Unis, l’exemplaire ici illustré, également daté 1903, et celui conservé au Musée de l'Ecole de Nancy (legs d’Eugène Corbin), daté 1905. Un autre enfin, de même décor mais non signé et non daté fait partie d'une collection privée américaine. Enfin, un exemplaire de forme identique mais sans décor marqueté.





Le thème de la mort du cygne provient de la mythologie grecque. On prête en effet au cygne un chant divin : au moment de mourir, sentant venir son dernier souffle, le cygne entonnerait à la gloire de son dieu tutélaire, Apollon, un chant d'une incroyable beauté reproduisant aux oreilles humaines le miracle d'Apollon, dieu du soleil, de la grâce et de la musique.




Décor à la pomme de pin



L'Est Républicain du 5 juin 2022 Nouvelle vente à New-YorkK

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Louis Majorelle et Camille Gauthier


Camille Gauthier entre en 1891 à l'Ecole des Arts Décoratifs de Paris après un apprentissage à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy. De 1894 à 1900, il est employé par Majorelle comme décorateur. Il réalise pour lui plusieurs décors de mobilier dont certains sont présentés à l'Exposition universelle de 1900.
 L'année suivante, il quitte l'entreprise Majorelle et, grâce à l'aide financière du tapissier Paul Poinsignon, crée sa propre fabrique de meubles. D'abord nettement influencée par le style de Louis Majorelle, la société Gauthier-Poinsignon s'en différencie par son mode de production et la clientèle ciblée.
 Ateliers modernisés, salles d'exposition et catalogues permettent à l'entreprise d'aborder une clientèle plus vaste que celle de Gallé ou Majorelle et de proposer du mobilier d'inspiration moderne à prix modéré.





Ecole de Nancy: exemple de collaboration Louis Majorelle / Camille Gauthier, un projet de salon.



 Camille Gauthier est membre du Comité directeur de l'Ecole de Nancy dès 1901.

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Louis Majorelle et les frères Voirin



Une vision artistique de la place de la  Carrière et de la place Stanislas par Majorelle et les frères Voirin :
Paravent à trois panneaux en bois doré et vernis Martin (*), Louis Majorelle et Voirin, Nancy
De style Louis XV, vers 1886
(*) En 1728, les frères Martin de Paris mettent au point une imitation de laque à base de copal, le vernis Martin, destiné à concurrencer les laques de Chine et du Japon.

 Les frères Voirin ont réalisé/collaboré à la réalisation de 5 paravents durant leur carrière:
Le 1er auquel ils ont travaillé, commandé par le roi de Hollande (photo ci-dessus) a été prêté 2 fois pour des expos à Nancy (1999 et 2005). Il est généralement nommé "paravent du roi de Hollande"

Le 2e, "paravent de la chasse et de la pêche" est possédé aussi par la famille royale de Hollande (Olivier Lalonde, dans son ouvrage sur les frères Voirin, évoque une photographie de 1950 où l'on voit ces 2 paravents in situ dans le salon vert du Palais Lange Vorhoot à La Haye)

Le 3e a été réalisé pour les "Dames de Nancy" afin qu'elles l'offrent au Duc de Chartres (mariage de 1886). Il a été réalisé dans l'urgence et n'a pu être exposé avant sa cession, du coup on le connait assez mal, on a juste les "brouillons" des frères Voirin (3 esquisses visibles dans la collection Wiener du musée lorrain), il comportait 4 pans.

Le 4e paravent , dit "Paravent des quatre-saisons", a été phototypé par Jean Boyer, Composé sur la même structure que le n°3 (4 pans)

Le 5e, offert par "les dames lorraines" à la princesse Amélie d'Orléans lors de son mariage avec Carlos, roi du Portugal. 4 pans "historiques"

Plus de détails dans O.Lalonde, les frères Voirin, Domini éditeur, p.127-129.

(information par Clément Daynoc, groupe Facebook nancyretro octobre 2019)

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Paul Martignon ( né à Rozélieulles fin 19ème-)

Généalogie

 Paul Martignon fut élève de Jules Larcher. Présent au Salon de Nancy de 1896 à 1907, connu pour ses peintures de natures mortes. Il a travaillé dans différentes villas de Nancy (ex au 4 rue Isabey) ainsi qu’à la Grande Brasserie du Point Central (coin Saint-Jean / Saint-Dizier) dont on connait les décors par Prouvé et Goepfert. Impossible de retrouver les réalisations de Paul Martignon pour cette brasserie ou d’autres maisons de Nancy ou Lunéville. A noter ses réalisations au Temple Maçonnique de Nancy  ("femmes peintes en 1899 par deux artistes nancéiens Henri Maclot et Paul Martignon")  Le temple maçonnique de Nancy est au 15 rue Drouin avec des vitraux de Paul Nicolas.






« Nature morte au bouquet »

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 Autour du thème Martignon, les cafés de Nancy vers 1900 avec leur décor




Décor de V. Prouvé pour la Grande Brasserie Lorraine




Décor de Goepfert pour la Grande Brasserie Lorraine.


32 rue Saint-Dizier, "Grande brasserie lorraine"





Le "Grand Café" au 34 rue Saint-Dizier, voisin de la "Grande Brasseie Lorraine"

C'est en juin 1887. que furent entrepris les travaux d'installation de la Grande Brasserie lorraine dans les anciens magasins le confections Marx-Picard.
Les plans et la direction des travaux furent confiés à M. Lanternier, les meubles à Heuilly, la lustrerie à la maison Constantin.
Les gros travaux furent exécutés par Hoffmann, entrepreneur Durieux, pour la charpente. Vente  et changement de commerce en 1929




Sur les deux bustes en façade: "Il importe de ne pas confondre notre illustre compatriote, le. peintre Claude Jacquard, de Nancy (1686-1736) avec Joseph Jacquard, de Lyon (1752-1834), l'inventeur du métier à tisser qui porte son nom, et dont on peut voir le buste au Point-Central, à la façade de la Brasserie-Lorraine (ancienne maison de confection Marx-Picard), en compagnie de celui de Ternaux, le baron manufacturier de Sedan (1763-1833), père de l'industrie des cachemires.



Photos de la "Grande-Brasserie Lorraine" restaurant et brasserie

Les personnages du tableau d'Eugène Goepfert:

 Paul Eugène GOEPFERT né à Nancy le 27 juin 1849. Il y est décédé le 5 avril 1932, artiste peintre et peintre sur porcelaine qui a peint en 1885 ce tableau que l'on pouvait voir à la Grande Brasserie "La Lorraine" à l'angle de la rue Saint-Jean et de la rue Saint-Dizier à Nancy. Ce tableau représentait 18 personnages connus de la ville de Nancy, joyeux drilles buvant ensemble. On a pu en savoir les identités grâce à un article de l' Est Républicain du 7 novembre 1930 page 3 / 8 après le décès le 24 octobre 1930 de Joseph Faipot, le gérant de cette brasserie.

01 - HENNEQUIN Auguste né en 1882. Représentant de commerce pour la Grand Distillerie de L' Est
02 - FAIPOT Joseph né le 23 mai 1864 à Jeanménil. Patron de la Grande Brasserie " La Lorraine " à Nancy
03 - ADAM dit Le Coq
04 - GUZZI Jean Napoléon Séraphin né le 27 09 1854 à Nancy. Miroitier vitrier au 35 bis rue Saint-Nicolas
05 - RONGA Maurice Céleste Séverin né le 19 février 1857 à Asti. Bijoutier Joaillier
06 - GOEPFERT Paul Eugène né le 27 juin 1849 à Nancy. Artiste peintre
07 - SAVE Gaston, peintre né à Saint-Dié
08 - MARTIGNON Paul né le 25 janvier 1870 à Rozérieulles. Artiste peintre
09 - X Marie
10 - BADEL Louis. Représentant de la Brasserie de Champigneulles
11 - CAHEN
12 - SIMON. Journaliste à l' Impartial de l' Est
13 - PERRET Sylvain Antoine alias SYLVANI né le 13 mars 1837 à Lyon. Artiste lyrique
14 - GILLE Paul Pierre Joseph né le 28 juin 1864 à Champigneulles. Négociant en vins au 3-5 rue des Michottes
15 - BERNARDIN Charles Ferdinand né en 1856 à Bar-le-Duc. Patron de la Grande Brasserie " La Lorraine " à Nancy
16 – LEVASSEUR Frédéric Charles Adolphe Pierre né le 4 juin 1869 à Nancy. Marbrier graveur
17 – FARROUCH Joseph Eugène né le 3 septembre 1855 à Toulouse. Coupeur chemisier au 3 rue Gambetta à Nancy, baryton amateur
18 - CRANZAC Jean Marie Herman dit Armand-Mary CRANSAC né le 27 aout 1852 à Cassagnes-Begonhès. Chanteur Lyrique

Information Brigitte Hellio Caquelin Groupe Nancyretro- Facebook

Selon Emmanuel Ronga (NancyRetro) Faipot a été rajouté (par Martignon) plus tard, en 1922, sur la toile qui existe toujours à Champigneulles


Martignon, autres oeuvres



 "Jeté de fleurs" ( détail ) 1890 Paul Martignon










 Au 15 rue Drouin à Nancy, Le décor égypo-art nouveau de la loge de Saint-Jean- de- Jérusalem
La loge Saint-Jean de Jérusalem de Nancy est l’une des 1300 que compte le Grand-Orient de France, première obédience de France. Elle est la plus ancienne installée dans cette ville, avant même la création du Grand Orient de France.

Cette loge a été créée le 9 décembre 1772. On y trouve au plafond appelé « voûte étoilée » des vitraux réalisés par le Maître -Verrier Paul NICOLAS (1875-1952), élève d’Émile GALLE (1846-1904), représentant les signes zodiacaux en alternance avec des représentations de scarabées, réalisés de 1899 à 1908. L’ensemble a été restauré en 2016.

Les décors intérieurs du Temple de style égypto-Art Nouveau sont classés au titre des monuments historiques, ses murs sont recouverts de toiles marouflées peintes, œuvres d’Henri MACLOT (élève d’Alexandre CABANEL) et Paul MARTIGNON (Ecole des Beaux-Arts de Nancy, dans la classe de Larcher). Pendant près d’un siècle, les décors ont été cachés par de la fumée des 3 à 5 tonnes de bougies mais également par les frères fumeurs (de tabac) …. .

Il a été restauré récemment par Emilie Checroun et ressuscite les figures allégoriques de femmes peintes en 1899 par deux artistes nancéiens Henri Maclot et Paul Martignon.  Tous deux ont fait partie du cercle des artistes de l’Ecole de Nancy. Paul Nicolas maître-verrier fidèle d'Emile Gallé.

Après nettoyage apparurent les figures allégoriques de femmes, accompagnées d’une représentation du couple pharaonique, symbolisent : le Courage, la Lumière, la Vérité, la Sagesse, la Puissance, l’Amour, la Liberté, l’Obéissance, la Charité, la Prudence, la Force, la Justice, l’Espérance, la Concorde, l’Egalité et la Volonté. Dans l’abside, le décor est totalement égyptien et encadre une verrière avec le sphinx de Gizeh surmonté du triangle maçonnique.

Les colonnes encadrant la porte sont marquées de deux lettres : J pour rappeler que c’est devant cette colonne que les apprentis venaient toucher leur salaire, B pour les compagnons. Or, selon les rites, le J et le B sont à gauche ou à droite. Le temple accueille 17 loges de trois obédiences : le Grand Orient de France, le Droit humain (mixte) et la Grande Loge féminine de France.

Les frères ont décidé d’ouvrir leur temple à la visite sur inscription préalable, lors des Journées Européennes du Patrimoine. L’occasion de découvrir ce lieu unique et de se familiariser avec la symbolique maçonnique. Photos Grand Orient de France

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Les frères Muller
à Lunéville 1897-1936

L'histoire d'une famille de verriers
et illustrations des produits fabriqués


Généalogie de Désiré Muller par Brigitte Hellio Caquelin
Généalogie de Henri Muller par BrigitteHellio Caquelin

Les frères Muller, fondateurs de la verrerie Muller Frères, sont des verriers d'art français de l'époque Art nouveau. La famille comprend neuf membres de talent, dont Eugène Muller (1883-1917), Désiré Muller (1877-1952) et Henri Muller. Ces trois  frères,  sont recrutés par Émile Gallé en tant que commis ou graveurs-décorateurs sur verre. (voir lien ci-dessus pour les détails)

Mais, en 1897, Henri Muller quitte Émile Gallé, emportant avec lui de nombreux secrets. Il crée son propre atelier de décoration de verre à Lunéville où il est rejoint par ses autres frères, sa sœur et son père. Sa production est en concurrence directe avec celle de Gallé.



Lampe champignon à décor de paysage lacustre
Verre multicouches dégagé à l'acide et monture en fer à double éclairage Signée dans le décor sur l'abat-jour et sur le pied Haut. 47 cm



Lampe de table

base gravée MULLER FRES / LUNEVILLE
verre  gravé à l'acide et bronze doré



Lampe de table, décor de roses, vers 1920



MULLER FRÈRES LUNÉVILLE « Anémones » Importante lampe de table ; le pied balustre sur base en débordement, l'abat-jour enobus inversé. Épreuve en verre multicouche au décor dégagé à l'acide et traité rouge et noir sur fond jaune nuancé de bleu. Monture (support d'abat-jour) à trois bras terminés chacun par une feuille de ginkgo biloba en fer forgé patiné d'origine. Le pied et l'abat-jour, chacun signé MULLER Frères Lunéville, en réserve gravé en camée à l'acide. H.: 76 cm.11500€ le 25/02/23



MULLER Frères (Lunéville) "Berger et moutons" Vase en verre double à panse méplate et large ouverture ourlée et pincée. Décor finement gravé en réserve d’un berger et son troupeau en bordure d’un lac, de couleurs brun, orange et rose nuancées. Signé "Muller Fres Lunéville" en réserve, dans le décor. 22 x 28 x 15 cm 1500€ le 30/11/23



 Lustre Art Déco en fer forgé et verre moulé Muller Frères, vers 1930
avec huit bougeoirs, chacun monté avec des oiseaux stylisés, les neuf abat-jours en verre sphérique moulés avec des paons stylisés




MULLER - Frères Lunéville "Paysage Vosgiens" Rare suspension en verre multicouche à vasque profonde et trois lumières à superbe décor tournant gravé en camée de lacs, sapins, pommes de pin, et montagnes en perspective de couleurs bleu-nuit, vert et jaune harmonieusement contrastées sur un fond jaune laiteux. Monture en fer forgé ouvragé de feuilles à trois tiges suspensives à enroulements ouverts et bobèches pétalées.
Signé "Muller fres Luneville" sur chaque élément. H : 65 cm, D : 62 cm
 Tulipes : 14,5 x 9,5 cm
7500 euros le 24/11 22 Paris



vase en verre camée de Muller Frères, vers 1900


Les frères Muller et le ferronnier d'art  Léon Chapelle, ferronnier d'art à Nancy


Sur Léon Chapelle
Généalogie par Brigitte Hellio Caquelin
les frères de Léon Chapelle


1944 décès d'Edouard Chapelle, décorateur Staffeur, père de Léon Chapelle
Léon, Paul, et Lucien les trois fils d'Edouard ont tous étudié aux Beaux-arts de Nancy. Lucien était sculpteur, et staffeur de son métier.

Léon  Chapelle, ferronnier d'art a fabriqué 14 modèles d'animaux selon les catalogues de l'époque (escargot, tortue, pigeon, lion, paon, éléphant, singe, etc.) mais aussi deux autres modèles dont un tigre. Ces pièces ont été fabriquées entre 1925 et 1935. Les montures sont parfois en bronze, la plupart du temps signées. Les verreries sont parfois à décor métallique intercalaire (brevet Muller de 1929), le plus souvent à décor nuagé non sablé d'aspect brillant.Chapelle a fabriqué aussi de nombreux petits objets type coupe-papier, vide-poche,...



Affiche des fabrications Léon Chapelle / frères Muller représentant des animaux





10k€ aux enchères de Saint-Dié le 12/12/2020
verre signé Muller Lunéville

Modèle similaire 6000€ le 22/10/22 à Saint-Dié









Entre 1925 et 1930, jolies lampes en verre et fer forgé, de style art déco,  réalisée par les  frères Muller de Croismare  et le ferronnier d’art nancéien Chapelle
dont l'atelier se trouvait quartier Boudonville à Nancy

Colombe 8000€ déc 2020 circa 1925
Rare lampe sculpture en fer forgé martelé et verre orange et bleu A inclusions de feuilles d'or éclatées, soufflé dans une résille en fer forgé patiné. Base en marbre noir veiné.
Signé "Muller Lunéville".


Rare lampe sculpture en fer forgé martelé et verre jaune orangé doublé de vitrifications en brun soufflé signée Müller Fr Lunéville dans une résille. Base rectangulaire en marbre vert veiné blanc, portant une mention légèrement gravée Chapelle Nancy.
Vers 1925. H : 23, L totale : 54, P : 22 cm.Estimation : 4 000 - 5 000 €


Escargot par  Muller frères à Lunéville et Chapelle à Nancy.


MULLER FRERES à Lunéville et CHAPELLE à Nancy. Escargot. Rare lampe sculpture en fer forgé martelé et verre jaune orangé doublé de vitrifications en brun soufflé signée Müller Fr Lunéville dans une résille. Base rectangulaire en marbre vert veiné blanc (ptt accdt), portant une mention légèrement gravée Chapelle Nancy. Vers 1925. H : 23, L totale : 54, P : 22 cm. 10000 euros Saint-Dié le 26 mars 2022




"Vase aux "Perruches ". Épreuve de tirage industriel réalisée en verre marmoréen entièrement soufflé dans une monture en fer forgé. Anses à motifs de perruches. Signé seulement Chapelle à Nancy. Haut.: 48 cm." Muller et Chapelle



MULLER FRERES et CHAPELLE NANCY, importante lampe en forme de perroquet branché, en verre marmoréen jaune-orangé et rosé, orné d'inclusion de paillons argentés et dorés, soufflé dans une monture en métal forgé. Signée "Chapelle-Nancy sur la monture et Muller Frères Lunéville sur le verre. Repose sur une base en marbre beige veiné. Vers 1920. Fêles et manques. Ht: 51 cm. 12800 € Saint-Omer le 11/11/23
Nouvelle vente à Saint-Omer le 16/12/23 12000 euros



Le coq 45 cm fer forgé et le Paon bronze et verre 37cm



Perroquets fer forgé et verre



Le faisan fer forgé 40 cm



MULLER FRERES à Lunéville CHAPELLE à Nancy, attribué à
Lampe en fer forgé figurant une cigogne enserrant dans son bec une tulipe en verre gravé. Socle rectangulaire en onyx.
Tulipe signée « Muller Frères Lunéville ». Vers 1920.
H : 58 cm / L : 60 cm / P : 45 cm




 Tigre- Pièce Unique
Rare lampe zoomorphe en verre rose, jaune et blanc à inclusions de paillons d'argent éclatés soufflé dans une résille en fer forgé martelé.
Base ovale en marbre.
Signé "Muller Frères Lunéville".
28 x 32 x 20 cm
20000€ Millon  PARIS le 07/11/23

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Edouard Moyse

Peintre, graveur, illustrateur (Nancy 1827-Paris 1908)

Édouard Moyse, né Édouard Abraham, est le fils de Moyse Abraham, marchand demeurant rue des Carmes à Nancy et de Rose Bernard. Il est le premier artiste en France à représenter des scènes de la vie juive, comme l'office à la synagogue, la circoncision, ou la bénédiction. C'est, en 1861, la présentation au Salon de la grande peinture Une synagogue pendant la lecture de la Loi. Moyse forme, avec Édouard Brandon, né la même année que lui, et Alphonse Lévy, né en 1843, « la triade majeure, en France, des peintres juifs du judaïsme au xixe siècle », adeptes d’une peinture de genre « israélite » dont il est le maître incontesté, genre également pratiqué en Allemagne par Moritz-Daniel Oppenheim ou en Pologne par Maurycy Gottlieb. Il s’en est fait une spécialité, étant surnommé en 1870 par Cerf Berr de Médelsheim, non sans ironie, « le peintre des rabbins ». Il s'est aussi intéressé à l'histoire juive : le Grand Sanhédrin, qui commémore la réunion de l’assemblée des notables juifs ordonnée par Napoléon Ier en 1807, et la fondation du Consistoire des israélites de France est un de ses tableaux les plus importants. Présenté au Salon de 1868, il met en scène l’assemblée du Grand Sanhédrin réunie par Napoléon en février-mars 1807 et présidée par le grand rabbin de France David Sintzheim. Il a aussi représenté des épisodes douloureux de l'histoire juive, avec quelques peintures évoquant les persécutions antisémites de l'Inquisition.

Marqué par un voyage en Algérie effectué durant sa jeunesse, il donne à ses scènes juives une tonalité intemporelle, avec des personnages aux costumes inspirés par l'Orient ou le Moyen Âge.

Edouard Moyse a aussi peint de nombreuses scènes monastiques, ou des scènes de cours de justice, avec des avocats. Des peintures où il exprime une même emphase que dans ses scènes juives. (Wikipédia)

Autre biographie :

D'origine lorraine, Edouard Moyse nait à Nancy en 1827. Il quitte sa terre natale pour gagner Paris où il rejoint l'atelier de Martin Drolling (1786-1851) qui lui enseigne les Beaux-Arts.

Moyse, et ses contemporains, Alphonse Lévy (1843-1918) et Edouard Brandon (1831-1897), forment la " triade majeure, en France, des peintres juifs du Judaïsme du XIXème siècle ".
En effet, ces artistes auront à coeur de représenter le monde juif et ses coutumes, notamment en recourant à des scènes historiques, mais également des scènes de genre.
Moyse en fait toutefois une réelle spécialité.

A l'occasion d'un séjour en Algérie, Moyse découvre, outre les thèmes exotiques, la lumière et les couleurs qui marquent les artistes-voyageurs de l'époque, une autre facette du Judaïsme, qu'il ne manque pas d'incorporer à ses compositions. Ainsi mêle-t-il les motifs ashkénazes et séfarades dans ses toiles, combinant désormais les mondes juifs européens et maghrébins.

Soucieux d'éveiller le peuple français au judaïsme et à ses valeurs, Moyse créé un genre nouveau, " l'israélitisme ", où s'interpénètrent les valeurs françaises et celles du judaïsme. Dès lors, il représente les thèmes juifs, notamment des scènes de vie quotidienne, mais également religieuses, ce qui lui vaut d'être qualifié de " peintre des rabbins ".

Par ailleurs, il laisse une magnifique série de portraits au pastel des Juifs d'Algérie, dans laquelle s'inscrit l'oeuvre qui vous est aujourd'hui présentée.

L'artiste s'éteint le 1er juin 1908 à Paris, où il résida la majeure partie de sa vie.



Edouard Moyse, autoportrait 1853



Synode israélite convoqué à Paris en 1807 (Le Grand Sanhédrin)

Huile sur toile, signée en bas à droite et datée 1872.
Haut. : 72 cm ; Larg. : 106 cm.
Inscriptions au crayon au dos du cadre et du chassis, probablement autographes : rue du parc royal (Marais) / Synode israélite convoqué à Paris en 1807

Peintre juif d'origine lorraine, Édouard Moyse est un peintre majeur du Judaïsme au XIXe siècle. C'est le premier artiste qui choisit d'exposer au Salon des scènes de la vie juive et des moments fondateurs pour les juifs émancipés et intégrés à la nation. Il illustre ainsi un idéal où s'entremêlent les valeurs françaises et celles du judaïsme.

Parmi les tableaux qu'il a présentés au Salon et sûrement le plus connu d'entre eux, figure celui dans lequel Edouard Moyse a choisi de représenter la Convocation par Napoléon du Grand Sanhédrin. Ce choix ne doit rien au hasard. En effet, cette convocation est l'événement fondateur du Judaïsme français moderne. Elle met en place une nouvelle organisation de la communauté juive et promeut l'intégration des juifs dans la société française. Le choix par Napoléon du terme de Grand Sanhédrin ne doit d'ailleurs rien au hasard. Napoléon a choisi de ressusciter une institution disparue depui des siècles. Il visait par cela d'une part à restituer aux israélites la dignité qu'ils avaient perdu depuis des siècles et espérait d'autre part, pouvoir ainsi influencer leurs décisions et les inscrire dans la modernité. C'est ce double mouvement que Moyse essaie de représenter.

Cette scène est originellement connue par sa version datée de 1868. Exposée au Salon la même année, elle y fit sensation. Notre version inédite et inconnue jusqu'à ce jour présente quelques différences avec le tableau d'Édouard Moyse conservé au Musée des Beaux-Arts à Nancy et semble plus achevée. Si globalement la scène est traitée de la même façon, certaines parties ont toutefois été retravaillées. Les personnages sont mis à distance, les détails sont plus précis. Le personnage à gauche de l'orateur est modifié. Un rabbin est ajouté sur le banc en arrière-plan. La comparaison entre la version exposée au Salon, la version présentée à la vente et la lithographie titrée Grand Sanhédrin et imprimée par Cadart montre que la lithographie reprend la version présentée à la vente et non celle du Salon. Ce qui laisse supposer que Moyse a trouvé préférable de transcrire en lithographie la version présentée à la vente plutôt que la version du Salon.



 Enfant de coeur Fusain et rehauts de craie blanche sur papier bleu.
Monogrammé en bas à droite.

30,8 x 24,3 cm




Portrait d'une enfant juive d'Algérie portant la Chéchiya

Pastel et fusain sur papier, signé en haut à gauche



Candlelight Torah Study
56x41cm

Expositions : Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, août 2016.

" Édouard Moyse - Peintre de la vie juive au XIXe siècle ", Musée des Beaux-arts de Nancy, 2016-2017.


Littérature : Reproduit à la p. 26 du catalogue de Jean Bernheim, " Édouard Moyse ou la peinture israélite ", Éditions esthétiques du divers, mai 2012.

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Pierre Dié Mallet
Peintre, statuaire, iconographe, enlumineur et héraldiste

créateur de tableaux d'hagiographie, d'histoire





Pierre-Dié Mallet né à Rambervilliers
dont il représente la patronne, Sainte Libaire, moniale et martyre (cf)


 Il est né le 31 décembre 1895 à Rambervilliers dans les Vosges dans une famille de joailliers, et décédé à l’âge de 81 ans le 5 décembre 1976 à Nancy (54). Profondément pieux, il ajoutera le jour de sa confirmation à son prénom Pierre, celui de Dié, par respect et dévotion à Saint Déodat, patron épiscopale de Saint Dié, dans les Vosges.

Il sera l’élève de Victor Prouvé de l’Ecole de Nancy, qu’il ne rejoindra pas et aussi celui d’Emile Friant qui inspirera son travail. Son œuvre sera entièrement consacré à sa foi. Elle sera religieuse, hagiographique et héraldique. (cf)

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Pierre-Dié Mallet, né à Rambervillers en 1895, est mort à Nancy.  Peintre de portraits et de monuments, il s'était surtout spécialisé dans l'iconographie religieuse et dans les compositions héraldiques, où il faisait passer la surabondance de ses connaissances historiques. Son style très personnel, la minutie de son travail, le tenaient éloigné des courants de l'art contemporain qu'il ne comprenait pas et contre lequel il entendait réagir.
Nombre de ses œuvres ont décoré des églises où elles n'ont pas toujours été à l'abri des variations du goût. (Revue Lorraine illustrée janv 1977)



Pierre-Dié Mallet peignant la fontaine d'Amphitrite à Nancy



Atelier Saint-Eloi: Installallé 145 boulevard d'Haussonville à Nancy en 1927, Pierre-Dié Mallet exhausse sa maison un an plus tard et fait figurer un Saint-Eloi, patron entre autre des artistes français et de la sidérurgie ainsi qu'une main tenant un marteau

Bibliographie 1928-1953 Est Républicain
Bibliographie BNF
Ses oeuvres principales

 L’héraldisme sera sa passion et sa spécialité, ses créations de blasons sont aussi très présents dans toute la Lorraine



Pierre Dié Mallet par Jean-Marie Cuny
La Revue Lorraine 14  1977



Pierre-Dié Mallet-  Blason des Ducs de Lorraine (cf)

Sur les armoiries des Ducs de Lorraine et de la ville de Nancy
Sur le croix à double traverse



Pierre-Dié Mallet-  Blasons des villes de Champigneulles,
Vandoeuvre- les- Nancy et Laneuveville-devant-Nancy (documents Arnaud Bastien)

Blason de Champigneulles: De gueules à la fasce ondée abaissée d'argent, surmontée d'une hure de sanglier d'or, défendue d'argent, adextrée d'une épée basse d'argent, garnie d'or, posée en bande et senestrée d'un râteau du même posé en barre; au chef d'azur à l'aigle d'argent, ses serres empiétant sur un phylactère du même chargé de inscription « CARITAS PIETAS » en lettres capitales de sable, tenant dans son bec l'anneau d'or de saint Arnould; à la fleur de lis d'or brochant à la fois sur le chef et sur le champ.

Devise
    « in campo per aquam ignem at que sanguinem ».
 
Création Pierre Dié Malet. Adopté en 1966.

L’origine du nom de Vandœuvre reste discutée. Une hypothèse suggère que « Vindobra » ou « Vindobriga » serait d’origine celtique : « Vindobriga » ou mont de Vindos, ferait référence au nom d’un chef gaulois local, d'où le "V"du blason. Une autre hypothèse est que « Vindopera » trouvé dans un texte du Xème siècle, serait une allusion directe au travail de la vigne, qui existait bien à Vandœuvre à cette époque.
Au Xème siècle, Vandœuvre est érigée en paroisse et placée sous le patronage de Saint-Melaine. Un prieuré clunisien s’installe alors, d'où le bâton du prieur. Le gland rappelle la forêt voisine de Haye. A noter l'alérion lorrain.

C'est en 1972 que Dié Mallet composa les armoiries de Laneuveville- devant- Nancy. Il s'agit en réalité d'un tableau très haut en couleur. L'écu tient plus du paysage que du blason. Il représente le village de Laneuveville brochant sur l'écusson de Nancy.



Les blasons des villes Lorraine par Pierre-Dié Mallet
La Revue Lorraine AOÜT 1976 // les explications ci-dessous





Gérardmer, la perle des Vosges par Pierr-Dié Mallet
La Revue Lorraine Février 1977




 
Pierre- Dié Mallet Nancy, Eglise Saint-Joseph de Nancy : peintures murales dans le transept droit (saint Pierre Fourier, saint Dominique et saint Bernard ) et dans la nef (sainte Geneviève, saint Sigisbert et saint Morand d’Altkirch pour le premier groupe ; saint Félix de Valois, saint Clément de Metz et sainte Thérèse d’Avila pour le second).
(information Etienne Martin -  Photos Dori Horvath)





Nancy- Chapelle de la Vierge et de Saint-Joseph du couvent des soeurs de la Sainte-Enfance de Marie puis des soeurs de l'Alliance actuellement centre de documentation et salle polyvalente de l'école Claude Daunot
Verrière "0" au centre du choeur, verrier Benoit Frères, dessin de Pierre Dié Mallet (cf)
Avenue Georges Clémenceau à Nancy
voir

Ensemble de verrières réalisé de 1947 à 1950 par l'atelier Benoît Frères de Nancy, suite à la destruction des anciennes verrières en 1944. Les verrières du choeur sont une copie de celles qui furent réalisées en 1923 par l'atelier nancéien Janin et Benoît, qui remplaçaient elles-mêmes celles rapportées de l'église de Dommartin-la-Chaussée (lors de la construction de la chapelle en 1875) et détruites en 1918. Le registre inférieur de la verrière 0 représentant l'abbé Daunot et trois soeurs de la Sainte-Enfance-de-Marie devant l'église de Dommartin-la-Chaussée a été réalisé d'après un dessin du peintre lorrain Pierre Dié-Mallet (1895-1976). Suite à la transformation de la chapelle en salle polyvalente et centre de documentation de l'école, les baies côté nord (5, 6, 11, 13, 15, 17) ont été remaniées afin de permettre l'ouverture de leur partie supérieure et un panneau (baie 19) a été déposé, il est conservé dans l'école.



Le prieuré Saint-Pierre de Châtenois (Vosges) fut fondé en 1069 par le duc Gérard d'Alsace et son épouse Hadwide de Namur. Plus de huit siècles plus tard, en 1926, un de leurs descendants, le prince d'Hénin-Liétard, voulut commémorer cet évènement en offrant une riche verrière. Le peintre Pierre-Dié Mallet composa le vitrail qui fut réalisé par les ateliers Joseph Benoit de Nancy.





La Chapelle de la Vierge des Pauvres située sur le plateau de Brabois à Vandœuvre-lès-Nancy, commencée en 1951 a été dédicacée le 17 mai 1953. (voir)





Apparition de Sainte Thérèse d'Avila


Ce tableau (de 1954 - partie basse- et 1958-partie haute_-) a été remis à cette communauté vers 1980 par Mme Jeanne Mallet (1901-1995) originaire de St Flour et tertiaire de la province des Carmes d’Avignon-Aquitaine, épouse du peintre Pierre-Dié Mallet (1895-1976) oblat de l’Ordre de St Benoît



Eglise paroissiale Saint-Rémy, Brémoncourt
(cf)

Chemin de Croix peint par Pierre-Dié Mallet, station 12



Chemin de croix par Pierre Dié Mallet


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Pierre Dié Mallet statuaire:

Voir ICI, les statues et bas-reliefs de Pierre-Dié Mallet
à l'église Saint-Epvre  de Deuxville


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1930- Mosaïque absidiale de la basilique de Domrémy-la-Pucelle par la Société Lorin de Chartres, sur un carton de Pierre Dié Mallet, 1929. Le Père éternel, assisté du Saint-Esprit transmet son message à Saint-Michel, qui, de concert avec les saintes Catherine et Marguerite, en fait part à Jeanne debout sur son piédestal de l’autel majeur (1929)



 1929: M. Dié Mallet vient de publier, à la librairie Le Roux, à Strasbourg, une intéressante série d'images de saints d' Alsace dont nous reparlerons. Une mention spéciale, avec prime de 400 francs, a été attribuée à cet artiste par le jury pour le mémorial qui doit jalonner l'itinéraire de Jeanne d'Arc. Il serait à souhaiter que le projet de M. Dié Mallet fut réalisé non seulement à Domremy, Vaucouleurs, etc., mais aussi à Nancy, Saint-Nicolas de Port, Toul, etc. où l'héroïne est venue.

Photo ci-dessus: Mémorial de Pierre-Dié Mallet célébrant le passage de Jeanne-d'Arc à Saint-Nicolas- de- Port avant sa rencontre avec Charles II de Lorraine. Mémorial réalisé avec les conseils de l'historien Emile Badel. 1929. Bois peint et doré réalisé à l'occasion du cinquième centenaire de la prière de Jeanne d'Arc devant la relique de Saint-Nicolas patron de la Lorraine.  Voir la description.



Pierre- Dié Mallet- "la noble famille austrasienne" avec Charlemagne adolescent recevant une leçon de Saint-Fulrade, abbé de Saint-Denis. A-côté de Pépin le Bref, père de Charlemagne, Saint Chrodegand, évêque de Metz et propagateur du chant grégorien. Berthe aux Grands Pieds et Carloman, frère de Charlemagne, complètent cette représentation. Dans le fond, la tour de la Haute-Lay, berceau de la famille carolingienne par l'ancêtre Saint-Arnould de Lay-Saint-Christophe.



Pierre-Dié Mallet- René II et Philippe de Gueldre avec leurs blasons respectifs
On reconnait la Commanderie Saint-Jean, l'étang Saint-Jean et les remparts de la Viile de Nancy



Pierre Dié-Mallet Eve de Lay- Saint- Christophe
document issu de "Promenade en Ville-Vieille de Nancy" par Jean-Marie Cuny




Pierre Dié-Mallet  Saint-Epvre
document issu de "Promenade en Ville-Vieille de Nancy" par Jean-Marie Cuny




Pierre Dié-Mallet Jeanne d'Arc
document issu de "Promenade en Ville-Vieille de Nancy" par Jean-Marie Cuny

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La technique de Pierre Dié Mallet est riche, il sait utiliser tous les arts : peinture à l’huile, aquarelle, lavis, pastel



Vue du lac de Gérardmer par Pierre Dié Mallet



Pierre Dié Mallet est aussi portraitiste


Jean Caboulet dans sa cuisine, 1953
Huile sur panneau, signé et daté en bas à droite
130 x 100 cm

Jean Caboulet, fut chef du Restaurant du Port, l'Hôtel du Cheval Blanc à Honfleur dans les années 50/60



1968, illustration pour la Revue Lorraine, place Saint-Epvre à Nancy



Pierre Dié Mallet: Portrait de Mr Albert Heymann, 1934.
Huile sur toile signée et datée en bas à droite.
D. : 97 x 130 cm.

Monsieur Heymann fut le directeur de ses établissements, connus ensuite sous le nom de Lingelor, ses créations sont exposées au musée de la broderie à Fontenoy ainsi que deux pièces présentées au musée des Beaux-Arts de Nancy lors de l'exposition : "l'école de Nancy art Nouveau et industrie".



Pierre-Dié Mallet
La capitainerie à Honfleur
Huile sur panneau, signé en bas à gauche
91 x 97.5 cm




Huile sur toile, Église et fortification.
Signé en bas à droite. Dimensions : 53.5 x 73 cm

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Hector Michaut


Ebéniste en lien avec l'Ecole de Nancy
Généalogie par Brigitte Hellio Caquelin



Photo

Hector Michaut, né Désiré Hector Michaut à Noyers-sur-Serein (Yonne) le 21 avril 1874 et mort à Paris (16e arrondissement) le 25 mars 1923, est un ébéniste et sculpteur français.

Le jeune Hector – dont les parents étaient épiciers sur la place du Marché au blé – fit son apprentissage chez de nombreux ébénistes de la commune, une fois sorti de l'école primaire.

Bénéficiant de la présence de la maison du compagnonnage, il effectua son Tour de France. 

 Hector Michaut accomplit son service militaire à Nancy dans un régiment de ligne. Il y découvre alors l'École de Nancy et son renouveau artistique.

Une fois ses obligations militaires achevées, Michaut entre comme ébéniste chez Louis Majorelle puis chez Eugène Vallin. En parallèle, et dans le but de se perfectionner en dessin, il suit les cours de l'École des beaux-arts de Nancy.

Marié, il s'installe comme ébéniste quai de la Bataille à Nancy, mais la Première Guerre mondiale bouleverse ses plans et l'oblige à fermer ses ateliers. Après le conflit, il décide de s'installer à Meudon où il ouvre une grande entreprise de mobilier, avant de déménager pour la rue Chardon-Lagache à Paris.



Dés 1908, l’entreprise est installée dans un atelier spacieux quai de la Bataille. Ici Hector Michaut est entouré de ses cinq ouvriers et de son apprenti.
Exposition Hector Michaut ébéniste oublié de l'art nouveau à Vandœuvre jusque fin octobre 2023 (Photo Facebook Nancyretro Bernard Ponton)

Au tout début des années 1920, son style et sa pensée évoluent en prévision de la grande Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925.

En 1922, en prévision de la future exposition des Arts Décoratifs modernes, il écrit pour la Revue de l’ameublement et des industries d’art une série de cinq articles intitulée      « Pour aider à la recherche d’un style nouveau »



18 janvier 1925

Hector Michaut meurt d'un AVC le 25 mars 1923 sans avoir pu poursuivre sa mission éducatrice.
(Wikipedia)

Une lettre de condoléances d'Hector Guimard qui s'adresse à Madame Paule Michaut après le décès de son mari; vie d'Hector Michaut par Frédéric Descouturelle.



Bel ensemble bibliothèque par Hector Michaut



Bureau par Hector Michaut



Hector MICHAUT

Buffet en noyer mouluré et sculpté à trois corps ouvrant au centre par deux portes
pleines vitrées sur un intérieur à étagère, surmontées par une étagère galbée et
flanquées de part et d’autre par trois tiroirs surmontés de deux étagères et une
porte pleine surmontée de deux étagères. Piètement à huit petits pieds chantournés
galbés. Décor sculpté de pampres et feuilles de vigne. Prise de tirage en bronze
doré.
Provenance: commandité directement auprès de l’artiste par un notable de Nancy; acquis auprès de ce dernier.

Historique: une exposition sur Hector Michaut a été organisé du 7 au 29 octobre
2023 à la Ferme du Charmois à Vandoeuvre-les-Nancy.
Bibliographie : Frédéric Descouturelle  Anne Billant, Hector Michaut ébéniste
oublié de l’Art Novueau, Société Lorraine des Amis des Arts et des Musées, 2 octobre 2023, Paris, modèle similaire référencé et reproduit p. 35 et pp. 74-75
mais plus richement décoré. 4800€ Paris le 03/11/23









Hector MICHAUT (1874-1923). Elève de Majorelle et de Vallin.

Plateau rectangulaire à bords arrondis moulurés et anses ajourées végétalisées en noyer, bois de placage et ronce marqueté à décor d'un sanglier dans un sous-bois. Signé, dédicacé et daté Nancy 1913. 37 x 55,5 cm.
500€ Saint-Dié le 18/12/22



Horloge d'Hector Michaut avec verre gravé (cf)



Hector MICHAUT (1874-1923) Buffet bas en noyer mouluré et sculpté ouvrant par trois tiroirs en ceinture surmontant deux portes pleines et flanquées de part et d’autre de deux casiers. Piètement d’angle à petits pieds chantournés galbés. Décor sculpté de pampres et feuilles de vigne. Prise de tirage en bronze doré. Provenance: commandité directement auprès de l’artiste par un notable de Nancy; acquis auprès de ce dernier. Historique: une exposition sur Hector Michaut a été organisé du 7 au 29 octobre 2023 à la Ferme du Charmois à Vandoeuvre-les-Nancy. 1900€ Paris le 3/11/23



Hector MICHAUT (1874-1923)

Pampres, feuilles de vignes et blé.
Mobilier de salle à manger en noyer mouluré et
sculpté se composant d’une table à plateau rectangulaire sculpté sur la ceinture à
piètement d’angle à jambes moulurées galbées et de ses chaises à dossier évidé
sculpté de brin de blés à assises recouvertes d’un tissu vert aux feuilles de ginko
biloba.
Table: H. : 75 cm – long. : 130 cm – prof. : 90 cm
Chaise: Haut. : 93 cm – long. : 43 cm – prof. : 40 cm

Provenance: commandité directement auprès de l’artistepar un notable de
Nancy; acquis auprès de ce dernier.
Historique: une exposition sur Hector Michaut a été organisé du 7 au 29 octobre
2023 à la Ferme du Charmois à Vandoeuvre-les-Nancy. 2950€ Paris le 03/11/23



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Autre recherche à partir de l'initiale du nom de l'artiste:

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

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