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Victor Prouvé (Nancy 1858- Sétif 1943)

Généalogie par Brigitte Hellio Caquelin




Victor Prouvé et son fils Jean Prouvé;
; Marie Prouvé : Eau-forte et aquatinte sur papier. Signé hors planche. 42 x 29 cm
(300€ Paris le 12/04/24)

A l'âge de 15 ans Victor Prouvé entre à l'Ecole de dessin de la ville de Nancy. En 1873 il est élève de Théodore Devilly. Il est envoyé à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1877. Ses premiers succès, en tant que peintre de portraits ou de paysages, datent du Salon de Paris de 1884.
Il est cofondateur avec Emile Galle de l'Ecole de Nancy en 1901. A la mort de celui-ci en 1904, il en devient le second président jusqu'en août 1914, date à laquelle elle devait disparaître. Il sera directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy de 1919 à 1940.
 L'éclectisme et l'ouverture d'esprit caractérisaient Victor Prouvé. C'est pourquoi il a voulu aussi travailler la gravure et la sculpture. Il illustrera des livres et réalisera un grand nombre d'affiches. Il créera des modèles de verrerie de table pour Vallérysthal (Troisfontaines- Moselle). Artisan d'art, il réalisera de nombreuses reliures qui lui vaudront un important succès au Salon du Champ de Mars de 1893. Ciseleur, il travaillera pour le joaillier Charles Rivaud. Décorateur, il s'essaiera à la marqueterie. Editeur de broderies et de dentelles, il s'intéressera aussi aux décors de linge de table et réalisera des peintures sur tissu. Enseignant à l'Ecole des Beaux-Arts, il a révélé des peintres comme René Giguet, Paul Colin, ou encore le tapissier Jean Lurçat...

Repères biographiques :

Victor Prouvé naît à Nancy en 1858 dans une famille d'artisans, son père, Gengoult, dessinateur en broderies et modeleur céramiste, collabore à la production céramique de Gallé père et fils, sa mère est fine lingère et son oncle menuisier en sièges. Victor Prouvé est remarqué pour ses talents de dessinateur par Charles et Émile Gallé, qui lui demandent diverses contributions à partir de 1871, puis surtout en 1884, et en 1889 où divers modèles seront exposés sous la double signature Émile Gallé et Victor Prouvé.
Victor Prouvé qui reçoit parallèlement une formation de peintre à l’École municipale de dessin de Nancy, puis à l’École des Beaux-Arts de Paris interviendra dans de nombreuses disciplines artistiques: dessin, peinture, sculpture, gravure, reliure, affiches… Il sera très attaché à collaborer avec divers artisans pour créer une réelle pluralité artistique caractéristique de l’École de Nancy.

Détails:

13 Août 1858 : Naît à Nancy ; son père Gengoult Prouvé , est dessinateur en broderie et collaborateur occasionnel de la maison Gallé-Reinemer , sa mère , Eugénie , est lingère .
1869 : Est placé chez un peintre en bannière ; réalise la décoration du service Ferme pour Gallé .
1873-1877 : Etudie à l'Ecole municipale de dessin de Nancy sous la direction de Charles Pêtre (sculpteur) , puis de Théodore Devilly (peintre de l'Ecole de Metz).
8 août 1873 : Obtient le 2e prix pour une étude de la figure humaine d'après l'Antique et d'après la nature .
4 août 1874 : Obtient le prix d'excellence au cours d'adultes de l'école municipale de dessin de Nancy .
5 février 1877 : Reçoit une pension de 1200 francs allouée par la ville de Nancy .
1877-1882 : Etudie à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Cabanel .
10 mars 1879 : Réalise une copie du Bon Samaritain de Rembrandt , acquise 300 francs par la commission du musée de Peinture et de Sculpture de Nancy .
1880 : Expose trois peintures à la 23e exposition de la Société des amis des Arts de Nancy .
1881 : Echoue au Prix de Rome .
1882-1883 : Effectue son service militaire à Béthune .
1882 : Participe pour la première fois au Salon des artistes français , expose deux peintures , dont Adam et Eve .
Avril 1883 : Echoue au Prix de Rome .
Décembre : est chargé par la mairie de Nancy de faire une copie du Mariage mystique de sainte Catherine de Corrège (Musée du Louvre).
Avril 1885 : Echoue au Prix de Rome .
1886 : Se retire à la Chartreuse de Bosserville pour des raisons de santé .
Avril : participe au Salon du noir et blanc à Paris et obtient une médaille d'argent pour le dessin présenté .
1er mai-30 juin : expose au Salon des artistes français deux huiles sur toile , Madeleine et Nourmahal , et obtient une 3e médaille .
7 janvier-11 mai 1888 : effectue un premier voyage en Tunisie .
1889 : obtient une médaille de bronze dans la section peinture à l'Exposition universelle de Paris .
 Fournit des décors pour des meubles et vases à E. Gallé , présentés à cette même exposition .
7 octobre 1889-28 août 1890 : effectue un deuxième voyage en Tunisie ; octobre , La Lorraine Artiste publie les notes de son voyage en Tunisie .
1890 : Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts dans la section peinture  ( portrait des demoiselles Gallé ).
1891-1893 : Participe au concours pour la décoration de la salle à manger de l'Hôtel-de-Ville de Paris sur le thème des " Fêtes de la Nature " ( non remporté ) (études conservées au Musée de l'Ecole de Nancy) .
1891 : Peint les médaillons du grand salon de l'Hôtel-de-Ville de Nancy .
 Expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts plusieurs peintures de Tunisie et le portrait de Lucien Wiener .
 Est membre titulaire de la Société des peintres-graveurs , sous la présidence de Félix Bracquemond ; présente la même année six eaux-fortes , dont Boutique de potier à Tunis ; y exposera jusqu'en 1939 .
1892 : Mise en place des médaillons peints pour le grand salon de l'Hôtel-de-Ville de Nancy .
 Expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts dans la section peinture ( L'Ambroisie , fragment de plafond).
1893 : Expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts quatre reliures réalisées en collaboration avec Camille Martin et René Wiener , et plusieurs portraits peints dont celui d'Emile Gallé .
Novembre : remporte avec Camille Martin le concours pour l'érection d'un monument place de la Croix de Bourgogne à Nancy.
4 janvier 1894 : Est chargé avec Camille Martin de réaliser la reliure de deux livres sur l'histoire de la Ville de Paris .
 Expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts dans les sections peinture et objets d'art .
 Participe à l'Exposition d'art décoratif et industriel lorrain aux Galeries Poirel à Nancy , où il présente peintures , dessins ( études des médaillons de l'Hôtel-de-Ville de Nancy) , objets d'art ( coffret La Parure , plâtre La Nuit ) et de nombreuses reliures .
1895 : Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts plusieurs peintures , portraits et paysages .
 Réalise un second projet pour le monument de la Croix de Bourgogne .
1896 : 25 janvier : Est chargé de la décoration de l'escalier d'honneur de la Mairie d'Issy-les-Moulineaux .
28 juin : Inauguration du monument Carnot , architecte Jules Bourgon , sculptures de Victor Prouvé .
1er juillet : V. Prouvé est nommé chevalier de la Légion d'Honneur .
Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts dans les sections peinture ( Portrait du docteur Bernheim ) et objets d'art ( lutrin et reliure Poèmes barbares ).
1897 : Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts dans la section objets d'art ( bronzes , cuirs et bijoux ) .
17 octobre : expose au Salon de Nancy des objets d'art .
1898 : 5 janvier : épouse Marie Duhamel à Nancy (sept enfants naîtront de cette union ).
1er avril : reçoit la commande de panneaux décoratifs pour la salle des fêtes de la Mairie du XIe arrondissement de Paris .
Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts dans les sections objets d'art ( cuirs , bijoux et médaille ) et dessin (quatre portraits ).
1899 : Naissance de sa fille Hélène .
Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts dans les sections peinture (Vision d'Automne , Portrait de Charles Keller) et objets d'art ( reliures , bijoux et médaille , bronzes ).
1900 : Participe à l'Exposition décennale de l'art français 1890-1900 avec le Portrait de Mme Moulins et dans divers pavillons de l'Exposition Universelle de Paris .
1901 : Naissance de son fils Jean .
Février : création de l'association Ecole de Nancy ou Alliance provinciale des industries d'art , V. Prouvé est membre du comité directeur .
Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts plusieurs peintures ( portraits ) , des reliures , des bijoux et des textiles , dont la robe Bord de rivière au printemps .
Exposition V. Prouvé à la Maison  d'art lorraine à Nancy .
Réalise les deux sculptures de la façade de la Maison du peuple à Nancy .
1902 : Naissance de son deuxième fils , Victor .
La famille Prouvé quitte Paris pour s'installer à Nancy .
Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts dans la section peinture ( projet de décoration murale pour la salle des fêtes de la Mairie du XIe arrondissement ) et à l'exposition de la Société franc-comtoise des Beaux-Arts industriels à Besançon ( stand Maison d'art lorraine et bijoux en collaboration avec C. Rivaud ) .
1903 : 1er mars-1er avril : Réalise l'affiche de la première exposition d'art décoratif lorrain ( Ecole de Nancy ) qui se tient au pavillon de Marsan , palais du Louvre , Paris .
Expose des peintures , des dessins , des objets d'art , des cuirs , des reliures et des textiles .
Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts dans les sections peinture ( l'Ile heureuse ) et objets d'art ( velours en collaboration avec C. Fridrich et broderies en collaboration avec F. Courteix ).
Participe également au deuxième Salon d'automne , avec trois peintures .
1904 : 22 avril : donne une conférence à l'Université populaire sur " La beauté dans le costume " .
8 décembre : donne une seconde conférence sur " L'art décoratif , l'enseignement , l'industriel et le public " .
Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts le projet de plafond destiné à la salle de réception de la Préfecture de Meurthe-et-Moselle .
13 décembre : est élu président de l'Ecole de Nancy à la suite du décès d'Emile Gallé .
Présente quatre eaux-fortes à la première exposition de la Société de la gravure originale en couleur , à Paris : Mère , Femme tenant son enfant embrassé , Enfant à la Rose et Portrait .
1905 : Naissance de sa deuxième fille , Marianne .
Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts dans la section peinture (La Joie de vivre ) .
Collabore à la décoration de la salle à manger de Charles Masson ( panneaux de cuir et plafond peint , fournit dès 1903 les maquettes des sculptures du buffet et de la cheminée ).
1906 : Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts dans la section peinture  (Portrait de M. et Mme Corbin et paysages) .
Participe au 4e Salon d'automne avec trois peintures de paysages .
Expose pour la première fois des estampes au Salon de la Société lorraine des amis des arts de Nancy , dont trois eaux-fortes de la série Souvenir de courses de taureaux en Espagne .
1907 : Expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts quatre peintures et plusieurs estampes en couleurs .
Mars-Avril : expose à Strasbourg à l'Exposition d'art français moderne .
1908 : organise l'exposition de l'Ecole de Nancy à l'invitation de la Société des amis des arts de Strasbourg .
Visite l'Exposition d'art appliqué à Munich avec les membres de l'Union provinciale des arts décoratifs .
Est membres fondateur de la Société internationale de la gravure originale en noir ; présente la même année cinq eaux-fortes , dont Femme lisant près d'une fenêtre .
1909 : Compose les sculptures du Pavillon de l'Ecole de Nancy (E. Vallin architecte ) pour l'Exposition Internationale de l'Est de la France au parc Ste Marie à Nancy ) .
Expose plus d'une trentaine d'oeuvres (sculpture , reliure , bijouterie et orfèvrerie , textile , dessin , peinture ) dans divers stands de ce pavillon .
1910 : Naissance de sa troisième fille , Thérèse .
1912 : Est élu conseiller municipal de la Ville de Nancy , délégué aux Beaux-Arts .
Exposition de peintures et dessins de Victor Prouvé à la galerie d'art de la Maison des Magasins Réunis à Nancy .
Rédige la préface de l'album d'eaux-fortes Nancy artistique et pittoresque de Léopold Poiré , véritable hymne à l'eau-forte .
Expose au Salon de la Société des Peintres-graveurs plusieurs eaux-fortes , dont le Diblouzour .
1914 : Expose pour la première fois et unique fois une estampe au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts , dans la section gravure : Femmes nues , ou les Baigneuses (voir photo.) .
1915 : Naissance de son troisième fils , Henri .
1916 : Est nommé vice-président du Comité régional de Nancy pour le Comité central technique des arts appliqués .
1918 : Naissance de son quatrième fils et dernier enfant , Pierre .
1919-1940 : Directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy .
1925 : Réalise une série de dix panneaux peints pour la pavillon de Nancy et de l'Est de la France à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes à Paris
1933 : Présentation de plusieurs oeuvres de V. Prouvé , réalisées seul ou en collaboration , à l'exposition " Le décor de la vie sous la IIIe République " organisée par le Musée des Arts décoratifs au pavillon de Marsan .
Avril 1937 : Est nommé commandeur de la Légion d'Honneur .
13 février 1943 : Meurt à Sétif (Algérie). (info groupe facebook nancyretro)

Ses principales oeuvres depuis 1897 :

Reliures : " Salammbô " ; collaboration avec Gallé pour meubles et vases .
Portraits : Mme Grillon ; Mme Meyer et ses enfants ; Suz. Hekking .
" La joie de vivre " , décorations pour la mairie d'Issy-les-Moulineaux .
1898 : Portraits de Ch. Keller , du professeur Molke , de Wittmann .
1899 : Vision d'automne , composition décorative .
Monument Carnot .
1900 : Portrait de Mme Prouvé ; Mme Colle au piano .
Décoration de la mairie du XIe arrondissement ( finie en 1907 : " La Renaissance humaine " ) .
" L'Aube " , composition décorative .
1901 : Portraits : la grand'mère Prouvé ; Mme Prouvé et son premier enfant .
1902 : Portrait de Mme  Prouvé ( crayon Rafaelli ).
1903 : Portraits de Mlles Moulins .
1904 : Grandes décorations chez M. Corbin .
Plafond de la Préfecture de Nancy .
1906 : Portrait de M. Colle ; portrait de M. et Mme Corbin ; buste de Mme Kerkomard .
1908 : Les Cariatides de l'Est Républicain .
1909 : Fronton du Pavillon de l'Ecole de Nancy à l'Exposition .
1910 : Portrait par lui-même ; famille Spire ; portrait de MM. Poiré , René Duvernay ; décoration de la Caisse d'Epargne de Commercy ; " Les Chemineaux" .
1911 : " Splendeur ".




Victor Prouvé au balcon de l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy
avenue Boffrand



Victor Prouvé est l'une des figures majeures de l'Art nouveau et l'un des promoteurs de cette Ecole de Nancy dont il devint officiellement le président en 1903, à la mort d'Emile Gallé. Artiste aussi virtuose qu'inspiré, dessinateur virtuose, Prouvé refusa cependant le cloisonnement des genres, et il fut tout à la fois peintre, décorateur, graveur, sculpteur et ornemaniste.

Il créa de nombreux modèles pour Majorelle, Gallé ou Eugène Vallin, mais s'intéressa aussi à la reliure avec Camille Martin, au bijou, au textile ou au cuir.

Son célèbre portrait d'Emile Gallé peignant un vase illustre une collaboration entre les deux hommes qui commença en 1884 et vit Prouvé concevoir pour son ami des marqueteries, des décors de céramiques et de verreries. Tout l'oeuvre de cet artiste total incarne la joie de vivre - d'où sa prédilection pour des scènes familiales et un vrai bonheur à peindre ou dessiner constamment ses enfants.

Or l'un d'eux a dépassé son père en notoriété. Né en 1901, Jean Prouvé, fils de Victor, a d'emblée été placé sous les meilleurs auspices, puisque son parrain fut Emile Gallé. Il deviendra l'architecte moderniste que tout le monde connaît. Le 22 novembre 1924, Jean épousa l'une des élèves de son père aux beaux-arts, l'Alsacienne et protestante Madeleine Schott. Leur rencontre date au moins de 1923, comme l'attestent ces deux portraits des jeunes amoureux par Victor Prouvé, croqués avec la maestria de ce dessinateur prodige dont le graphisme porte encore la marque de l'Art nouveau.
 



PROUVE Victor. "In Memoriam 1914-1918". Eau-forte signée et datée 1919, dédicacée en 1922 / 56 x 75 cm. 60 euros vente Nancy le 11/01/24

Victor Prouvé dédicace cette eau-forte à Mlle Madeleine Schott dont le frère, canonnier au 2e groupe d'artillerie d'assaut (2e GAA), décède en 1917. Madeleine Schott épousera Jean Prouvé le 22 novembre 1924.

Voir aussi Ecole de Nancy/ Art Nouveau



Le couple Eugène et Jeanne Corbin

"Ah ma chère Jeanne… et moi-même… dans l’appartement que nous occupions alors, près de la gare de Nancy (8 rue Mazagran). Victor Prouvé a peint ce tableau en 1906, l’année suivant notre mariage…

Ce tableau trahit mon goût pour l’Art nouveau… Vous y découvrez deux superbes pièces de ma collection :

- derrière moi, une grande amphore en verre de l’éminent Émile Gallé

- et en fond de tableau, le très beau Vitrail Les Roses de Jacques Gruber…""



1900- Victor Prouvé "Intimité"
110x130 cm Collection particulière



Madame Gallé et ses filles 1880



1892 Portrait de Marthe Dron (1878?- 1967), pianiste
par Victor Prouvé
MBA de Nancy



Victor Prouvé. "Après le bain".
Huile sur toile. Signé titré et daté 1885 en haut à gauche. Dimensions : 46 x 61.5 cm
2600€ le 11/12/22 Paris



Etude de femme, époque Art Nouveau. Pastel et fusain sur papier. Début du XXe siècle. Signature apocryphe. 53 x 65 cm 600 € le 21/01/23



Les baigneuses Musée Lorrain Nancy



Victor PROUVÉ  La dame aux rameaux Pastel sur papier Signé bas gauche
Dim. : 74 x 115 cm 4100€ AUCTIE’S Paris le 03/11/23




Victor PROUVÉ (1858-1943)
Jeune métis à la chambre bleue
Huile sur toile signée en bas à droite 50x61cm datée 31
1700€ Montpellier le 23/03/24



Les voluptueux, MBA de Nancy



Vision d'automne 1899



"la vie"

Pastel et fusain sur papier

 A rapprocher du projet ci-dessous pour la mairie d'Issy-les-Moulineaux







Dessin du nancéien Victor Prouvé pour la décoration de la mairie d’Issy-les-Moulineaux et le décor classé monument historique (photo 2020 après restauration)

 La force d’un dessin de Victor Prouvé  au fusain et au pastel. Cette étude d’un couple a été utilisée par V. Prouvé pour réaliser une toile marouflée commandée en 1895 par la mairie d’Issy-les-Moulineaux, toile située dans l’escalier d’honneur et intitulée « la Vie ». "Sentiment d’amour profond pour ce couple d’ouvriers dont l’étreinte est si franche, la franchise de l’exécution et la vigueur du modelé font de cette étude un morceau de toute beauté »



Hommage aux verriers lorrains (cf)



"La broderie" Pavillon de Nancy et de l'Est de la France Exposition de Paris 1925



La technique choisie par Victor Prouvé, pour illustrer le savoir-faire lorrain, suite à une commande officielle lancée dans le cadre de l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels de 1925, à Paris, n’était pas banale.

Pour rendre hommage aux verriers, céramistes, imprimeurs, mineurs, métallurgistes, brodeuses, travailleurs et travailleuses du textile et du mobilier, le peintre, graveur et sculpteur nancéien, fer de lance de l’École de Nancy, avait choisi à l’époque la peinture sur linoléum.

En tout et pour tout dix œuvres monochromes, d’1,15 m de haut sur 2,70 m de large, sont sorties de son atelier.




Au Grand Couronné
  (Cf)  1916



1913 En Lorraine MBA de Nancy
Eau forte sur papier



Victor PROUVE (1858-1943).
« La vendeuse de crâne ». Huile sur toile signée et datée en bas à gauche. Dim. 35x27
12200€ Louviers le 10/12/23

 « Femme alanguie ». Gouache sur papier carton. Signée et datée 1899 en bas à droite. Dim. 50x76 cm à vue. 7000€ Louviers le 10/12/23

 « Femme alanguie au livre ». Gouache et fusain sur papier carton. Signé, dédicacé et daté 1902 en bas à gauche. 67,5x98 cm. 11000€ Louviers le 10/12/23




Nancy, ville d'art

Musée historique lorrain, Palais ducal



Par Victor Prouvé, plaquette rectangulaire en bronze représentant le professeur Hippolyte Bernheim, neurologue et chef de l'école de neurologie de Nancy. Plaquette gravée "au professeur Bernheim, ses collègues, ses élèves, ses amis" 1910. 90 x 70 mm
Un optant qui a sa rue à Nancy, Hippolyte Bernheim. Il  quitte l'université de Strasbourg pour l'université de Nancy, au sein de laquelle il devient professeur titulaire de médecine interne en 1879. Avec Liébault, Liégeois et Beaunis, Bernheim forme ce que l'on a appelé l’Ecole de Nancy, école célèbre pour l’étude des phénomènes de suggestion de d’hypnotisme, par opposition à l’Ecole de la Salpêtrière de Charcot. À la tête de l'école de Nancy, Bernheim avait donné une place  prépondérante à la psychologie, ouvrant ainsi la voie à l'avènement de  la psychologie de l'affectivité et aux découvertes de Freud, lequel  reconnut sa dette envers cette école.
Ne pas confondre l'école hypnotique de Nancy et la méthode Coué, c'est ici
130 euros le 13/04/2022



Victor Prouvé: vers 1903 Travail pour Albert Bergeret

Oh ces cartes Bergeret



Les crimes de la guerre en Lorraine 1914-1915 Gerbéviller

Victor Prouvé, dessinateur, affichiste moraliste



"Pour la Patrie" ou "les adieux d'un réserviste du 26ème RI"_ 1887

 L’œuvre intitulée les adieux d’un réserviste ou pour la patrie. Le soldat vêtu de la capote 1877 et du tristement célèbre pantalon garance quitte les siens pour rejoindre le front. Cette scène presque prémonitoire se produira dans les villages de Lorraine et de France en 1914. Le ciel tourmenté ne présage rien de bon pour le fantassin du 26ème RI.



Tête de femme 1911



Femme étendue sur un divan
Victor Prouvé 1899



 " Jeune fille alanguie ". 1930.
Huile sur panneau signée et datée en bas à gauche. 39 x 54 cm.

3000 euros le 14/10/22 Nancy



Victor PROUVÉ (Nancy 1858-Setif 1943)
 Marabout en Tunisie Huile sur toile d'origine 38 x 46 cm

380€ Paris le 25/05/24



Affiche de 1906 par Victor Prouvé
L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps



Affiche pour la brasserie de Vézelise par Victor Prouvé



Taureau encornant le cheval du matador

Eau forte et aquatinte Musée Lorrain de Nancy



"L'opium",  1894
Planche réalisée pour la 7e livraison de "l'Estampe originale"




Reliure en cuir grené brun d'un album de photographies. Plat en mosaïque de cuir repoussé et pyrogravé représentant une femme Art Nouveau dans un jardin aux clématites 11500 euros en nov 2020 (Tajan)

En 1893 Victor Prouvé connaît une reconnaissance nationale et internationale grâce à neuf reliures réalisées avec le relieur d’art René Wiener et l’artiste Camille Martin. Leurs recherches conjointes ont en effet abouti à un renouvellement complet de l’art de la reliure et du travail du cuir par la combinaison de la pyrogravure et de la technique de la mosaïque des cuirs.
"Le motif se libère et embrasse les moindres recoins de la reliure. Les motifs japonais chers à Victor Prouvé se déploient ainsi sur la surface des ouvrages, faisant de la reliure une véritable œuvre d’art – "une reliure-tableau", dira le critique d’art Louis de Fourcaud".
Cette technique de mosaïque de cuirs incisés et pyrogravés permet de créer des œuvres très abouties et très sensibles. Ainsi au-delà des reliures d'ouvrages seront également créés quelques coffrets et quelques albums de photographies.
L’album de photographies présenté ici conjugue l’aboutissement de la technique de relieur, doublé de l’art du sculpteur qui s’exprime sur le fermoir à la rose.
Le contenu de l’album de photographies montre à quelques reprises Marie Duhamel que Victor Prouvé épouse en 1898. Émile Gallé sera le témoin de mariage de Victor Prouvé, et le parrain de Jean Prouvé qui naîtra en 1901. (référence Tajan pour la photographie et le texte))




«Victor Prouvé / René Vienner
Reliure pour "L'art japonais" de Louis Gonce (Tome 1, publié en 1883) 1893 Musée de l'école de Nancy


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Charles Francois Joseph Pensée
 (Epinal 1799 - Orléans 1871)

Peintre, illustrateur, cartographe, dessinateur, graveur (réalisations)

Charles Pensée perd son père, huissier, à 14 ans, et est élevé par sa mère. Il abandonne ses études et travaille d'abord avec son oncle, arpenteur géomètre, qui lui donne ses premiers cours de dessin, puis avec M. Goury, l'ingénieur en chef des Ponts et chaussée du département des Vosges.

À la démission de Goury, il devient le collaborateur et l'ami de l'ingénieur en chef français Jean Baptiste Prosper Jollois qui devient son mentor. Il collabore au recueil consacré par ce dernier aux Antiquités remarquables du département des Vosges.

A la suite de la mutation de Jollois en 1822, Pensée suit son chef à Orléans dans le département du Loiret.

Souhaitant exercer le métier de professeur de dessin à Orléans, il se forme à Paris dans l'atelier de M. Hubert, notamment sur les techniques de l'aquarelle.

De retour à Orléans, il y enseigne le dessin dans les établissements publics et dans le cadre de cours particuliers.

Son œuvre recense de nombreux dessins représentant la Lorraine ainsi que les bords de la Loire. Il a particulièrement travaillé les représentations architecturales.

Les collections du musée de la marine de Loire à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret) sont riches de plusieurs dizaines d'estampes dont il est l'auteur. Le musée Crozatier du Puy-en-Velay en possède également. La bibliothèque multimédia intercommunale d'Épinal-Golbey  conserve un recueil de dessins représentant le parc du château d'Épinal, propriété de M. Doublat.


Les forges de Syam: les forges, la scierie et le moulin à blé

Vers 1840, le peintre paysagiste Pensée exécutait cette aquarelle depuis une colline au nord-ouest des forges (collection particulière).
On voit sur cette image, à gauche la scierie et le moulin à blé, à droite, les forges
et en arrière plan à gauche, la villa palladienne

Les partenaires étant à la tête de deux hauts fourneaux, deux martinets et 775 hectares de bois - acquis peu à peu et notamment à la faveur des ventes révolutionnaires, qui seront complétés en 1841 par les 628 hectares achetés au duc de Bauffremont dans l'arrondissement de Poligny -, la deuxième étape consista à réorganiser cet ensemble industriel afin de maîtriser de bout en bout toute la chaîne de production sidérurgique, de la fonte à la mise sur le marché de produits finis. L'achat des deux martinets des Isles et de Syam, dont le premier fut immédiatement détruit, et le second transformé en scierie et moulin à blé, leur permit d'utiliser ce potentiel en feux de forge pour la construction d'une usine moderne. Celle-ci fut installée à Syam en aval de l'ancien martinet. (Martine Schnoering)


Bouvier près de la mare


Le torrent


Le chasseur et son chien, aquarelle


Paysage suisse

Plan pittoresque de la ville d'Orléans, en 1836 : représentant en perspective les édifices publics, monuments, églises et maisons remarquables de l'époque de la Renaissance avec le trait des anciennes enceintes et restes de constructions romaines / par Charles Pensée




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Dominique Pergault ou Dominique Pergaut

(Vacqueville 1729-Lunéville 1808)

Page 89 / Dominique Pergaut par Alexandre JOLY


Il fut l'élève de Girardet. Jeune, il part pour Rome puis revenu à Nancy  il devient peintre paysagiste de la maison du duc Stanislas. Il est surtout connu pour ses natures mortes et ses réalisations en trompe-l'oeil. Il réalise également des paysages. Dominique Pergault fait partie de ces artistes que la modestie de la carrière a fait plonger dans l'oubli. Quelques œuvres ci-dessous répareront cette injustice. On retrouve ses oeuvres au MBA de Nancy.

Avec délicatesse et mesure, la touche subtile et poétique nous plonge dans un univers tout en retenu, ce XVIIIe siècle de la province éloignée de Paris, loin des idées excitées du Siècle des Lumières. 

Coupe de pommes et coupe de pommes, poires, prunes et noix

Autres natures mortes

Assiette de raisins et de pêches et coupe de pommes

Branche d'aubépine, en deux panneaux

Chaque panneau signé et daté,  peint par Pergaut 1765
gouache sur du papier noir collé aux bords sur une monture

 

DOMINIQUE PERGAUT (Vacqueville, 1726-Luneville, 1808)
PLAT D'ÉCREVISSES ET VERRE DE VIN SUR UNE TABLE
Toile 37.4x57.5 cm
Toile / Signé et daté en bas à gauche : "Peint par Pergaut / 1771"

4800€ Tajan 21/06/23 

Né dans une famille pauvre, élève de Girardet à Nancy, Pergaut fut nommé peintre du duc de Lorraine, Stanislas Lesczcynsky, à son retour de Rome. Bien qu'il ait peint dans d'autres genres, il est aujourd'hui essentiellement apprécié pour ses natures mortes. La simplicité de leurs mises en page, leurs compositions rustiques et presque naïves s'allient à ses qualités de coloriste raffiné.


Trompe-l'oeil aux oisillons MBA de Nancy

ATTRIBUÉ À DOMINIQUE PERGAUT (Vacqueville 1726 - Lunéville 1808) UNE PERDRIX Toile d’origine Att. to D. Pergaut, a partridge, original canvas 43 x 35 cm

Venise

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Alexis-Nicolas Pérignon, the elder
 
(Nancy 1726 - Paris 1782)

Peintre de marines, de fleurs, paysagiste, graveur, architecte, il est né à Nancy en 1726 et meurt en 1782 à Paris. Il fut reçu à l'Académie en 1774 et voyagea en Hollande, Italie et Suisse pour Benjamin de La Borde qui publia, l'un des premiers, des Voyages Pittoresques.
Perignon fit pour lui de nombreuses "vues" en aquarelle. Il exposa au Salon de Paris en 1775, 1779 et 1781.
Aquarelliste fécond, il laissa des vues de ses voyages à l'étranger et en France, ainsi que des scènes de genres et des fleurs. On trouve de ses oeuvres à l'Ecole des Beaux Arts de Paris, au Louvre et au Musée Carnavalet, aux musées de Nancy, de Dijon, de Bruxelles et de Vienne (Albertina).



    Un village fortifié au bord d'une falaise surplombant la mer, des pêcheurs au premier plan

    black chalk, pen and gray ink and watercolor


     Un bouquet de roses

    Gouache


    Vue du château de Croix-Fontaine, sur les rives de la Seine , 1763

    Gouache


   Vue du jardin des Tuileries , 1772

    gouache


Vue animée d’un village en bord de rivière
Plume et encre noire, aquarelle
17,3 x 34,2 cm
Signé en bas à droite 1400€ le 26/11/22


Attribué à Alexis Nicolas PERIGNON (1726-1782)

Vue de l'hôtel de Valentinois, côté cour, à Passy, vers 1775-1780

Gouache sur lin. diamètre 54.2cm

OEuvre en rapport:

A. N. Pérignon, Vue de l'hôtel de Valentinois, côté cour, gouache, musée Carnavalet, Paris.

Autres oeuvres de Pérignon concernant ce monument :

- Vue du côté jardin (Paris, Musée Carnavalet)

- Vue du potager (Washington, National Gallery of Art)

Cet hôtel, situé à l'emplacement des numéros 64 à 70 de la rue Raynouard à Paris, et dont l'entrée se trouvait au 9 de la rue de l'Annonciation, a disparu au début du XXe siècle. Après avoir appartenu à Olympe de Brouilly de Piennes, épouse séparée du duc Louis d'Aumont (1667-1723), il fut vendu en 1725 par son petit fils à Alexandre de Ségur qui le céda en 1736 à Grimaldi, duc de Valentinois. Celui ci le donna en 1750 à sa belle-fille, Marie de Rouvroy Saint-Simon qui l'agrandit et le légua à son cousin le comte de Choiseul-Stainville qui le vendit en 1776 au grand-maître des eaux et forêts Jacques Le Ray. Ce dernier y logea Benjamin Franklin de 1777 à 1784 dans un pavillon situé à l'emplacement du n° 66 de la rue Raynouard. Vendu en 1791, puis loué au prince de Condé, il fut vendu en 1836 à David Singer. Il est utilisé comme pensionnat par les Frères des Écoles Chrétiennes au cours du XIXe siècle avant sa démolition.

Trois autres vues connues de cet artiste originaire de Nancy existent, conservées pour deux d’entre elles au musée Carnavalet à Paris, pour la troisième, figurant le potager de la demeure, à la National Gallery of Art à Washington. Peintre de marines et de fleurs, paysagiste, graveur et architecte, reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1774, Pérignon séjourne en Hollande, en Italie et en Suisse afin d’illustrer les Voyages pittoresques publiés par Jean Benjamin de La Borde, compositeur, historien, fermier général et mécène. À l’angle des rues Raynouard et Singer s’élevait l’élégant hôtel de Valentinois posé sur un parc de près de quatre hectares. Après avoir appartenu à Olympe de Brouilly de Piennes, épouse séparée du duc Louis d’Aumont (1667-1723), il est vendu en 1725 à Alexandre de Ségur, puis onze ans plus tard à Grimaldi, duc de Valentinois, qui le donne en 1750 à sa belle-fille Marie de Rouvroy Saint-Simon. Agrandi, légué à son cousin le comte de Choiseul-Stainville, il passe ensuite à l’armateur et négociant Jacques-Donatien Le Ray de Chaumont, qui y loge – de 1777 à 1785 – un certain Benjamin Franklin, premier ambassadeur des États-Unis en France. Le village de Passy, comme celui d’Auteuil voisin, est une destination recherchée par les diplomates étrangers.



ALEXIS-NICOLAS PERIGNON - Bateaux et pêcheurs arrivant sur la plage-

Huile sur toile  53 x 70 cm  Signé au milieu en bas : 'A.N..o. Perignon'.  Provenance : Collection privée Berlin. Dusseldorf le 11/03/23 950€

Alexis-Nicolas PERIGNON (1726-1782)
Vue de la place de la Concorde
Gouache 30x53cm signé en bas à droite Vente Londres juin 1970


Autre recherche à partir de l'initiale du nom de l'artiste:

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